Dosé Ch. 02

Cette œuvre est une fiction basée sur les pilules X-change qui permettent de changer de genre facilement, pour différentes durées.

Cette histoire est une fiction qui n'a d'autre but que de vous divertir. Je ne défends aucun des comportements de mes personnages. Ils ne sont pas des modèles à suivre.

les produits X-change n'existent pas dans la réalité.

Ceci est l'épisode 2, il y a résumé de l'épisode 1 au début.

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Une semaine en femme

A 20h00 J'étais prête pour ma transformation, et je dois dire que Rachida avait l'air excitée aussi. En même temps nous savions que c'était très tôt. La proposition de Rachida de tester le bon fonctionnement de mon matériel semblait de bon augure.

A 21h00, J'en frémissais d'avance. Je pensais même à me déshabiller : comme ça, ça serait fait.

A 22h00, Mon excitation était à son comble : je savais que c'était imminant. Et puis nous avions noté 22h00, mais c'était une approximation.

A 23h00 notre tension commençait à s'émousser. J'allais me transformer maintenant...ou pas.

A minuit j'éclatais en pleurs. Ca n'avait pas marché.

-Je... Je crois que je vais rentrer chez moi » dis-je.

-Tu ferais mieux de rester ici, si tu te transformais en chemin, tu ferais quoi? » objecta Rachida.

Tout avait commencé la veille, un Vendredi soir, lors d'une soirée en boite. Nous étions quatre garçons et nous avions rencontré quatre filles de la même année que nous. A quelques tables de nous un couple à eut une altercation, et j'essayais de m'interposer avec l'intention de lever la fille. Mais à partir de là tout a mal tourné. Le mec m'a tabassé. La fille m'a dit de me mêler de mes affaires, et, quand je suis revenu à ma table pour finir ma bière, je me suis senti mal. Les filles de notre groupe ont tout de suite compris ce qui m'était arrivé : J'avais été Dosé. Une personne avait glissé une pilule -X-change rose dans mon verre, et je m'étais transformé en femme. Elles m'avaient déshabillée, et Rachida m'avait ramenée chez elle pour me prêter des vêtements. Mes nouvelles formes rendant mes vêtements d'homme inutilisables. Le lendemain elle m'a trainé dans différent magasin pour me constituer une garde-robe féminine. Puis l'après-midi nous l'avons passé au commissariat pour porter plainte. Rachida et la policière étaient formelles : 80% des cas de dosage était fait avec des pilules Basic dont l'effet dure 24h. Ayant été dosé vers 22h, il me suffisait d'attendre 22h à deux heures près.

-Maintenant il faut attendre 1 mois c'est ça? » dis-je à moitié vexée, à moitié en colère.

-Si c'est du X-Strength, ça dure 28 jours à 2 jours près » me dit-elle.

-Oui, forcément 28 jours... » dis-je amer.

-Essaie de voir cela comme une occasion unique de découvrir comment vivent les filles » dit-elle.

Je comprends que ma réaction puisse choquer. Je pense en particulier à ceux qui souhaiteraient que leur arrive ce qui m'était arrivé. Mais je ne voulais pas devenir une femme. Je ne l'avais jamais voulu.

-Je... je ne suis pas une fille » dis-je, un peu bêtement.

-Ben, maintenant oui. Pour au moins 28 jours. » dit-elle gravement. La seconde partie de sa phrase fit écho à la discussion de l'après-midi au poste de police.

-Pour AU MOINS 28jours? » dis-je hébétée.

-Oui, les X-Strength, durent 28 jours » dit Rachida.

-Non, Non, tu as dit AU MOINS... » criais-je en lui coupant la parole.

-Oui, il existe aussi des pilules Plus... » dit-elle en baissant la tête.

-Qu'est-ce que je vais faire! » dis-je en éclatant en sanglot, préférant ne pas savoir ce qu'étaient les 'Plus'.

-Pour ce soir essayer de dormir. Pour demain, je te propose d'aller voir une esthéticienne, ça fait du bien. » me dit Rachida.

-Une esthéticienne? » répétais-je incrédule. Je venais d'apprendre que j'allais être bloqué dans ces corps pour 27 jours supplémentaires, et Rachida me proposait d'aller voir une esthéticienne!

-Oui, ce serait une bonne idée de chasser tous ces poils sur tes jambes » me dit-elle.

-Ce sont mes poils » dis-je de cette voix que je détestais.

-Michelle, je comprends que ce soit difficile, mais le mieux que tu as à faire, c'est d'essayer vivre avec. »

-Non! »

-Tu ne peux tout simplement pas faire autrement. » me dit-elle.

-Mais je ne veux pas! »

-on n'est pas responsable de ce que l'on est, mais de ce que l'on fait de ce qu'on a fait de nous. » me dit-elle.

