Le Mariage Partie 03

Les contacts quotidiens entre les deux amants s'espacent peu à peu. Giacomo avait promis à Corinne de faire son possible pour venir la voir rapidement ne lui laisse plus que des messages laconiques. Son travail absorbe tout son temps, lui écrit-il. Elle commence à se demander si elle n'a pas eu affaire à un beau parleur qui une fois encore avait profité de sa gentillesse.

Ce soir-là, elle reçoit un message différent : "Je dois venir pour le travail passer quelques jours. Si tu veux, on pourra se voir."

Elle est toute excitée et se retient de sauter au plafond. "Quelle question..." lui répond-elle. En même temps, elle aurait en envie de le remballer mais le souvenir de ce week-end fou lui donne à sentir des papillons dans le ventre.

Elle trouve que les messages ne sont pas assez rapides et l'appelle immédiatement au téléphone afin de voir avec lui comment ils pourront se rencontrer de nouveau.

Malgré son désir de manifester son mécontentement au silence de Giacomo, dès qu'elle entend sa voix au téléphone, elle en oublie son ressentiment. Il lui dit qu'elle occupe ses pensées en permanence et que c'est avec regrets qu'il ne lui donnait pas plus de nouvelles. Ils s'accordent sur leur prochaine rencontre. "Encore trois jours à attendre."

Pour Giacomo, ces journées lui semblent interminables, il a du mal à se concentrer sur son travail et manque plusieurs de laisser repartir une voiture en ayant oublié de tout vérifier avant de la rendre à son propriétaire. C'est avec plaisir qu'il verrouille la grille de son garage et qu'il met en route sa moteur de sa Panhard pour parcourir les quelques heures de trajet qui vont le conduire jusqu'à sa bien-aimée.

De son côté, Corinne n'a pas perdu son temps, entre deux représentation, elle se précipite dans les magasins afin d'être plus belle que lors du rassemblement pour son amoureux.

Elle réussit à avoir un rendez-vous chez son esthéticienne qu'elle avait négligée depuis quelques mois. En sortant de là, elle a une peau toute douce comme elle n'en avait pas eu depuis longtemps. Elle flâne aussi longuement devant les boutiques afin de chercher ce qui la rendra encore plus désirable pour Giacomo. Elle craque pour une robe légère et aérienne et pour un ensemble de sous-vêtements de dentelle noire. Elle se demande comment Giacomo va réagir en la découvrant en string et porte-jarretelle.

Elle est encore à enfiler ses bas, qu'il lui envoie un message pour lui annoncer qu'il vient de déposer ses affaires à son hôtel et qu'il arrive la prendre pour leur soirée en amoureux. Corinne a réservé un petit restaurant sur la corniche, dominant la mer. Elle y avait ses habitudes avec son ex-mari et elle sait que le patron lui aura réservé sa table préférée dans un coin de la terrasse avec une vue imprenable sur les îles du Frioul. Les touristes ne sont pas encore arrivés et en milieu de semaine, ils devraient être au calme.

Lorsque Giacomo donne un coup de klaxon pour signaler sa présence, elle vient juste de finir de se parfumer, une touche de Panthère pour achever de s'habiller.

Il l'attend tel un acteur italien des années soixante debout devant le capot de la voiture. Elle se jette dans ses bras et ils partagent un long et fougueux baiser. Giacomo porte un costume de lin clair avec un panama et évidement une paire de chaussures italienne du meilleur effet.

Avec classe, il l'invite à s'assoir et ne manque pas de lorgner sur les cuisses et le décolleté de sa compagne.

-Tu es encore plus ravissante que dans mon souvenir.

Elle lui sourit et avec un œil coquin lui répond "Attends! Tu n'as pas encore tout vu!

Il lui fait un clin d'œil complice avant de démarrer. Corinne le guide dans les rues encombrées de la ville.

