Anna

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Une passion révélée.
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Cela fait 8 ans que je ne suis pas revenue à Paris. Je compte les jours comme un condamné dans sa cellule. Pourtant c'est moi qui me suis enfermée toute seule, enfuie, puis interdite de revenir. Paradoxal car à 38 ans, je travaille pour un groupe de défense français, repasser par Paris aurait été bien naturel. Responsable commerciale je suis sans domicile fixe. Je vis dans les avions, les hôtels de luxe sans jamais me fixer nulle part. Et cela me convient très bien, j'aime cette vie intense, parfois un peu risquée, même si elle manque cruellement de sens. Franchement vendre des armes ou des système électroniques de défense, ce n'est pas le sens de ma vie. Mais je gagne un argent fou, je rencontre des gens incroyables, je vis dans une opulence indécente et je jouis autant que je peux.

Tel un marin, j'ai une femme dans chaque port! Non que je sois homosexuelle, j'aime beaucoup les hommes aussi, mais plus pour une histoire d'un soir. J'en fait le tour si vite, c'est terriblement ennuyeux. C'est amusant comme dans les pays rigoristes, les femmes sont encore plus ouvertes aux autres femmes. Ce que j'aime plus que tout ce sont celles qui sont matures, une vie maritale et familiale qui les comble, et dont je suis le plaisir coupable, la faille béante qui les rend folles et prêtes à tout. Leur homosexualité est impensable. Il y a un côté pervers dans ces relations, et j'aime bien un peu de perversion, même si je fais toujours attention à ne jamais faire de mal. Mais le plaisir est accru.

La relation la plus excitante que j'ai eue ainsi, c'est avec la femme d'un de mes clients, qui me séduit assidument, sans savoir que sa femme a abandonné toute pudeur et toute respectabilité pour moi! J'ai vite appris à ne pas coucher dans mon travail. Sun Tzu est d'une grande inspiration : mieux vaut la menace de la guerre que la réalité de celle-ci. Ainsi mieux vaut la perspective de coucher avec moi que de coucher avec moi. Je perds sinon tout attrait et un de mes points forts. Je ne suis pas dupe, même si je suis diplômée de Polytechnique et dans le corps des mines, c'est ma plastique et aussi mon aura et ma façon d'être qui me permettent de cartonner. Et ma capacité à tenir l'alcool. Cela devrait être un test d'embauche, surtout si vous allez travailler en Asie!

Toute cette énergie acharnée que j'ai mise pendant ces huit dernières années n'a jamais comblé la faille béante qui a expliqué mon départ de Paris il y a 8 ans. Je me sens enfin prête à l'affronter. Enfin je crois. Je n'en suis pas certaine. J'ai longuement hésité et ce n'est qu'à deux heures du matin que je me présente à la fête donnée Boulevard Raspail. Une fête d'anniversaire banale, le bruit résonne dans la cage d'escalier, la porte est ouverte et je rentre sans me faire annoncer. L'appartement hausmannien n'a pas changé bien entendu, toujours aussi magnifique, aussi parisien! Le salon de réception dépasse les 200 m2 et beaucoup de monde danse au son d'un DJ de rigueur. L'heure est aux slows et c'est pour cela que je suis venue si tard.

Je la vois enfin, assise sur des coussins, en train de discuter avec trois ou quatre personnes. Le choc est rude, je vacille. Elle est là, à moins de 10 mètres de moi. Mes pulsations doivent dépasser les 200 battements par seconde. Je me demande si je vais m'évanouir. Toute sa grâce naturelle me saute aux yeux. Elle est magnifique. L'intensité de mon regard attire le sien. Nos yeux se trouvent. Les larmes coulent chez moi sans que je ne puisse rien faire, Isabelle ouvre la bouche sans dire un mot, porte sa main devant elle, fond en larmes à la stupéfaction de ses amis. Le temps est suspendu, je m'approche d'elle, j'essaie de reprendre contenance, je lui propose une danse. Elle ne peut pas répondre, se jette dans mes bras. Nous nous serrons sans un mot, toutes les deux en pleurs. Le DJ nous voit et sort ses slows les plus déchirants.

J'aime sentir son corps contre moi. Je tressaille au plus profond de moi. Ce n'est pas du désir, c'est bien au-delà. Mon âme a retrouvé sa moitié qui lui manquait. Et je sais que c'est précisément ce que ressent Isabelle. Car je sais ce qu'elle ressent, comme elle sait ce que je ressens. Un homme nous regarde interloqué, je suppose que c'est son mari. J'ai remarqué l'alliance à son doigt. Le pauvre, je le plains. Mais je n'ai d'attention que pour Isabelle. Je retrouve son odeur, sa peau, ses cheveux toujours aussi lisses et magiques. Isabelle est une magnifique brune aux cheveux longs, une vraie parisienne, mince, toujours parfaitement habillée, une taille marquée et une poitrine discrète. J'ai toujours aimé serrer sa taille, il y a un côté envoûtante qu'elle soit aussi fine. Nous faisons la même taille en tout, sauf mes seins qui sont nettement plus gros. Et je suis blonde!