-C'est du n'importe quoi. Tu amalgame Sartres : L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu'on a fait de nous. Et Martin Luther King : on n'est pas responsable de ce que l'on est, mais de ce que l'on fait pour changer »

-Je fait mien, je synthétise. Ce n'est pas une citation c'est de moi. Tu n'y es pour rien si tu as été Dosée. Mais maintenant tu es responsable de ce que tu en fais. De toute manière Sartre était un pédophile, et Martin Luther King le défenseur d'une religion homophobe. Je méprise l'un comme l'autre.» me dit-elle de but-en-blanc.

-Mais tu ne peux pas dire ça... » commençais-je

-On est en démocratie, donc je dis ce que je veux et tu n'as aucun droit de me dire ce que je dois penser. » me coupa-t-elle.

-Certes, mais quand même... »

-Sartres n'était pas pédophile? Il n'a pas signé cette tribune pour la légalisation de la pédophilie? »

-Euh, si, mais il y a le penseur et l'homme... » tentais-je.

-Ben l'homme pensait que la pédophilie était bien : ça me donne la Nausée » asséna-t-elle.

-Bien vu. » dis-je amusée de cette conclusion.

-En tout cas, je pense que c'est mieux que tu passes la nuit ici.

Je dois dire que je n'ai pas beaucoup dormit cette nuit-là, et le lendemain, je suis rentrée chez moi. En sortant ce qui me restait des affaires achetées avec Rachida je réalisais que j'allais vers un souci immédiat : Je n'avais plus qu'un jeu de vêtements, et un jeu de sous-vêtements propres pour la semaine à venir.

-Je n'ai rien à me mettre » dis-je en face de mon placard plein. Sauf qu'il était plein de vêtements d'homme! Je riais de ma propre blague.

Pour oublier ma condition, je me mis à travailler. Avoir des seins et plus de pénis ne me gênait pas pour ça.

Le moment difficile, ce fût le Lundi matin, quand je me rendis à l'université pour aller en cours. Je m'installais dans un coin de l'amphithéâtre, quand mon téléphone sonna.

-As-tu besoin de moi? Il faut que tu passes au commissariat de police et acheter d'autres vêtements. » me disait le SMS de Rachida. Evidemment, elle avait raison.

-Merci, je vais essayer de me débrouiller seul »allais-je répondre. Puis finalement j'ajoutais un 'e' à seule, un peu vexée.

Je profitais de la pause de midi pour aller au commissariat.

-Bonjour, je viens à la suite d'une plainte pour dosage. »

-Attendez-là »

Après 30 minutes une policière arriva, et me fit entrer dans un bureau.

-Michel Pinson? »

-Oui, c'est ça. »

-Ma collègue a fait saisir les vidéos, mais elles n'ont pas encore été analysées. Vous avez été dosée Vendredi soir vers 22h. Vous n'êtes pas redevenu 'normal' » me dit-elle sur un ton monocorde.

-Euh, oui. » dis-je.

-Vous avez votre plainte, je vais le noter. On vous appelle si on a des nouveautés. Maintenant on attend 30j pour voir si vous retransformez. »

-Euh, pour mes papiers, mon permis de conduire? » demandais-je.

-Je viens de vous le dire. On attend 30j après le dosage. »

-Mais ce n'est pas 28j? »

-Si 28j +/-2j, donc 30j. amusez-vous bien » me dit-elle en me montrant la porte.

J'étais assez frustrée, mais j'espérais beaucoup de l'analyse des vidéos. Une petite voix me disait que Rachida m'avait dosé, pour profiter moi. A moins que ce ne soit Céline pour se venger de notre soirée... loupée. Ou encore Stéphanie pour je ne sais quelle raison. Abdou, aussi était un peu jaloux de moi...

En Bref, je n'avais aucune idée de qui et pourquoi.

Le soir je repassais au centre commercial, pour acheter 4 autres ensembles culottes, soutien-gorge, un jean noir, et une paire de ballerines noires, plus quelques tee-shirts. De quoi tenir une semaine pour faire ma lessive.

C'est le Mardi, que Stéphanie m'a envoyé un SMS : « désolée d'apprendre que tu ne t'es pas retransformé. » Rien de bien chaleureux.

Le mercredi, c'est Abdou qui a réagi au restaurant universitaire.

-Michel? »

-Oui, Abdou? »

-Tu... tu ne t'es pas retransformé après 1jour? »

-Ben non... » j'étais assez mal à l'aise, et en même temps quoi dire.

-Viens manger avec nous! » me dit-il. J'acceptais, et je me retrouvais entre mes trois amis, mais ils me regardaient bizarrement. Il me fallut un moment pour comprendre qu'ils regardaient ma poitrine!

-Si on peut t'aider, n'hésite pas à demander » me dit Paul.

-Euh, Samedi, il y a France-Irlande... On pourrait regarder tous les 4, comme... comme avant que tu sois transformée. » proposa Marc.

-Oui, pizza, bière et rugby » dit Paul.

-C'est une bonne idée. Tu vas voir, on ne va pas se laisser embêter par ta transformation » me dit Abdou.

-Ok, oui, ça me fera du bien. » dis-je, même si j'avais une appréhension.

Le soir, ravie, j'appelais Rachida.

