Crescendo Sensuel Partie 05

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Récit n'a pas de balises

Partie 5 de la série de 9 pièces

Actualisé 06/14/2023
Créé 03/03/2023
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Chapitre 5 : La belle équipe

Céline tint parole et dès 5h, elle réveilla son patron tout en commandant le petit déjeuner. A 5h30, ils étaient tous deux réunis autour de la petite table de service, se passant les viennoiseries par-dessus les portables tout en essayant de ne pas renverser leurs cafés dessus.

C'était la première fois que Céline lisait le dossier complet de l'entreprise que Raphael voulait acheter. Vu son absence de connaissances financières, elle lut surtout tout ce qui concernait les produits, prenant des notes et effectuant maintes recherches sur internet.

A 8h30, Raphael Lesserre et son élégante assistante montaient dans un taxi qui les allait les déposer devant la Magyar Cereals & Fruits Cy. Elle prit son courage à deux mains et se permit d'interrompre le cours des pensées du patron.

"Boss, il y a un truc bizarre dans leur présentation de la compagnie : ils groupent leurs achats et ventes par type de céréales sans faire de distinctions de variété ou de qualité. Chez nous à la ferme, on faisait toujours ces distinctions dans nos bilans et pourtant certaines quantités étaient risibles; parfois moins de 100 kg par an. Evidemment, vu la quantité de produits différents, on pourrait comprendre qu'ils regroupent mais il y a tellement de différence de prix, par exemple entre de l'orge pour l'alimentation animale et du pilsner que cela devrait figurer quelque part dans le rapport. Or, quand je vois le résultat de leurs ventes, ils sont même en-dessous du prix de l'orge la meilleure marché que je connais. Est-ce qu'on pourrait leur demander de me laisser voir leurs stocks"

Lesserre la regarda d'un air pensif : "Bien vu, j'ai fait l'erreur de ne regarder que la ligne du dessous, sans me préoccuper des détails. C'est une bonne idée que vous alliez visiter leur entrepôt; ils ne vont certainement pas se méfier d'une jolie femme !"

Richard Lavard, le directeur financier de Bio4U2 les attendait devant la porte et ils pénétrèrent tous les trois dans les bureaux avant d'être menés par une accorte hôtesse vers la salle de réunion.

Richard fit les présentations; en anglais pour les Hongrois et Raphael; en français à destination de Céline qui retint que M. Nagy était le propriétaire de l'entreprise et M. Szabo le représentant de la banque qui détenait l'essanetiel des créances sur la compagnie MC&F. La discussion démarra immédiatement en anglais et Céline fut un peu perdue; sa connaissance de la langue étant plus que rudimentaire. Elle dut se contenter de noter ce que Richard lui traduisait au fur et à mesure.

Vers 11h, Lesserre tint un long laïus qui fit bien rire les deux Hongrois et Nagy convoqua l'hôtesse, lui dit quelque chose en hongrois et la jeune femme se tourna vers Céline et dit dans un français parfait : "Venez, je vais vous montrer nos bâtiments".

Les deux jeunes femmes commencèrent par la partie administrative, particulièrement morne et standardisée mais visiblement bien équipée avant de descendre vers les bâtiments logistiques. Parmi les engins parqués, l'œil exercé de Céline repéra immédiatement une foule de modèles anciens, voire très anciens qui avaient l'air hors service mais ce serait à vérifier plus tard. En attendant, elle joua à la touriste et pris photo sur photo avec son téléphone.

Elles arrivèrent au grand hangar des stocks que la jeune hôtesse voulut traverser au grand galop mais Céline l'arrêta. Elle venait de repérer une série de palettes couvertes de sacs marqués "barley". Il y en avait visiblement de différentes sortes décrites en hongrois mais incompréhensibles pour elle. Par contre, il était évident qu'une variété représentait environ 90% du stock à elle seule.

Elle demanda à sa guide si elle pouvait ouvrir un sac de la variété la plus importante. La guide emprunta un cutter à un manutentionnaire et ouvrit le sac. Céline examina les grains, en mâchonna quelques-uns et sourit à sa compagne " merci beaucoup". Elles retournèrent sur le coup de midi à la salle de réunion; juste à temps pour se joindre aux quatre hommes qui s'apprêtaient à aller déjeuner.

Coincée entre Agnes, dite Agi, sa guide et Richard, Céline ne pouvait raconter à Raphael l'étendue de ses découvertes. Tout au plus parvint-elle à attirer le regard de son patron pour lui faire signe qu'elle devait lui parler. Le repas s'éternisa et Raphael, retrouvant son humeur "pas le temps", demanda à retourner à l'entreprise pour faire le bilan de la matinée avec son équipe. Agi proposa bien à Céline de lui montrer une liste d'adresse pour le shopping, histoire qu'elle ne s'ennuie ou n'ennuie pas les hommes mais Céline s'accrocha aux basques de Raphael.

