Hiver '93

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Avant Léa et Loïc.
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Jean Delmotte ne pouvait détacher ses yeux de la brunette assise à deux tables de lui dans la grande bibliothèque quasi déserte. Il l'avait déjà repérée lorsqu'il avait rejoint la Fac d'Economie après avoir fait un cursus complet en Comptabilité et Audit mais c'était une solitaire et il n'avait jamais eu l'occasion de discuter avec elle.

En tant que nouvel arrivé à ce stade avancé des études d'économie, il avait d'abord attiré l'attention parmi ses condisciples qui, eux, se connaissaient depuis trois ans. Son physique avenant lui avait aussi valu quelques approches venant de la gent féminine mais, obligé qu'il était de courir derrière son retard dans les études et son travail à mi-temps pour les payer, il n'avait que très peu de temps à consacrer à sa vie sociale et amoureuse. Certains rendez-vous galants s'étaient terminés très agréablement dans sa petite chambre de Roubaix mais les rares élues avaient toutes fini par abandonner à son triste sort ce garçon qui n'était jamais disponible.

Le tamtam féminin avait fait le reste et il en avait récolté un surnom « DelMoine » plus la garantie de ne plus avoir de relation sentimentale jusqu'au terme de ses études dont la fin maintenant approchait à grands pas.

Il n'était même pas certain de connaître le prénom de cette brune élégante. Cécile? ... Oui , c'était Cécile ; il en était presque certain. Cela faisait des semaines qu'il la croisait à la bibliothèque après les cours, toujours appliquée et studieuse mais tellement attirante! Elle lui avait fait un petit signe en arrivant. A force d'être les deux seuls rats de bibliothèque en cette période de sports d'hiver, cela avait créé une silencieuse et anonyme complicité entre eux .

Il la suivit des yeux alors qu'elle allait chercher un autre ouvrage dans les rayonnages. Très élégante dans un pantalon fuseau et un pull à col roulé bouffant qui la faisaient paraître plus âgée, sa démarche chaloupée était un ravissement à suivre. Ses déplacements mettaient en valeur un fessier rebondi mais sans excès et une cambrure de reins à damner un Saint.

Ce que Jean n'était pas. Cela faisait maintenant vingt minutes qu'il avait une érection presque douloureuse qui ne passait décidément pas. Il regarda sa montre digitale, son seul luxe : 18 :40. Encore près de 40 minutes à tenir avant d'être expulsé de la salle de lecture.

(« Si je veux être encore un tant soit peu efficace, seule une branlette peut me calmer » se dit-il avec un détachement clinique)

Se remplissant encore une dernière fois de la vision de la brune Cécile, il se dirigea vers les toilettes et s'enferma dans le premier cabinet. Il se déculotta, ferma les yeux et commença à se masturber puissamment. Dans sa tête, il se voyait embrasser la brune, glisser sa main sous son pantalon et son slip et la caresser jusqu'à ce qu'elle gémisse et inonde sa main de son plaisir. Il lui relèverait ensuite son pull et s'attaquerait à ses seins qu'il imaginait fermes et pointus. Puis il la désh... puis il éjacula en geyser sur la porte!

Il resta un moment à demi-hébété par la force de son orgasme . (« Pfou, ça fait du bien » se dit-il « il était temps de relâcher un peu la vapeur »)

Il se branlait normalement plusieurs fois par semaine mais ces derniers temps, il n'en avait même pas eu beaucoup l'occasion. Entre le rush pour ses études et ses heures sup' au restaurant pendant les fêtes de fin d'année suivies des soldes de janvier , il était souvent trop crevé pour se donner du plaisir. Cela expliquait la quantité impressionnante de sperme qui coulait sur la porte. Il l'essuya avec du papier Q, se rajusta et repris le chemin de la salle de lecture.

La brune était toujours là. Détendu, il reprit le cours de son travail jusqu'à ce que la hiératique bibliothécaire donne le signal de la fermeture. Ils se retrouvèrent tous deux sur le trottoir ; Cécile emmitouflée dans un épais manteau et Jean avec sa veste 'toutes saisons' qui portait mal son nom en cette glaciale fin janvier.