-Coucou... »

-Bonsoir, ça va tu t'en sors? »

-Je... je n'ai pas trop le choix, mais je crois que je commence à m'en sortir. Je voulais te remercier. »

-Super. Ne m'en veux pas. Je comprends que ça puisse être difficile, mais tu l'as dit : tu n'as pas le choix. Je voulais juste te dire deux choses. »

-Euh deux choses... »

-Oui, la première c'est est-ce que tu as pensé à acheter des Tampax, ou des protèges slips? »

-Ben, euh non » dis-je naïvement. Si j'étais une femme j'allais avoir des règles, comment n'y avait-je pas pensé avant.

-Ben c'est pas urgent. De ce que j'ai lu ce sera à la charnière entre la troisième et la quatrième semaines » me dit-elle.

-Euh, je note... mais, enfin, c'est facile? »

-Pas difficile, mais casse pieds, surtout si on ne s'y prend pas à temps » me dit-elle. Je compris l'avertissement.

-Euh, ok, tu conseilles les Tampax? »

-C'est très décrié, et il faut les mettre dans son vagin. J'ai pas l'impression que tu sois à l'aise... » me tacla Rachida.

-Effectivement. »

-L'autre truc, c'est lié. Les règles c'est 14 jours après l'ovulation... »

-Euh, sans doute... »

-Et on est fertiles quatre jours avant et deux jours après? »

-Et?... »

-Si tu es enceinte, tu ne te retransformeras plus. »

-Ah?! » dis-je...

-Tu as déjà... »

-Non! et j'ai pas envie... et ça me donne encore moins envie! » dis-je.

-Je préférais te le rappeler. Souvent les garçons vous n'en avez rien à faire de ça! »

Je pris le dernier point à cœur. A l'heure de la contraception, où est le souci. Et même si l'avortement existe c'est pour quoi? Je ne dis rien pour ne pas envenimer les choses.

-Du coup, il faut que je prenne la pilule? » demandais-je.

-Euh, de ce que j'ai lu c'est pas idéal, certaines bloquent la retransformation. Et de toute manière il faudrait un rendez-vous chez un gynéco.

-Euh, non... »dis-je

-Il faut entre 3 et 6 mois pour en avoir un. »

-OK, j'ai compris »

-Tu passes me voir quand tu veux... »

-Oh Rachida...

-Oui... »

-Quand j'étais un mec... je faisais du footing... enfin, voilà, il me faut juste un short est des chaussures? »

-Tu comptes vraiment courir torse nu? » Je mis mes mains sur ma poitrine.

-Non, juste un tee-shirt... »

-Prend quand même un Teeshirt pour femme, avec la place qu'il faut, là où il faut. Et prévois une soutient gorge de sport. »

-Ok » dis-je un peu déçu : encore des dépenses.

-Et surtout ne cours pas seule... Cécile fait du footing.

-OK, merci Rachida

-Pas de soucis Michelle. »

Elle avait raccroché, et nous n'avions pas parlé de l'invitation des « garçon » car c'est comme ça que je devais les appeler maintenant.

Le jeudi, au restaurant universitaire C'est Céline qui est venue me voir.

-Rachida m'a dit que tu cherchais une partenaire de course? »

-Les nouvelles vont vite! »

-Ouiii! Tu as ton matériel? Tu veux que je vienne avec toi pour acheter? »

-Euh pourquoi pas? »

-On y va ce soir, et demain on cour entre midi et deux? »

-Euh, ok! » dis-je.

J'étais assez vexé de mettre autant dans un soutien-gorge de course que j'allais utiliser un mois. En même temps, j'étais un mec sportif, et j'avais besoin de me défouler pour supporter la frustration de cette transformation.

Le lendemain, je retrouvais Céline au vestiaire des filles. Nous nous changions ensemble. Céline était bien fichue. Toute épilée. J'avais un peu honte de mes jambes poilues, mais elle els avait vu la veille et m'avait conseillée des leggings. J'avais apprécié sa remarque.

-On part cool, j'imagine que dans ton corps de garçon, tu dois pouvoir faire plus fort, mais là c'est un corps que tu ne connais pas encore. » et nous sommes parties en petites foulée.

Puis après 15 minutes elle me proposa de monter le rythme. En fait je la suivais sans peine si ce n'est le balancement de ma poitrine et de mes cheveux.

-Maintenant, on fait 15 minutes à fond! » là Céline développait sa foulée. Encore une fois la suivre n'était pas un souci. Mais j'appréciais la construction de sa séance.

-On finit par 15 minutes à un rythme lent » me dit-elle.

Quand nous avons fini, nous sommes retournées au vestiaire.

-Tu as une sacrée foulée, j'adore courir avec toi, tu me fais un sacré lièvre. » me dit-elle.

-Et j'aime bien la structure de ton entrainement! » dis-je.

Nous nous sommes retrouvées nues chacune sous sa douche.

-Tu n'as pas d'après shampoing. Après c'est plus facile de se couffer. » me dit-elle.

Encore une dépense, pensais-je.