Dès qu'ils furent seuls, Raphael lui donna la parole et, avec toute la déférence d'une assistante envers le patron et son directeur financier, elle leur fit part de ses constatations. "Le matériel roulant est antédiluvien et 90% de leurs stocks ne sont pas d'une qualité suffisante pour entrer dans notre gamme et certainement pas bio"

Richard était blême et Raphael furieux. "Depuis des mois, ils prétendent qu'ils ont une activité similaire à la nôtre mais en fait ils font de l'industriel !"

Lorsque la réunion reprit avec les deux hongrois, le ton monta immédiatement et Céline s'amusa à compter les mots de 4 lettres, les seuls qu'elle comprenait bien en anglais grâce à la télé.

Bien avant l'heure prévue, Raphael dit quelque chose aux Hongrois et il se leva aussitôt imité par Richard et Céline. Vu l'heure, ils prirent le métro pas encore trop bondé et retournèrent à leur aparthotel. Arrivés sur place, ils tinrent un conseil de guerre au bar. Les deux hommes s'étaient calmés, surtout Richard qui n'arrêtait pas de s'excuser mais Raphael l'interrompit. "Arrête Richard, je me suis fait berner aussi. Si Cynthia n'avait pas eu l'idée de génie d'engager une ex-fermière, nous nous serions endettés jusqu'au cou pour racheter une entreprise qui ne vaut que le quart de ce qu'ils nous demandent"

"Attention rétorqua Richard, "tout n'est pas à jeter. Leurs terrains sont hypothéqués mais bien placés et si nous réduisons la voilure de l'entreprise, on pourrait en revendre une partie. Sans compter que nous pourrions aussi revendre en externe l'activité industrielle. Pour le charroi par contre ..."

"Je connais des amateurs de vieux engins agricoles ou de manutention qui pourraient vous en offrir un bon prix en France" intervint Céline. Sans compter que si vous en faites don à un musée, c'est déductible des impôts."

Ils lancèrent encore quelques idées sur la table puis Raphael conclut : "Richard, tu revois à la baisse notre offre financière en fonction de ce que Céline a découvert. Tu as deux jours. Avec Céline, nous irons demain matin examiner leurs stocks et nous te transmettrons notre évaluation la plus réaliste de leur valeur. Tu manges avec nous ce soir?"

" Non, j'ai rendez-vous avec Szabo, le banquier. Je vais essayer de lui extorquer d'autres infos. Maintenant qu'on a vu le piège, autant tout vérifier !"

Raphael ne pipa mot jusqu'à ce qu'ils soient revenus à l'appartement mais une fois à l'intérieur, il enlaça Céline et lui dit "merci ma douce et tendre fermière, sans toi, c'est 10 ans de travail et 30 emplois qui risquaient de partir en fumée ! mais maintenant au boulot, tâchons d'identifier les véritables activités de MC&F"

Raphael pista toutes les traces des achats et ventes de la compagnie hongroise et les transmis à Céline qui analysait le type de produit vendu. Elle parvint aussi à identifier une bonne partie du matériel de manutention. "Russe d'avant 1990" expliqua t'elle à son patron dont les dents grincèrent de colère. Ils travaillèrent toute la soirée et une bonne partie de la nuit. Vers 3h du matin, la jeune femme s'endormit sur son portable et Lesserre la porta jusqu'au lit. Il réalisa qu'il était lui-même épuisé et se décida à prendre une paire d'heures de repos lui aussi.

Céline se réveilla vers 6h et eut une petite attaque de panique en voyant l'heure avant de se rappeler qu'elle n'était plus à la ferme. Elle fit un saut à la salle de bain puis réveilla son patron. Pendant qu'il se douchait, elle tapa la liste des points à vérifier chez MC&F puis s'habilla et ils descendirent prendre leur petit déjeuner.

Richard les rejoignit une demi-heure plus tard. Il avait un teint grisâtre et ses mains tremblaient. "N'essayez jamais le Palinka" leur dit-il en se tenant la tête. Cela se boit comme du jus de fruit mais il n'y a pas que de la pomme".

"Où en est-on avec la banque?" demanda Raphael.

"Pas bien. Tu te souviens qu'ils ont accepté de nous faire une ristourne de 25% sur le montant des dettes? Dans notre traduction, cette clause s'appliquait SI nous rachetions MC&F. Dans la version hongroise; nous nous engageons à acheter la compagnie sans possibilité de renoncer à cet achat."

"Bon sang mais je devais être complètement stone quand j'ai signé !"

"Et moi donc !" Sur ce, son teint passa du gris au vert. "Szabo nous propose une porte de sortie : il est prêt à faire pression sur Nagy pour réduire considérablement le prix d'achat et maintient la réduction des dettes."

"Mais?"

"Ce salaud y a mis une condition; il veut en tirer un avantage personnel..."

"Combien?"

"Ce n'est pas du fric... je crois que je dois vomir avant de pouvoir le dire .."

"Richard ! Maîtrise-toi et accouche !"

"Il veut .. erg .. il veut ... que Mademoiselle Desgranges couche avec lui !"

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