J'ai le nez qui coule à force de pleurer. Nous prenons un mouchoir, mais sans nous décoller d'un millimètre. La musique est un prétexte pour rester collées. Elle me murmure dans l'oreille qu'elle pense à moi tous les jours, sinon tous les instants. Moi je n'ai qu'une envie mais une fois de plus je me retiens. Je lui dis enfin.

- Je t'aime Isabelle. Je t'ai toujours aimée. Je t'aimerais toujours.

-

Sa pupille se dilate, je sens son corps qui vibre tel un quarz. Il n'y a pas de questions entre nous comme savoir comment on va, pourquoi je suis partie, qu'est ce que je deviens etc. Ce n'est tellement pas le sujet. Et là je viens de lui délivrer une pièce du puzzle que j'avais cachée au plus profond de moi, là où même elle ne peut aller. En fait je viens de lui ouvrir mon petit coffre à secrets, qui n'en contient en fait qu'un seul. Bien entendu elle sait que je l'aime, comme je sais qu'elle m'aime. Mais là, le coffre est ouvert, elle me lit, elle découvre ma passion pour elle, qu'elle est la femme de ma vie, et qu'il n'y aura jamais qu'elle. Je suis à poil, mais je n'ai pas le temps d'avoir peur.

Isabelle me prend par la nuque et m'embrasse la bouche, d'abord doucement, tendrement, puis avec une réelle autorité, une intensité qui me fait fondre. Nous nous collons encore plus, notre baiser ne peut pas s'arrêter, nos âmes sont en train de faire l'amour comme jamais. Je me sens toute liquéfiée, il n'y a pas que mon sexe qui coule, il y a toute ma vie qui se joue à cet instant. Nous nous regardons sans rompre le baiser, nous nous touchons pour être certaines de ne pas rêver et quand enfin nous reprenons notre respiration c'est pour qu'Isabelle me murmure :

- Je t'aime Anna. Je t'aime, je t'aime. Je te demande pardon!

-

C'est malin! Mes sanglots reprennent. Les siens à l'unisson. Je sais ce qu'elle voudrait se faire pardonner, d'avoir mis tant de temps à le comprendre. Cela fait 20 ans que je ne vis que pour Isabelle, que je ne pense qu'à elle. Et je suis partie parce que cela devenait intolérable d'être si proche et de ne pouvoir aller plus loin. Elle n'était pas prête bien entendu. Et je le savais. Elle me prend la main, m'intime de la suivre et sans plus d'égards pour ses invités ni pour son mari, elle m'entraîne dans l'escalier. Nous prenons un taxi pour mon hôtel près des champs élysées. Nous ne parlons pas, occupées à nous embrasser, à nous caresser. J'ai juste pris le temps d'appeler, que ma suite soit préparée pour nous accueillir.

La lumière est tamisée, la musique est de la techno que nous adorons toutes les deux, les coupes de champagne rosé sont déjà servies et nous attendent. Isabelle rit de ce luxe qui est mon quotidien, pousse un hurlement pour extérioriser toute sa tension et se jette sur moi sur le grand lit que nous attend. Elle arrache ma robe sous laquelle je ne porte rien, elle me traite gentiment de salope dévergondée à gros seins, m'enlève mes baskets (je suis toujours en baskets, c'est une longue histoire), et je me retrouve nue, à genou devant elle encore habillée. Elle me fait un strip tease, le fou rire nous emporte, je suis fascinée par elle, son aura m'éblouit. Quand elle me rejoint sur le lit, nous ne rions plus, le moment est tellement lourd, c'est à la fois une fin et surtout un commencement. Et les commencements sont toujours uniques.

Isabelle ne connaît pas les femmes. Je l'allonge doucement sur le dos, je caresse ses seins que je prends dans chacune de mes mains, ma bouche passe d'un téton à l'autre pour l'aspirer, le mordiller, le lécher. Je guette et déjà je la sens onduler. Mon genoux appui sur son entre jambe, de façon grossière mais elle vient s'y frotter. Je ne la laisse pas aller jusqu'au bout. Ma bouche descend sur son ventre si tendre, sa peau est halée, douce. Mes doigts glissent sur son pubis aux poils très courts, presque un duvet, puis glissent sur le côté de ses grandes lèvres très discrètes. Elle sursaute, se tord, cherchant le contact de mes doigts qui déjà filent.

