Le Pouvoir à la Belle Epoque Ch. 12

Informations sur Récit
Naissance d’un Doué.
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Partie 12 de la série de 13 pièces

Actualisé 05/07/2024
Créé 10/20/2023
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Chapitre 12 : Naissance d'un Doué

Le lendemain matin, Gauthier repartit avec Fernand vers Bruxelles via Paris en promettant de revenir pour le 14 juillet.

« Je ne suis pas certain de pouvoir rester jusqu'au 21 juillet mais j'ai pris mes dispositions pour passer tout le mois d'août à Dogneville. »

Dans les jours qui suivirent, Catherine passa par une phase de dépression qui inquiéta quelque peu sa belle-mère. Entre les difficultés physiques dues à la future naissance multiple et l'absence de son mari, elle avait tendance à broyer du noir. Elle passait autant de temps que possible dans la piscine pour soulager son dos et ses pieds mais il lui devenait de plus en plus difficile de s'extirper de la pièce d'eau.

Même les caresses de Lucie et Mariette ne parvenaient pas à la dérider quand elle voulait bien se laisser faire. Seule Stéphanie ne semblait pas trop s'inquiéter de cette morosité. Elle était passée par là encore récemment et trouvait l'humeur chagrine de sa nouvelle amie parfaitement normale. Par ailleurs, elle s'était fixé un programme d'entraînement physique qui l'occupait à longueur de journée.

« Avec les enfants, tu n'as même pas besoin de beaucoup de motivation, tu passes quand même tes journées à leur courir derrière » essaya t'elle de plaisanter avec Catherine mais sans succès.

Cette dernière savait que Stéphanie passait régulièrement ses nuits en compagnie de Lucie et Mariette. Ces dernières n'attendaient qu'un seul enfant et étaient moins avancées dans leur grossesse et donc toujours intéressées par des nuits voluptueuses à trois. Savoir ses amies en train de se donner du plaisir alors qu'elle gisait seule dans son lit avec son énorme ventre ne contribuait certainement pas à la rendre plus joyeuse. Et les jumeaux qui jouaient régulièrement à touche-touche dans son abdomen l'empêchaient eux aussi de dormir, ce qui n'aidait pas.

Même les télégrammes de Gauthier la faisaient passer de la dépression à l'euphorie avant de retomber dans la mélancolie.

Jusqu'au treize juillet.

La fenêtre de la chambre conjugale était grande ouverte en ce début d'après-midi pour laisser entrer l'air frais même s'il était plus tiède que frais et, alors qu'elle s'éventait pour essayer de faire passer des bouffées de chaleur malgré sa nudité, elle entendit soudain les sabots d'un cheval au grand galop résonner sur le gravier de la cour d'honneur.

Immédiatement après, les pas lourds d'un homme lancé quatre à quatre dans les escaliers se firent entendre avant que la porte de la chambre ne s'ouvre aussi délicatement et silencieusement que les instants précédents avaient été tumultueux.

Son coeur bondit en reconnaissant le visage interrogatif de son mari mais immédiatement, elle se recouvrit du drap de lit en criant ;

« Gauthier, n'entre pas ! Je suis affreuse ! »

Comme d'habitude, il n'en fit qu'à sa tête et s'approcha du lit tandis qu'elle ne pouvait s'empêcher de l'espionner en jetant subrepticement un regard par dessus le drap. Il n'était vêtu que d'une chemise grand ouverte sur sa puissante poitrine et d'un pantalon de cheval trop serrant pour masquer ses parties nobles enflées au-delà de tout ce dont elle se souvenait.

« Bon sang » se dit-elle, « je me complais tellement dans ma misère que j'en avais oublié à quel point mon mâle est viril. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour être assez fine pour qu'il puisse me baiser comme l'étalon en rut qu'il est. J'en mouille déjà ... ».

« Ne t'approche pas ! Je ne veux pas que tu me voies comme cela ... Je suis horriblement grosse ...et je ne suis plus bonne à rien comme épouse ... et je ... »

Le drap s'envola comme par magie et Gauthier se pencha sur elle. Il l'embrassa avec une tendresse qui lui amena les larmes aux yeux.