Au lieu de se précipiter vers l'arrêt d'autobus qui l'emmènerait vers le restaurant où il travaillait en temps normal, Jean resta en compagnie de la jeune fille pour prendre celui qui partait en direction du centre. Elle le dévisagea d'un air interrogateur

« Tu vas au centre-ville ce soir, Jean? » lui demanda t'elle alors qu'ils faisaient le pied de grue à l'arrêt.

« Euh oui, » répondit-il, très étonné qu'elle connaisse son prénom « le restaurant où je travaille est en congés annuels donc pendant un mois je rentre directement dans ma chambre à Roubaix via la gare. » répondit Jean tout aussi surpris qu'elle soit sortie de sa réserve.

« Je ne savais pas que tu travaillais en plus des études » dit-elle « Ca doit être crevant à la longue ... »

« Assez mais je vois le bout du tunnel. Dans six mois le diplôme puis je me lance! »

« Tu sais déjà ce que tu veux faire? »

« Comptable et Conseiller en gestion indépendant » répondit-il « J'ai déjà une toute petite clientèle ; des copains qui ont lancé leurs boîtes et cela me plait bien de m'occuper de leur gestion générale même si cela ne paye pas »

« Tu le fais gratos? »

« Oui et non ; ils me payent en actions de leurs sociétés mais je ne sais pas si une seule d'entre elles percera un jour. Pour l'instant, j'encode des factures, j'établis des comptes de pertes mais il n'y a pas grand-chose de l'autre côté du bilan. Donc, si cela se trouve, je travaille pour rien. »

« Et ça c'est en plus des études et du resto? Ta petite amie ne doit pas te voir souvent! »

Il rit sans joie

« C'est sans doute pour cela qu'il n'y a pas de petite amie ... »

Jean était surpris de la facilité avec laquelle il se livrait auprès de cette presqu'étrangère. Pour un peu, il allait lui raconter son enfance..

Le bus arriva enfin et ils allèrent s'assoir côte à côte dans le fonds du véhicule. Cécile regarda sa montre

« Mes parents ne m'attendent pas pour le dîner ; est-ce que je peux t'inviter? »

Jean était un peu surpris. Les années '90 avaient presqu'achevé la libération de la femme mais quand même! Une fille qui invite un garçon, cela ne courrait pas les rues en 1993. Elle vit son hésitation..

« En tout bien tout honneur! Je n'ai pas l'intention d'abuser de ton innocence! » se moqua t'elle gentiment.

« C'est pas la question mais tant que le restaurant est fermé, je ne pourrai pas te renvoyer l'ascenseur ; mon budget est plutôt serré pour le mois à venir! »

« T'en fais pas pour ça! De temps en temps, Il y a des avantages à être une fille Lantine »

Le regard interloqué de Jean en disait plus long qu'un discours.

« Lantine comme le 'Prêt à porter Lantine' ; la dernière usine textile du département! »

« Ah oui. Là je situe ... et je suis impressionné! »

« Surtout pas. Pour une fois que je peux inviter une personne normale, j'espère que tu ne vas pas me traiter comme une princesse héritière! »

Jean se força à changer de sujet .

« Et où est-ce que tu m'emmènes? »

« Ca c'est une surprise. En général, les garçons ne sont pas de grands fans de ce genre de cuisine donc je préfère ne rien dire! »

A son grand étonnement, Jean ressenti une pointe de jalousie (« les garçons ... les garçons .. évidemment, une fille comme elle doit avoir une tonne de prétendants à ses pieds.. qu'est-ce que tu croyais, Jean, qu'elle attendait que tu te pointes avec ta veste élimée et tes horaires à la noix? »)

Cécile demanda l'arrêt et ils descendirent à deux arrêts de la gare. Elle l'emmena dans de petites ruelles vers une enseigne qui se déclarait « La Table d'Othe ».

« Curieuse orthographe » remarqua Jean.

« Elle vient de la Forêt d'O.T.H.E. ; c'est un coin de de Champagne où ils ont quelques spécialités atypiques pour la région. Principalement de la choucroute et du cidre! »

« C'est vrai que c'est inattendu en Champagne. Et qu'est-ce qu'ils proposent à manger? »

« Ils ont une belle variété de salades mais leurs spécialité, ce sont les crêpes au sarrasin! »

Elle le regardait prête à subir les habituelles remarques désobligeantes.

