Lucie, But Not Lucky (?) Ch. 11

BÊTA PUBLIQUE

Remarque : Vous pouvez modifier la taille de la police, la police et activer le mode sombre en cliquant sur l'onglet de l'icône "A" dans la boîte d'informations sur l'histoire.

Vous pouvez temporairement revenir à une expérience Classic Literotica® pendant nos tests bêta publics en cours. Veuillez envisager de laisser des commentaires sur les problèmes que vous rencontrez ou de suggérer des améliorations.

Cliquez ici

- Oui, mais je n'y connais pas grand-chose dans les préparations ou les cocktails.

- T'auras juste à faire fonctionner tes méninges lors des commandes et à afficher un magnifique sourire de jeune paysanne, niaise, mais ravie et motivée par son premier jour de turbin. J'me charge du reste. Mets un p'tit coup d'rouge à lèvres écarlate pour redonner vie à ta bouche et l'accorder à ton tablier et rentre en piste!

Mon entrée dans le bar fait sensation, l'effervescence qui y régnait vient subitement de prendre fin. On entendrait une mouche copuler, j'en aperçois deux d'ailleurs non loin de là en train de se faire un brin de cour. Deux bonnes douzaines de paires d'yeux me fixent, voire plus, certains ont des doubles foyers! La mâchoire d'une pâle copie de Jim Carrey vient de fracasser le formica de sa table, sa langue pendante racle le sol, ses yeux exorbités me dévorent. Il glapit, mugis, rugis, une épaisse fumée sort de ses naseaux dilatés.

Un papy nettoie les vitraux de ses bésicles à plusieurs reprises, incrédule, quelques filets de bave apparaissent aux commissures d'une bonne dizaine de lèvres. Un client, d'un geste évocateur, suce son pouce langoureusement. Quelques fronts commencent à briller et se perlent de fines gouttes de sueur, un filet de morve qui profitait de l'occasion pour se faire la belle se fait rattraper par un reniflement impératif après avoir parcouru la moitié du chemin vers la liberté.

Aucun sifflement ne retentit, mais ils sont sur le bord de toutes les lèvres et n'attendent qu'un imperceptible signal pour s'exprimer. Je viens de rentrer dans l'arène, et j'ai l'impression d'être offerte en pâture, de servir de hors-d'œuvre à une bande de fauves affamés. Certes mon ego, devant autant d'expressions flatteuses, ne reste pas insensible, mais le tract de mon entrée en scène prend le dessus. Un doute m'habite et décuple mon stress, ils (Paul et le patron) n'envisagent pas que je fasse jouir toute l'assemblée j'espère.

Sans autre raison qu'une pompe à bière en activité, la salle est effectivement bondée. Ils se sont donné le mot ce n'est pas possible autrement. Il n'y a aucune autre distraction dans ce bled le samedi soir? Le patron me colle, sans délicatesse, la main aux fesses pour m'inviter à me mettre au boulot. J'attaque une première table, la démarche gauche, masquant difficilement mon embarras et mes seins.

Cela me démange de prendre mes jambes à mon cou et de les laisser planter là. J'ai envie de lui la chanter sa chanson au patron en ce moment ... « adieu l'Antoine j't'aimais pas bien, adieu l'Antoine j't'aimais pas bien tu sais », mais Brel n'est certainement pas dans son répertoire! L'accueil des premiers convives est chaleureux et je n'ai pas trop à faire fonctionner mes méninges, la bière reste leur principal intérêt.

De retour avec leur commande, fière d'avoir réussi à ramener les quatre consommations sur le plateau sans déboires, qu'une main vient discrètement s'insinuer sous mon tablier pour me tripoter les fesses. Mon chargement tremble légèrement, j'ai failli lui retourner une baffe pour lui apprendre le savoir-vivre. J'écarte son bras délicatement avant de les servir.

En dehors d'une ou deux autres mains aux fesses et quelques commentaires salaces sur ma tenue laissant apercevoir le galbe de mes charmes, côté cul le début de soirée est assez tranquille. Le rythme par contre est soutenu, les clients m'appellent pour la moindre peccadille, un réapprovisionnement de cacahuètes, un faux col plus vrai que nature, une table nécessitant un petit coup de chiffon, un compliment sur ma tenue, une paille défectueuse, un glaçon trop vite fondu par l'atmosphère de la salle. Tout est bon pour passer un moment en ma compagnie.

Dans mon marathon de bar woman, je passe une partie de mon temps à réajuster ma tenue, recouvrir mes fesses qui se dévoilent trop souvent à mon goût, tirer sur le plastron à en comprimer mes seins qui après seulement deux pas reprennent leur place naturelle et affichent en partie leur splendeur aux yeux de tous. L'ambiance et les discussions enflammées ont repris leur cours, seul leur sujet a changé, j'en suis devenue l'objet principal! Aucun visage ne m'est connu dans l'assemblée, il y a juste l'un des deux poivrots, le moins atteins lors de ma première visite, qui est agrippé au bar telle la moule à son rocher, abandonné pour une fois par son acolyte de beuverie!

