Cheat-Code - LvL 16: Trap

BÊTA PUBLIQUE

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Je rentrai la tête dans mon col pour passer inaperçu. Je ne voulais pas la mêler à mes prob...

— Merde, dit la jolie hôtesse, une main sur la bouche. Qu'est-ce qui t'est arrivée?

Il fallait vraiment que je revoie ma feuille de personnage, histoire de me mettre au moins un point dans discrétion...

Son fiancé admira mes blessures avec l'air d'avoir très envie de se réincarner en porte automatique. Pour qu'il en oublie la mouise dans laquelle il était, ça confirmait que je devais avoir une gueule atroce.

Je sentis mon « escorte » se crisper dans mon dos.

— C'est rien, je suis tombé. Les vigiles m'accompagnent à l'hôpital pour s'assurer que je n'ai rien de cassé.

En parallèle, je lançai à Sandra < La situation semble être bien en main. J'ai plus urgent à régler de toute façon. >

J'aurai surement pu profiter de la jolie hôtesse pour lui faire passer discrètement un message d'alerte, mais elle risquait de paniquer. Et comme chacun sait, la peur est plus contagieuse qu'une MST dans une partouze sans capote, et je ne voulais pas la mettre en danger, j'avais suffisamment bouleversé sa vie pour la journée.

Sandra toisa un instant le grand brun dans mon dos, l'air surprise. Je craignais qu'elle se rende compte n'avoir jamais croisé ces « vigiles » auparavant. Vu son poste, elle connaissait de tête à peu près tout la boite. Mais probablement trop occupée par ses propres soucis, elle haussa les épaules, me souhaita un prompt rétablissement, et reprit son engueulade.

Je soupirai de soulagement. Pour une fois, j'avais réussi à ne pas aggraver les choses

Mes deux acolytes m'entrainèrent jusqu'à une grosse berline noire. La blonde prit le volant. Le brun m'accompagna à l'arrière, une main dans sa veste, son regard rivé sur mes moindres gestes.

Je me demandai pour quelle raison les deux chasseurs d'Artefact me laissaient conserver mes lunettes. Je soupçonnais que ce n'était pas par bêtise. En cas de pépin, s'il leur fallait stopper le temps pour s'échapper, ils voudraient pouvoir de m'amener avec eux. Chose compliquée à accomplir si je me retrouvais statufié.

— Ça marche comment? tenta le chasseur une fois en route. Tes lunettes?

— C'est un verre bombé taillé spécialement pour changer la focale des rayons lumineux. Ça corrige ma myopie.

— Drôle de façon de dire « pétez moi la gueule s'il vous plait », grinça-t-il.

— Inutile de monter le ton, intervint la blonde depuis l'avant. Contrairement à ce que tu peux croire, nous ne te voulons aucun mal. Notre but est uniquement de nous assurer que ton Artefact n'est pas une menace pour toi, ou pour d'autres.

— Et si c'est le cas? demandai-je. Il se passera quoi?

— Je me suis retrouvé dans ta situation tu sais, dit la belle blonde, son regard transperçant fixé sur le mien dans le rétroviseur.

— La bite dans les fesses de ta patronne? lâcha le brun hilare.

— Putain Jordan. Ignore-le. Comme toi, j'ai hérité d'un Artefact, comme toi j'en ai abusé, mais tu peux encore revenir dans le droit chemin.

La blonde semblait sincère, mais un détail dans son histoire clochait sévère.

— Mais bien sûr, dis-je, acide. Vous avez tout à fait une tête à porter des montres Barbie. Je suis sûr que vous l'avez volée à une gamine, et vous comptez faire la même chose avec mon Artefact.

Merde. Je n'aurai peut-être pas dû dévoiler autant mon jeu.

— Que connais-tu du pouvoir de ma montre? demanda Montre-woman.

— Elle arrête le temps. Merci pour l'évidence.

— En quelque sorte. Elle ralentit le temps par vague. À l'épicentre, le temps stoppe quasi complètement, du moins pour la perception humaine, mais plus tu t'en éloignes, plus le temps accélère, jusqu'à retrouver son cours normal. C'est ce qui rend mon Artefact très difficile à détecter en dépit de ses effets.

— Qu'est ce que ça change au fait que vous l'ayez volé?

— T'es un peu lent gamin, commenta le brun. Tu crois qu'un Artefact pareil se limite à ça?

Excellente remarque. Mon Interface était capable de bien plus que simplement séduire, et Mélissa pouvait créer toute une panoplie de potions différentes avec son shaker. Rien d'improbable donc a ce que la montre de la blonde soit elle aussi multi-fonction.