« Cathy mon amour, ne dis pas de bêtise ; tu es la plus belle femme du monde et une adorable future maman »

« Je vais appeler Lucie ou Mariette pour que tu puisses te soulager ; moi je ne suis même plus capable de te prendre en bouche ! » sanglota t'elle

« Pas question. J'ai battu le record de vitesse Paris-Dogneville pour retrouver ma moitié parce que c'est de toi dont j'ai envie. Laisse-moi faire ... »

Il arracha sa chemise, se débattit pendant une éternité avec ses bottes, son pantalon et son caleçon avant de s'étendre complètement nu à ses côtés. Il l'embrassa à nouveau avant de l'aider à s'installer sur le flanc et se colla contre son dos en cuillère.

Lorsqu'elle sentit contre ses fesses le gigantesque phallus de son homme, elle eut soudain un frisson : elle ne sentait pas en état de se laisser sodomiser par un tel chibre.

Mais Gauthier avait une autre idée en tête : il souleva la jambe de sa femme afin que sa verge puisse se frayer un passage vers l'huis de félicité. Grâce à sa longueur monumentale, il parvint à pénétrer son vagin parfaitement lubrifié par le désir qui la tenaillait depuis son irruption dans la chambre.

« Oooh .. Gauthier ... oui ... aime-moi ... J'ai tellement envie de toi ! »

« Moi aussi mon amour, ma .... aaargh »

A sa grande surprise, elle le sentit éjaculer comme un puceau et s'en réjouit. Son Doué avait juste lâché un peu de vapeur mais elle savait par expérience maintenant que, contrairement aux hommes normaux, cet orgasme n'allait en rien le freiner.

Ses grandes mains passèrent par-dessus et par-dessous ses côtes pour s'emparer de ses seins gonflés et sensibles. Plein de prévenance, il se contenta de caresser les mamelons et titiller les tétons sans broyer la poitrine comme ils aimaient tous les deux en temps normal.

Pendant ce temps, sa verge, toujours aussi dure, avait repris sa progression et coulissait dans l'antre d'amour avec une fermeté implacable.

« Oooh ... tu m'as ....tellement ... aah ... manqué ... prends ta femme ... ooog .. Gauthier ... Je suis à toi ... fais-moi ... fais-nous ... aaah ... l'amour ! »

« N'oublie ... humpf... jamais, Cathy ... humpf ... tu es la femme ... humpf ... de ma vie ... humpf ... toi seule compte ... »

« Alors .. continue ... aah ... mon ... Doué ... aaah ... fais-moi ... bien... aah ... jouir ! »

« J'ai trop ... humpf ... envie de ma ... aargh ... femme ... enceinte ... humpf ... pas .. tenir ... »

« Ouiii ... donne ... je ... ooh .. aussi ... GO ... GAU ... THIER ! »

Il ne répondit pas, son sexe fut emporté par les contractions spasmodiques du minou de Catherine et il l'inonda pour la seconde fois. Ils restèrent comme pétrifiés, savourant leur plaisir et le simple contact de leurs peaux.

« Je crois que nos enfants aiment que nous fassions l'amour. Ils sont restés calmes depuis que tu m'as pénétrée. »

« J'ai encore envie de prolonger leur sieste ... »

« Hum .. c'est pas que je ne suis pas d'accord mais je dois d'abord faire un détour par la salle d'eau. Tu veux bien m'aider? »

Ils firent encore deux fois l'amour cet après-midi là et, au souper, les autres convives ne purent que noter le changement d'humeur de la maîtresse des lieux. En gardant sa main sur le bras de Gauthier toute la soirée, elle s'arrangea d'ailleurs pour faire passer un message clair aux autres femelles de la maisonnée : « Aujourd'hui, il est à moi, rien qu'à moi ! ».

A la fin du repas, elle faillit s'endormir sur sa chaise et fut heureuse que Gauthier l'emmène jusqu'à leur lit.

« Reste encore un peu avec moi » lui demanda t'elle « Je n'ai plus la force de faire quoi que ce soit ais j'ai envie de te sentir contre mon dos »

Il obtempéra, tira le drap sur eux et l'enlaça par derrière, la berçant doucement jusqu'à ce qu'elle s'endorme paisiblement. Malgré sa propre fatigue, il sentit une nouvelle érection se développer au contact des fesses de sa femme. Il ne voulait pas la réveiller mais il se connaissait trop bien pour ignorer les signes avant-coureurs. S'il ne jouissait pas à bref délai, son érection allait devenir douloureuse, sa verge et ses testicules gonfler et il ne fermerait pas l'oeil de la nuit.