Ils se garent sur un parking dominant la mer non loin du restaurant et étant en avance, ils flânent sur le sentier en se tenant main dans la main. Au détour d'un virage et à l'abri des regards, de nouveau, ils s'embrassent et la main de Giacomo glisse au bas des reins de Corinne. "Coquin!" lui susurre-t-elle à l'oreille mais sans faire aucun geste pour l'en empêcher.

-J'ai hâte de découvrir ce que tu me caches

-Sois patient, sinon il n'y aura plus de surprise.

A contre cœur, il retire sa main, mais il a eu le temps de sentir l'attache du porte-jarretelle ce qui le trouble. Il n'imaginait pas son amie aussi coquette. Mais a-t-il bien deviné? Ou est-ce un repli de la robe?

Ils s'en retournent pour dîner, la tête de Corinne posée sur l'épaule de son amoureux.

-Bonsoir!" Dit le patron en les voyant entrer et en la reconnaissant. "Je vous ai réservé votre table habituelle. Et je suppose que vous voudrez votre apéritif préféré?"

Elle sourit en le remerciant.

-Bien sûr et merci mais je ne sais pas ce que mon ami désire prendre. Giacomo?

-Un martini blanc, s'il vous plait!

-Parfait. Ma serveuse va venir vous donner la carte et s'occuper de vous.

Les deux amants s'installent et profite du spectacle du soleil couchant sur la mer. Ils profitent du repas pour se raconter les quelques longues semaines de séparation. Giacomo lui expliquant diverses mésaventures avec ses clients mais aussi le plaisir d'avoir pu faire redémarrer une vieille Bentley des années cinquante et Corinne ses différents spectacles et le plaisir qu'elle peut voir dans les yeux de spectateurs quand elle reprend des vieux classiques à l'accordéon. Leurs mains se frôlent du bout des doigts, leurs pieds se caressent sous la table. Tous leurs sens sont en émois.

La nuit est complètement tombée lorsqu'ils repartent et Corinne, très pressée de se retrouve seule à seul avec Giacomo, les fait rentrer à l'hôtel par le chemin le plus direct. Il a réservé pour les quelques jours dans un petit village à quelques kilomètres du centre-ville pour être au calme.

A peine entrée dans la chambre, il entreprend de continuer l'exploration commencée au bord du chemin. Ses lèvres soudées à celle de sa maîtresse, il commence à ouvrir les boutons de la robe. Il prend son temps afin de découvrir ce corps dont il rêve depuis des jours. Il sourit en découvrant la dentelle noire qui laisse deviner plus qu'elle ne cache les mystères féminins. Il avait bien deviné sur le sentier

Il se recule et assis sur le lit, il invite Corinne à venir entre ses cuisses, il pose ses mains sur les fesses rebondies et ses lèvres sur le ventre plat. Elle ferme les yeux et glisse ses doigts dans la chevelure brune de l'homme qui sait comment l'amener à s'offrir sans retenue. Les lèvres descendent doucement en même temps que les doigts font glisser le petit morceau de tissu qui est censé protéger le jardin secret de sa propriétaire. Elle sent le souffle de l'homme sur son pubis fraichement épilé et permet à une langue agile de venir fouiller la vallée humide qui ne va pas tarder à s'ouvrir.

Les gestes précis de son amant la conduisent à s'abandonner et c'est avec plaisir qu'elle se laisse porter sur le lit. Allongée, elle le regarde se dévêtir appréciant le corps entretenu qui la surplombe malgré un petit ventre qui trahit son âge.

Elle se redresse sur le lit pour ôter elle-même le caleçon déformer par une bosse révélatrice. Elle le fait glisser de ses doigts fins et lorsque le membre apparaît, elle le prend avec délicatesse pour entamer une caresse buccale. Elle sent les mains de l'homme sur sa tête et elle se laisse guider. Elle s'applique à titiller ce sexe qu'elle sent bientôt arriver au point de non-retour. Il laisse échapper un petit grognement et se recule au moment où il inonde la poitrine encore recouverte de dentelle de son nectar.