— Vous pouvez accélérer le temps? tentai-je

— Le temps, non, répondit la blonde. Mais je peux m'accélérer moi. Cela me permet de me déplacer à des vitesses difficilement perceptibles par l'œil humain, voir d'esquiver des balles.

— Dans ce cas, pourquoi vous n'avez pas fait ça pour me rattraper tout à l'heure?

— Parce qu'il y a une contrepartie à un tel pouvoir...

Je demeurais silencieux pendant que les pignons de ma petite cervelle tournaient. Oh!

— Vous voulez dire que, la petite gamine qui a hérité de cet Artefact, c'est vous? m'exclamai-je.

— Oui, dit laconiquement la blonde. À ton échelle, je suis entrée en possession de ma montre il y a seulement six mois. Du mien? C'était il y a 15 ans maintenant. Tu comprends le danger de ces choses? Ce qu'il en coute d'en abuser, pour les autres comme pour toi?

Je ne sus quoi répondre. Quelque part, son histoire sentait bon le mytho clé en main pour justifier l'apparence de son Artefact, et endormir ma méfiance. D'autant plus qu'elle semblait trop bien éduquée et mature pour une gamine qui avait grandi en accéléré. Cela dit, après avoir été témoin du pouvoir de sa montre, cette explication n'avait rien d'impossible.

En tout cas, j'espérais qu'il s'agissait d'un bobard. Dans le cas contraire, le fait qu'elle m'en dévoilait autant laissait présager du pire. Je doutais qu'ils me laissent repartir avec autant d'informations. À moins que, comme Mélissa, ils puissent me légumifier à volonté. Aucune de ces options ne m'enchantait.

— Et tes lunettes alors? tenta la chasseuse. Que font-elles?

Je me murai dans le silence. S'ils croyaient que je n'avais pas capté leur petit numéro de gentille flic/méchant fils, ils se plantaient. S'ils comptaient me séquestrer, je ne voyais aucune raison de leur rendre la tâche facile.

Aucun des deux chasseurs n'insista. Le reste du trajet s'effectua dans le silence.

En chemin, je caressais l'idée d'utiliser suggestion sur des automobilistes pour, au pif, provoquer un accident. Avec la blonde les mains occupées sur le volant, elle ne pourrait pas arrêter le temps à temps -- ironique. Je chassai ce plan foireux de ma tête. Avec ma veine, une tentative pareille finirait en statistique d'accident de la route à la colonne « drôle de façon de se suicider. »

Lorsque nous arrivâmes au pied de mon immeuble, le ciel s'assombrissait de nuages noirs annonciateurs d'une grosse saucée. Parfait, pile comme mon humeur. Le brun m'extirpa du véhicule par le col, clairement décidé à finir de niquer ma chemise!

— Quel étage? demanda-t-il.

Je tendis cinq doigts.

— Passe devant, et pas de coup fourré.

J'obtempérai.

À peine avais-je franchi le seuil du hall de l'immeuble que deux silhouettes familières s'extirpèrent des ombres de la cage d'escalier.

— Si tu pensais m'arrêter en débarquant avec tes parents, lança Amandine. Tu te goures connard!

Avec ses babines retroussées en un rictus, et l'imposant flingue brandi à deux mains, la belle tatouée semblait plus dangereuse que jamais. Son mec, Vladimir, armé d'un revolver presque trop petit dans ses grandes pognes, la flanquait, son cou de taureau crispé à s'en claquer un nerf.

Pour le dieu des plans foireux hip hip hip!

***

(À suivre au chapitre 17 très bientôt, voir maintenant si vous venez du futur. Comme toujours, n'hésitez pas à commenter, critiquer, spéculer, car échanger avec les lecteurs est toujours un plaisir.)

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Anonymous
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3 Commentaires
AnonymousAnonymeil y a plus de 4 ans
J'adore

Ta façon d'écrire avec tes blagues et les pensées du personnage (excellement écrit par ailleurs) rends ça extrémement divertissant

Je suivrais jusqu'à la fin avec un énorme plaisir

AnonymousAnonymeil y a presque 5 ans
du très très lourd

Ce genre de palpitations !

Le récit tourne un peu au film d'action, c'est sûr que voir le héros enchaîner les scènes érotiques en "god mode : on" finirait par lasser, il semble cependant vraiment poisseux, vivement qu'il se sorte un peu d'affaire et reprenne l'avantage.

Mais c'est toujours très drôle, ça ne traine pas en longueur et ne devient pas rébarbatif, super boulot

AnonymousAnonymeil y a presque 5 ans

Ho bon sang, que de rebondissements!

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