Résigné, il se contorsionna pour rouler sur le dos et commença à se branler puissamment. Dans son sommeil, Catherine gémit puis, sans se réveiller, roula sur le côté qui faisait face à son mari. Gauthier commença à haleter lorsque les seins de sa femme apparurent dans toute leur splendeur : plus lourds que jamais mais toujours aussi fermes ; les mamelons déjà extra-larges en temps normal mangeaient maintenant près de la moitié de la surface et les tétons semblaient durs comme du béton.

Sa main s'activa encore plus vite le long de son manche de chair. Il sentait la pression monter de ses testicules et diminua la cadence ; il ne voulait pas jouir trop vite alors qu'il avait une vue exceptionnelle sur l'excitante poitrine de Cathy. A trois reprises, il parvint au bord de l'explosion et arrêta de se masturber pour ne pas éjaculer sur le champ.

Comme animé d'une vie indépendante, son bassin se soulevait pour faire coulisser sa verge dans sa main mais il tenait bon. Il recommença à se caresser, bien décidé à encore retarder l'explosion finale lorsqu'il sentit la main de Cathy je joindre à la sienne et une voix ensommeillée lui murmura « Viens ! »

Incapable de se contenir, il sentit son sperme monter à pleine vitesse le long de sa hampe tandis que la main de sa femme la dirigeait vers elle. Le premier jet s'écrasa contre sa poitrine et les cinq ou six suivants sur son ventre. Après avoir recouvré ses esprits, il se pencha pour lui donner un baiser de remerciement mais s'aperçut qu'elle s'était déjà rendormie. Apaisé, il rajusta le drap, se pelotonna contre elle et s'endormit.

Le lendemain matin, au petit-déjeuner, Gérard prit la parole :

« Céline et moi, nous vous avons réservé une petite surprise : chaque année, les habitants de Dogneville devaient se rendre à Epinal pour assister au feu d'artifice du 14 juillet. Mais cette année, en accord avec notre maire, nous avons décidé d' organiser la célébration de la Révolution dans notre parc et d'y inviter tous les Dognevillois et Dognevilloises. La famille Lemestre sera la mécène du spectacle pyrotechnique et les brasseries réunies d'Epinal offriront ad libitum leur gamme de bières ... ainsi qu'une ou deux caisses de la production de Fernand. »

« Il est par ailleurs convenu avec le maire que chacun amènera sa participation en nature à un grand buffet républicain. Les préparatifs vont commencer dès ce matin donc Catherine, ma fille, si tu as besoin de calme, je te suggérerais de partir en pique-nique avec Lucie et Mariette et de ne revenir qu'en fin d'après-midi ! »

« Jamais de la vie Père, depuis le temps que nous n'avons pas organisé de vraie fête ici, je m'en voudrais d'en rater l'organisation. Je puis parfaitement capable d'y mettre mon grain de sel sans quitter le balcon. Gauthier me servira de messager le cas échéant. »

« N'est-ce pas un peu de la dernière minute? » s'inquiéta ledit Gauthier

« Oui et non ... Mes ouvriers et les vôtres ont l'habitude de monter des tréteaux et des bancs pour les fêtes votives, idem pour les comptoirs. Les pains de glace sont prêts depuis la semaine passée et l'artificier nous a assuré qu'il serait prêt bien avant minuit même en commençant les préparatifs vers 14 heures. »

« Et pour le buffet? »

« D'après le maire, nos invités amèneront certainement fromages et charcuteries. Il faudra peut-être penser à mettre les Munster à l'écart .. Par cette chaleur, ils risquent d'offenser les narines délicates ... »

Ce qui devait être une journée de farniente se transforma donc en une frénésie d'activités au fur et à mesure de l'arrivée les différents intervenants. Du haut de son balcon, Catherine intervenait parfois via quiconque passait à portée de voix mais le seul moment de panique survint lorsqu'elle s'aperçut que l'artificier installait son pas de tir à proximité d'une meule d'herbes sèches, il est vrai dissimulée derrière un épais bosquet. Elle envoya aussitôt Gauthier faire rectifier l'emplacement à défaut de pouvoir compter sur Céline et Gérard qui venaient de s'éloigner en direction de la piscine compagnie de Fernand. Lorsque Gauthier revint vers elle, mission accomplie, elle lui cria : « Va chercher ta mère et ses maris : ils ont déserté le champ de bataille et barbotent dans la piscine ! »

Il ne revint qu'une demi-heure plus tard et rejoignit Catherine au balcon.