« Cela me changera de mes jambon-beurre ou su spaget sauce tomate du restaurant »

Ils s'installèrent et commandèrent en fin de compte deux crêpes pour Jean et une pour Cécile. Elle avait insisté pour qu'il en prenne une deuxième.

« Elles ne sont pas gigantesques et je vois bien que tu as faim! Est-ce que tu boiras du cidre avec moi ou est-ce que tu préfères du vin?»

Jean ne buvait jamais d'alcool ; non pas par goût mais parce que les vins corrects étaient trop chers pour lui. Néanmoins, pour ne pas la décevoir, il se rallia au cidre. Ils devisèrent gaiement en dégustant leur première bolée qui s'avéra plus plaisante que ce que Jean craignait ... mais aussi plus alcoolisée que la réputation du cidre le laissait supposer. Il se sentait grisé ; la tête lui tournait même un petit peu . Il regarda la carte . 6,5°! Il titrait autant qu'une Leffe . Pas étonnant qu'il réagisse autant sur son estomac vide!

Pour ne pas risquer de zézayer, il fit parler Cécile d'elle-même et de sa famille. Evidemment, on était dans un autre monde que le sien : vacances à Mégève et à Nice, collège huppé et pas de souci de fin de mois pour l'étudiante. Et tout cela ne l'empêchait pas d'être charmante! Et intelligente! Et attirante! Une minute, il voulait sauter par-dessus la table et la prendre bestialement comme un soudard ; la suivante, il se voyait un genou à terre en train de lui déclarer sa flamme.

(« Déclarer ma flamme? Bon sang, je suis en train de tomber amoureux de cette fille! Du calme Jeannot ; elle n'est pas pour toi! » réalisa t'il avec un énorme sentiment de regret teinté d'amertume)

« Qu'y a-t-il Jean? Tu as l'air triste tout d'un coup? »

« Euh désolé .. un petit coup de fatigue sans doute. Ah voilà les fameuses crêpes! »

L'estomac de l'homme dicte souvent son humeur et Jean parvint à se reprendre durant le repas. Il parla des start-ups dont il s'occupait de raconta quelques anecdotes du restaurant. Ils reprirent une bolée de cidre et Cécile décréta qu'elle avait trop chaud. Elle enleva son col roulé en cachemire et apparut dans un fabuleux T-Shirt moulant qui mettait ses formes en valeur et en particulier la courbe des seins qui semblaient s'être passés de soutien-gorge. Jean s'étrangla dans son cidre et tenta de camoufler son trouble en se provoquant une quinte de toux pour ne pas fixer les tétons dardés à travers le tissu..

« Comment trouves-tu cette création de la Maison Lantine? » demanda t'elle, mutine, en soulevant le vêtement pour mieux le montrer ... ou exhiber son adorable nombril.

« Tout... ahem ahem ..à fait.. ahem.. seyant! Surtout sur toi »

Elle posa sa main sur la sienne et la secoua « Mais il est galant homme mon Jean! »

Jean rougit comme un puceau à son premier baiser. Il espérait qu'elle laisserait sa paume brûlante sur sa main. La sensation était délicieuse de même que la pression de sa verge dans son slip mais il se morigéna

(« Arrête de rêver ; tu n'iras jamais plus loin que sa main! Carpe diem!» )

Sans lâcher ses doigts, elle ajouta

« Tu sais pourquoi les filles ont arrêté de te pourchasser alors que tu as le cerveau et le physique pour nous avoir toutes à tes pieds? »

« C'est un peu présomptueux mais gentil . A cause de mes horaires? Mon manque de disponibilité?»

« Ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Ce ne sont que les indices actuels de ce que tu deviendras plus tard : un homme concentré sur ses objectifs et qui n'aura pas de place et ou de temps pour une épouse ou des enfants. Tiens, moi par exemple, si j'étais ta copine, j'exigerais un week-end complet par mois rien qu'à nous deux . Sans travail, études, famille ou copains. Rien que toi et moi! Et pas d'excuses pour annuler sauf si c'est moi qui le demande!»