Corinne sourit et sans un mot elle l'invite à s'allonger près d'elle pour récupérer.

-La nuit ne fait que commencer!

Il ne répond pas mais pose sa main entre ses cuisses ouvertes. Il se remet doucement et afin de rendre à Corinne le plaisir qu'elle lui a donné, il glisse ses doigts aux creux de la vallée humide et brulante. Elle frissonne et lui permet de la visiter sans contrainte. Il vient alors poser ses lèvres et recommence le travail de découverte entrepris avant qu'elle ne le déshabille.

Les deux amants commencent alors un ballet sensuel dans lequel leurs deux corps se mêlent et s'unissent sans répit qui les conduit jusqu'au bout de la nuit.

Le jour les surprend endormi l'un contre l'autre, prélude à une nouvelle journée de bien-être et de plaisir partagé. Corinne contemple longuement son amant endormi près d'elle. Elle pose sa tête sur son épaule et le caresse pour le réveiller en douceur. Elle passe ses doigts sur le torse, puis sur le ventre avant de réveiller la virilité de l'homme. Celui-ci remue lentement et sort du sommeil. Il apprécie les yeux fermés le plaisir que lui procure sa compagne et n'y tenant plus la retourne sur le dos et venant sur elle, glisse entre ses cuisses ensemble ils commencent la journée par un orgasme partagé.

Après le petit déjeuner, Giacomo la raccompagne chez elle.

-A ce soir!

-Oui à ce soir mon amour.

Au moment où ils vont s'embrasser, la porte de la maison s'ouvre et une jeune fille encore en pyjama les regarde.

-Maman! Qui est-ce?

Corinne rougit, "Un ami, Giacomo, je te présente Julie ma fille."

Il lui fait un signe de tête en souriant et remonte dans sa voiture pour se rendre à ses différents rendez-vous.

-Tu te souviens de l'ami que j'avais rencontré au dernier rassemblement de voitures?

-Oui, tu nous avais dit que tu avais passé un merveilleux week-end. Je comprends maintenant." Dit-elle à sa mère. "Tu comptais nous le cacher encore longtemps?"

-Je voulais être sûr de nos sentiments. Il est ici pour quelques jours. Je ne vais pas être beaucoup avec vous.

-Invite le à passer la soirée avec nous.

Corinne hésite avant de lui répondre, elle ne sait pas comment Giacomo va réagir.

-Je vais le lui proposer mais je ne te promets rien.

Julie sourit. "S'il t'aime, il acceptera."

Le soir venu, Julie et Mario sont dans le jardin afin de préparer un barbecue pour accueillir avec honneur le nouvel ami de leur mère. Julie a expliqué à son frère qu'il était charmant et que puisqu'il rendait leur mère heureuse, il n'y avait aucune raison qu'ils ne l'acceptent pas. Pendant ce temps Corinne prend son temps dans la salle de bain pour se faire belle. Elle enfile une robe sur de jolis dessous de dentelle dont elle connait l'effet sur Giacomo et se maquille légèrement. Ce sont les deux enfants qui accueillent Giacomo en l'invitant à s'assoir sur la terrasse en attendant que leur mère descende. Ils l'abreuvent de questions auxquelles il se fait un plaisir de répondre.

-Oui votre mère est une femme merveilleuse. " l'entend-elle dire au moment où elle apparait sur la terrasse.

Julie ne peut cacher un regard admiratif en la découvrant vêtue d'une robe qui la rajeunit d'au moins dix ans. Sans un mot, Giacomo lui ouvre ses bras et l'embrasse en passant discrètement sa main sur sa fesse et devinant ce qu'elle porte dessous. "Toujours aussi coquine!" lui murmure-t-il.

Il regarde les deux grands adolescents et leur dit en riant "Ce soir, j'enlève votre maman après le repas!"

Si vous nous la ramener contente demain, nous vous laissons enlever pour la nuit." Répond Mario amusé par les rougeurs qu'il voit apparaitre dans le cou de sa mère.