« J'ai transmis le message ; ils arrivent. »

« Il t'en a fallu du temps »

« J'ai dû attendre qu'ils aient terminé »

« Pourquoi? Tu as déjà vu des hommes nus et ta mère encore plus. En plus, dans l'eau, c'est très discret... »

« Ils n'étaient pas dans l'eau ; ils étaient sur un matelas ... et ils étaient fort occupés»

« Nooon ... à leur âge? »

« Ils ne faisaient pas du tout leur âge, crois-moi ! »

« Même papa??? »

« Surtout ton père ... Je n'ai pas été voir de très près mais à priori, c'était lui le sodomite qui enculait joyeusement ma mère pendant qu'elle chevauchait Fernand ! »

« A deux sur une faible femme? Bon, ils n'ont sans doute pas ton format mais cela fait beaucoup quand même »

« Ma m ère est loin d'être une faible femme et elle semblait plus que ravie... »

« Il faudra que j'essaye » musa Catherine

« Impossible ! Tout homme qui t'approchera à moins d'un mètre sera émasculé sans pitié »

« Rassure-toi mon très jaloux seigneur et maître, je ne pensais pas à un homme mais à Virginie, elle manie très bien les godemichets, surtout les gros. Elle pourrait me sodomiser pendant que je te chevaucherai ou l'inverse mais il faudra d'abord que les hôtes de mon ventre se décident à prendre l'air.»

« Cathy, « gronda t'il « ce n'est vraiment pas le moment de me mettre ces images en tête »

« Au contraire, c'est vraiment le bon moment. Dans quelques heures nous serons entourés de plusieurs centaines de personnes en ce compris des enfants qui galoperont dans tous les recoins du parc et du château. J'ai pensé à une position qui pourrait être confortable pour nous deux. »

Complètement émoustillé, il la suivit dans leur chambre où elle s'assit sur le bord du lit avant de se laisser aller en arrière en rabattant le bas de sa robe sur sa poitrine.

« Quoi, Madame Lemestre , vous ne portez pas de culotte quand vous trônez au balcon? »

« Avec cette robe, personne ne pouvait s'en apercevoir mais cela m'a quand même bien excitée. Maintenant soulève mes jambes sur tes avant-bras et baise-moi. »

Il obéit, soulevant même don bassin pour présenter l'entrée de son minou face à son mandrin pleinement érigé. Il tâtonna un peu mais finit par la pénétrer, profitant de l'extrême lubrification de sa femme pour l'emmancher à fond contrairement à la veille.

« Gosh, cela fait du bien ! Attends un peu ... aah ... tu me remplis toute ... et toi ... tu profites? Tu es si gros ... ooh ... Tu penses à ta mère ... à son cul défoncé ... par mon père? »

« Cathy ...arrête ! »

« Je sens ta grosse bite qui vibre ... Tu as déjà sodomisé ta mère? »

« Arrête ... je vais jouir ... Que fais-tu? »

Elle venait de contracter son vagin sur sa verge et la bloquait complètement, l'empêchant de rechercher son assouvissement.

« Avoue d'abord ! Tu as déjà sodomisé ta mère? »

« Ouiii ... argh ... pendant ma transition ... aah ... m'en souviens pas ... aaah ... accident ... CATHY ! »

« Viens mon homme, donne-moi .... ooh ... ta semence ... je la sens bien ... ooh .. tu m'inondes ... »

Elle relâcha les muscles de son vagin « Et maintenant, baise-moi ... comme un sauvage ... un soudard ... Plus fort ... je vais ... aah ... jouir ... mais .... aaaaah ... continue ... CON .... TI .... NUE !!! »

Il n'avait pas besoin d'encouragements et continua à la marteler sans répit, la faisant hurler de plaisir jusqu'à ce qu'il jouisse de nouveau et lâche ses jambes sous le coup de son orgasme.