« Mais je pourrais le faire très facilement! .. Je veux dire si tu étais ma petite amie! » s'exclama Loïc « J'ai un week-end libre au resto et ... »

« Tu le ferais ... ou tu crois que tu pourrais le faire une fois ou deux avant de replonger? » l'interrompit-elle

« Cécile, je te jure que je suis sincère. Ce qui m'a manqué jusqu'à présent, c'est la motivation ; trouver la bonne personne qui fera passer le travail au second plan. Si ce n'est que pour le fun alors c'est vrai que je ne ferais aucun effort mais pour toi ... »

« Halte-là, joli cœur! On va d'abord voir ce que valent tes belles résolutions : quand es-tu normalement en congé? »

« Le deuxième week-end de chaque mois sauf ce mois-ci puisque le restaurant est fermé jusqu'au 16 »

« Que dirais-tu alors d'un séjour à la Côte Belge du 13 au 15 février. Il n'y a personne en cette saison et ce sera toi, moi, les grandes plages désertes et la mer du Nord! »

« Je dirais que cela va paraître bien long d'ici là! »

« A qui le dis-tu? Cela fait deux mois que j'attends que tu me remarques et un an et demi que je me torture les méninges à ton sujet .. Je cherche un compagnon, Jean ; pas seulement un mec à mettre dans mon lit ou un tiroir-caisse qui assurera mon confort matériel. En latin, le compagnon, c'est celui avec qui on partage le pain ; parfois blanc, parfois noir, souvent entre les deux mais on partage, tu comprends?»

« Oui ... mais j'aurai beaucoup de choses à apprendre ; ce n'est certainement pas le genre de choses que tu apprends à la DASS ; que du contraire! On se serait plutôt volé le pain l'un de l'autre même si je n'ai jamais eu vraiment à me plaindre... »

« Tu vois que cela vaut la peine de te faire parler! Comment veux-tu qu'une fille te comprenne si elle ne sait pas que tu es passé par la DASS? »

« Je ne veux pas de pitié! »

« Ce n'est pas de la pitié ; juste une information! Un peu comme moi qui suit une fille de richards snobs ... Avec cette mauvaise éducation, tu devras me pardonner certaines réactions instinctives qui te sembleront inappropriées mais je n'y peux rien ... tant que je n'ai pas un gentil nounours pour rectifier le tir «

« Un gentil nounours ... tu n'exagères pas un peu? »

« Oui et non ; tu es un nounours même si je te soupçonne d'être aussi un grizzly à l'occasion »

« Et tu aimes les nounours? »

« Je crois que j'aime UN nounours mais il doit encore me le prouver! Tiens, ce serait déjà une bonne idée de me raccompagner jusqu'à ma porte ; ce n'est pas loin mais il commence à se faire tard et après tu dois encore prendre le tram.»

Jean faillit lui dire qu'il n'était que vingt-deux heures et qu'il avait encore largement le temps d'attraper le dernier tramway pour Roubaix mais il se dit qu'il valait mieux suivre le mouvement. (« Carpe Diem, Jean, Carpe Diem! »)

En ce dernier vendredi de janvier, le Département du Nord défendait sa réputation de froidure et de crachin ; il se laissa guider dans les rues mouillées par Cécile qui lui avait pris le bras et se collait à lui comme pour se réchauffer. Malgré sa veste trop fine, Jean, lui, ne sentait pas le froid.

Au détour d'une ruelle, ils arrivèrent sur une petite place au milieu de laquelle trônait une énorme maison de maître avec une gigantesque porte-cochère en plein milieu. Cécile se dirigea sans hésiter vers une porte beaucoup plus discrète à l'extrémité du bâtiment en lui disant

« Viens te réchauffer un moment! J'espère que cela ne te dérange pas d'entrer par l'entrée des domestiques hi hi ; c'est toujours celle que je prends! »

Ils franchirent le seuil et se retrouvèrent dans un long couloir qui finissait par deux rampes d'escaliers ; l'une montante, l'autre descendante. Il suivit Cécile vers le bas et se retrouva dans une cuisine qui donnait d'un côté vers ce qui ressemblait à une courette et de l'autre vers un petit salon.