Ma bouche continue à descendre, sur l'intérieur de ses cuisses, cette chair si tendre, si douce, tandis que mes mains enserrent sa taille, la serrant tels un corset, je la sens haleter, répétant mon nom sans fin, hurlant son désir et son amour. Ma bouche est sur ses pieds, j'avale son gros orteil, elle est d'abord surprise, puis se met à onduler au rythme de ma succion. Elle arriverait presque à jouir ainsi, mais je veux un orgasme dont elle se souvienne pour toujours. Un commencement cela se fête.

Mes doigts reviennent doucement sur ses lèvres, les écartent avec douceur. Isabelle ouvre autant qu'elle peut ses jambes, appelant à être prise et défoncée, je le sens, je le sais. Je m'y suis préparée avant de partir. Je n'ai aucun bijou, les ongles courts. Sans savoir bien entendu ce qu'il en sera. Je suis le sillon de son clitoris, appuyant à peine pour ne pas la faire jouir par inadvertance. Elle pousse son bassin mais déjà un doigt s'enfonce en elle. Mon Dieu! C'est un oasis. Un fleuve d'excitation. J'en tressaille de plaisir, Isabelle coule comme je n'ai jamais vu cela. A mon tour de la traiter de salope, et de la faire rire. Elle me supplie de la faire jouir. Mes deux doigts en elle l'explore, l'explose. Elle découvre des sensations nouvelles, des points qui la font bondir, hurler de désir. Je dois y aller doucement, elle est tendue comme un arbalette et je n'ai pas envie de me prendre une flèche perdue!

Son sexe est serré, mais je peux glisser trois doigts sans difficulté. Son souffle est coupé, elle dodeline de la tête en tous sens, elle a perdu le contact avec la réalité. Je l'ouvre longuement, sentant à ses cris et gémissements qu'elle est partie très loin. J'ai mes 5 doigts mais je sais que je n'arriverait pas à la fister comme j'avais envie, peu importe. Je garde un rythme soutenu, et avec l'autre main je lui caresse le clitoris, juste au-dessus, tandis qu'il est tendu comme un arc. Je lui dis que maintenant elle peut jouir et se laisser aller. Je n'ai que quelques secondes à attendre avant qu'elle ne hurle son plaisir, j'enlève trois doigts mais je continue à la pénétrer tant que dure son orgasme, peut être 45 secondes, je suis inondée par son éjaculation, épuisée par la tension, je jouis de sa jouissance. J'ai un énorme sourire sur le visage. J'en ai tellement rêvé! Isabelle me regarde hébétée avant d'éclater de rire à nouveau. Nous nous collons toutes les deux sous la couette, enlacées comme jamais.

Le soleil est levé depuis plusieurs heures maintenant. Nous ne sommes pas fatiguées. Nous avons fait l'amour pendant des heures pourtant, nous avons parlé encore plus longtemps. Heureuses de nous retrouver même si nous ne pouvons pas nous perdre. Le petit déjeuner est amené dans notre chambre sur un chariot sans même que nous ayons bougé. Isabelle se tourne vers moi :

- C'est le plus beau jour de ma vie Anna mon Amour.

- C'est le plus beau jour de ma vie Isabelle, femme de ma vie! Jamais je ne pourrais être plus heureuse.

- Tu vas repartir?

- Je suis à Paris pour une semaine. Et oui je vais repartir. Et je vais revenir.

- Quand?

- Quand tu le voudras.

C'est incroyable de voir le visage d'Isabelle s'éclairer ainsi. Elle se jette dans mes bras, me fait jurer que je dis la vérité, me hurle qu'elle veut que je sois là tout le temps avec elle. Que si je pars elle m'accompagnera. C'est possible non? Oui c'est possible. Elle ne veut plus que nous nous séparions. Pour rien. Même pas pour aller aux toilettes. J'explose de rire. Elle me demande une seconde.

- Henri, je suis désolée pour hier soir.

- ...

- Bien sur que je comprends que tu es furieux.

- ...

- C'est Anna.

- ...

- Cela ne sert à rien de t'énerver, je t'avais prévenu, tu n'as pas écouté. Oui c'est Anna. Je lui appartiens, il n'y a rien à faire.

- ...

- On peut le faire simple ou compliqué, c'est à toi de voir. Je veux juste que dans une semaine tu aies quitté mon appartement. Pour le reste tu fais comme tu voudras. Merci pour tout.

Je suis un peu ennuyée, mais Isabelle ne semble pas du tout concernée. Je n'aime pas faire du mal aux gens, mais apparemment il savait à quoi s'en tenir. Isabelle saute sur moi, se met à genoux sur mon visage et m'intime l'ordre de la lécher jusqu'à épuisement. Je me mets à la tache immédiatement.

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2 Commentaires
papeaupapeauil y a plus d’un an

quand l'amour rime avec passion , alors..........

AurailiensAurailiensil y a presque 2 ans

Superbe début ? Ou histoire courte ? En cas belle scène d'amour, ça fait du bien !

Attention... arbalète ! ;-)

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