« Bou hou ... une fin un peu abrupte monsieur mon mari mais je suis néanmoins très satisfaite de votre prestation. » puis pensive « Gauthier, je pense que nous devons un peu revoir notre accord pour les semaines à venir. Autant j'adore faire l'amour avec toi, autant je me rends compte que je ne suis plus toujours en état ou même d'humeur à faire des galipettes avec toi. Donc, je te rends ta liberté jusqu'à la fin de mes relevailles ... pourvu que tu sois discret. Disons que cela doit rester parmi les Influencées de notre maisonnée ou à la rigueur celles de la rue Thiers à Epinal. Mais je reste intéressée par le voyeurisme ... si l'envie m'en prend ... »

« Cathy, je ne sais quoi te dire... C'est vrai que c'est souvent dur ... au propre comme au figuré ... mais je ne me vois pas revenir à ma vie d'avant... »

« Ce ne sera pas ta vie d'avant. Je serai toujours présente et parfois j'aurai envie, comme aujourd'hui mais je ne veux pas que tu souffres à cause de moi ! »

« Il y a toujours la veuve poignet ... »

« Tu sais mieux que moi que ce n'est pas la même chose. Tes besoins de Doué t'imposent de forniquer plusieurs fois par jour et c'est ce que tu feras jusqu'à ce que j'aie récupéré. Cela ne t'empêche pas de demander ma bénédiction lorsque l'envie te prendra... En fait, cela me ferait même plaisir de t'envoyer à la traite .. hi hi... »

Les premiers invités commencèrent à arriver en fin d'après-midi ; les notables de Dogneville en tête : le maire, le curé, le notaire et les deux instituteurs. Le médecin et le pharmacien arriveraient plus tard, retenus par leurs officines.

Gérard qui avait décidément retrouvé toute sa superbe les accueillit en véritable seigneur de Montigny tandis que Catherine, assise dans un fauteuil confortable spécialement installé pour elle à l'ombre, saluait ses vieilles connaissances du village, elle qui avait passé toute sa jeunesse parmi eux.

Céline et Gauthier, entourés par les ouvriers et ouvrières des brasseries, jouaient plutôt aux capitaines d'entreprise en exposant à qui voulait les entendre leurs plans d'expansion et ne manquaient pas une occasion de prendre langue avec les cultivateurs locaux pour s'enquérir des récoltes d'orge ou de houblon.

Seul Fernand avait fait un peu bande à part au début, son accent l'isolant de prime abord des Vosgiens mais très vite il prit langue avec les plus fervents amateurs de bière et ne manqua pas de leur présenter ses propres produits qu'ils comparèrent ensemble avec les bières locales.

Catherine n'avait pas manqué de s'inquiéter d'une possible rechute de son père mais elle fut vite rassurée. Sous l'oeil vigilant de Céline, il ne touchait jamais aux verres pleins qu'on lui tendait et s'arrangeait pour les vider dans les plantations ou les passait discrètement aux servantes du château qui papillonnaient d'un groupe à l'autre avec boissons et victuailles.

Lucie te Mariette avaient voulu rester à l'abri des cuisines pour ne pas exhiber leur future condition de fille-mère vis-à-vis des locaux mais Catherine avait insisté pour qu'elles se montrent avec le reste du personnel.

« Et si le curé vous ennuie avec ses sermons, repliez-vous vers mon trône, je saurai bien lui tenir tête ! »

Vers 22 heures, Gauthier s'approcha avec deux de ses Influencées en remorque et se pencha vers son épouse. Il sentait la bière mais n'était pas éméché pour autant.

« Ma chérie, est-ce que tu m'accordes ta permission d'aller évacuer mon trop plein? »

« Bien sur que tu as ma permission mais si tu pouvais d'abord m'aider à aller jusqu'aux toilettes, je t'en serais reconnaissante ! »

Il revint juste avant le feu d'artifice qui obtint un succès considérable auprès de la population locale dont la plupart n'avaient même jamais été jusqu'à Epinal pour les célébrations du 14 juillet. Catherine qui avait pourtant vu des spectacles pyrotechniques à Londres et Paris dut bien admettre que celui offert par la famille Lemestre ne manquait pas de panache et que l'artificier local aurait pu se mesurer avec ses grands concurrents des capitales.

Le surlendemain, Fernand repartit pour Bruxelles en compagnie de Céline, préparatifs du 21 juillet obligent, au grand chagrin de Gérard mais pour le plus grand bonheur de Catherine car Gauthier avait expressément demandé à sa mère de prendre sa relève en Belgique afin de pouvoir rester auprès de son épouse pour son accouchement.

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