« Normalement, c'est le domaine réservé de la cuisinière et de la bonne expliqua t'elle mais à cette heure-ci, elles sont déjà couchées. Elles se lèvent à 05h30 pour préparer les petits déjeuners de Leurs Excellences donc, le petit salon est à nous! »

Elle ôta son lourd manteau et le déposa sur une chaise, imitée par Jean, un peu intimidé par cette description de la vie d'une famille riche puis elle l'entraîna vers un divan qui faisait face à un poste de télévision. Il était à peine assis qu'elle se blottit dans ses bras en soupirant

« Enfin ... »

Elle leva son ravissant visage vers lui et Jean, malgré un état de stupeur aux limites de la débilité, comprit le message et l'embrassa. Timidement d'abord puis avec un grondement sourd, il ouvrit ses lèvres et viola sa bouche de sa langue. Il l'enlaça et, tout en soutenant sa nuque d'une main, la fit basculer sous lui pour mieux assurer l'emprise de son étreinte.

Cécile gémit et s'accrocha à son cou, répondant à la férocité de son baiser avec autant de passion qu'elle avait été légère et insouciante jusque-là. Jean ne fut jamais capable de dire combien de temps avait duré leur embrassade avide mais lorsqu'il la relâcha, les lèvres pulpeuses de la belle brune étaient rouges et enflées.

« Waaow Cécile! » fut tout ce qu'il trouva à dire (« Bravo Jean! Un discours digne d'un homme des cavernes! »)

« Oh Jean! Tu embrasses toujours comme ça? »

« Euh, non... je ne sais pas ... c'est la première fois que ça me prend comme ça! »

« En attendant, tu m'as fait bouillir jusqu'aux orteils! » lui dit-elle, coquine. Elle se redressa, enleva son gros pull et retomba dans ses bras. « Et j'en reprendrais bien une tournée! » . Jean s'empara à nouveau de ses lèvres et replongea dans un abysse de volupté sensorielle. Cécile gémissait presque sans discontinuer. A un moment, elle attira sa main sous son T-Shirt, le mettant en contact avec sa peau nue. Ce contact électrisa le jeune homme qui se tortilla pour donner un minimum d'espace vital à sa verge démesurément enflée. Il n'avait jamais été sous l'emprise d'un désir aussi envahissant, aussi fou pour une femme. Il se rendit compte qu'il était à bout de souffle et dut interrompre le baiser.

« Cécile, ...c'est incroyable... ça n'a jamais été comme cela! » haleta-t'il

« J'espère bien ... et pour moi aussi »

Elle devint tout d'un coup très sérieuse l'espace de quelques secondes

« Jean, je te désire comme tu n'as pas idée mais je ne veux pas me donner à toi tant que je ne serai pas sûre de moi ... et de toi! Si nous décidons de franchir le pas, je veux que ce soit un moment très spécial dont nous nous souviendrons toute notre vie . Pas un coup à la va-vite sur un vieux divan »

« Tout-à-fait d'accord mon aimée et je ... »

« Shtt! Ne m'appelle pas comme ça ; pas encore, pas le premier soir! Et pour en revenir à notre divan d'amour, c'est par contre l'endroit idéal pour nous découvrir l'un l'autre. Tu ne crois pas? »

Et elle arracha son T-Shirt tout en débouclant la ceinture de son fuseau.

Jean ne s'était pas trompé. La très digne Cécile Lantine ne portait pas de soutien-gorge. Elle n'en n'avait d'ailleurs pas besoin. Ses magnifiques seins d'une rondeur affolante se suffisaient à eux-mêmes malgré leur taille respectable. En leur centre, les mamelons roses foncé mettaient en valeur les tétons érigés qui semblaient appeler ses mains à la rescousse.

Le garçon se débarrassa de sa grosse chemise canadienne et apparut torse nu à la jeune femme qui se précipita contre lui. Ecrasant sa somptueuse poitrine contre les muscles de son partenaire. Ils s'embrassèrent à nouveau mais Jean en voulait plus et ses mains montèrent à l'assaut des deux globes de volupté, les étreignant avec un grognement primitif avant de titiller les mamelons hérissés.

Cécile ne restait pas inactive ; elle s'employait à défaire la boucle de son ceinturon puis à ouvrir son pantalon. Sa petite main se glissa dans l'échancrure où elle trouva immédiatement le pieu dressé qui l'attendait avec impatience.

« Bon sang, Jean! Tu as passé six mois en mer? Ne me dis pas qu'elle est toujours aussi grosse? »

« Ugh .. oooh Cécile! Noon..., elle est surtout beaucoup plus dure que d'habitude ... humpf! Ooh, ta main est si bonne! »