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C’était dans l’angoisse de la guerre
Sait on jamais, sait on comment
Lorsque l’on étreint son enfant
Si se sera la fois dernière ?
Leurs corps unis dans la pénombre
Cachaient tant de détresse maternelle
Quand il ferma ses bras sur elle
Nul n’aurait séparé leur ombre.
Et personne ne fut témoin
De ces fougueux baisers de feu
Qu’ils échangèrent comme un aveu
De leur amour si clandestin.
Le sort souvent est si cruel
Et ce que nous croyons acquis
Nous est ôté sans autre avis
Nous ne sommes que pauvres mortels.
Le fils partit à la guerre
Qu’arriva-t-il nul ne le sut
Juste qu’au front il mourut
Laissant en grande peine sa mère.
Elle pleura les larmes de son corps
Noyée d’un chagrin infini
Mais le destin avec ironie
Lui proposait un autre sort.
Et quelques mois après son deuil
Chacun pu voir que la maman
Avait en son ventre un enfant
Qu’elle portait avec orgueil.