Il n'a pas cessé de me lorgner, songeur et interrogatif, depuis le début de mon service. On sent son esprit se débattre avec sa mémoire. Subitement, dans un excès de discernement, il vient de se rappeler où il m'a déjà croisé et m'aborde pour me demander sans détour si je ne veux pas l'accompagner aux toilettes! Je ne sais pas trop comment réagir, peu envieuse de redécouvrir le goût du trois étoiles dans la bouche de ce pilier de bistrot. Paul ne m'a rien précisé de particulier ce soir, juste de servir. Je ne vais pas prendre d'initiatives désagréables (!) et fais la sourde oreille à ses allusions déplacées.

Un peu plus tard, alors que je lui apporte une nouvelle bière, Paul s'inquiète de mes échanges avec cet ivrogne notable.

- Son regard t'escorte dans tes moindres déplacements, il te voulait quoi tout à l'heure en dehors de son verre de rouge?

- Rappeler à mon bon souvenir le chemin des latrines Mr.

- Et ensuite?

- J'ai refusé évidemment, prétextant bêtement que je n'avais pas envie d'aller pisser!

- Tu aurais pu accepter, il se souvient de toi c'est déjà pas mal. C'était ton premier choix, souviens-toi, ça marque les esprits ce gage de sympathie.

- Mais vous m'avez bien dit que je ne faisais que le service ce soir!

- Oui, mais rien ne t'empêche de faire des petits extras avec de vieilles connaissances!

- Je n'ai pas de préservatif, juste mon rouge à lèvres dans mon sac à main! tenté-je de m'en sortir, en regrettant presque aussitôt mon excuse, il serait capable de me demander de le sucer à la place ce pervers!

- Va voir Antoine, le patron, il va t'arranger ça et n'oublies pas de lui demander l'autorisation de te servir de ses toilettes comme lupanar, c'est la moindre des choses.

J'essaye au moins, en pure perte, de négocier le choix d'un amant d'un soir plus ragoutant que celui-là.

- Dépêche-toi d'aller soulager ce pauvre bougre, à force de mater tes fesses il va nous faire une apoplexie!

Je ne vois pas trop comment il y arriverait, son cerveau doit baigner depuis un bon moment dans divers cépages de bas étage! Je me traîne jusqu'au patron, dépitée de la tournure que prennent les événements. Le bar est encore plein et je me vois mal me taper tous les clients. Je lui demande benoîtement si je peux utiliser ses aisances à mon gré.

- Ben ouais, pour quoi faire? T'as b'soin de mon autorisation pour aller t'vider la vessie?

- Pour ... euh ... pour ... baiser, arrivé-je à lâcher.

- T'as la chatte qui te démange? La moule qui réclame? Ça t'excite la salle de jeux de te balader les nibards à moitié à l'air? C'est qui ton étalon? me demande-t-il à haute voix!

Toujours aussi élégant et discret ce pourceau. Je lui désigne du menton l'homme accoudé au comptoir.

- Et ben j'savais pas que ça t'chauffait à ce point pour aller te jeter sur p'tit Louis! se moque-t-il, dommage j'peux pas quitter le bar sinon je serais v'nu l'aider à éteindre ton incendie!

- Je n'ai pas prévu d'accessoire, pourriez-vous me dépanner? lui demandé-je pour essayer d'écourter ses railleries sans être désobligeante!

- T'as besoin d'autre chose en plus pour t'faire du bien, sa bite ne suffit pas? Ou t'as peur qu'il n'arrive pas à bander?

- Non non ... c'est que ... j'ai ... juste besoin d'une capote tout simplement.

- Tu trouveras ton bonheur à côté des gogues, m'informe-t-il en me tendant une pièce de deux euros.

Je ne saisis pas trop, mais prends l'obole proposée. Un simple regard en direction de mon don Juan suffit à lui faire comprendre le message. Malgré un état aviné assez avancé il lui reste quelques bribes de lucidité et réagit de suite, sa queue sûrement qui vient de prendre la place de son cerveau et lui dicte ses réactions, je ne vois pas comment sinon!! Il m'emboîte le pas et me suis sans embardées exagérées.

En arrivant aux toilettes, la pièce de monnaie prend tout son sens, un magnifique distributeur de préservatifs a été tout récemment installé sur son flanc gauche. De suite cet accessoire leur donne une tout autre signification. Un peu comme si vous aviez mis une grande pancarte « baisodrome » au-dessus de la porte!

Je récupère le précieux condom et jette un dernier regard désenchanté au débris qui m'accompagne. Tout est toujours de mise, une trogne avinée, des odeurs nauséabondes variées et bien marquées, la bedaine à moitié à l'air dans sa chemise débraillée. Je lui ôte le mégot du bec avant de franchir la porte, au moins celle-là restera dehors.

Les toilettes font office d'un cinq étoiles comparées à leur environnement. Récentes, très spacieuses, bien équipées c'est le seul endroit acceptable de ce taudis, on pourrait presque y pique-niquer par terre! Ce que je m'apprête à faire d'ailleurs, ou tout du moins en partie!

Bon ce n'est pas le tout, mais il va falloir y aller. Ce n'est pas que je m'impatiente de m'accoupler à mon hôte, mais l'air devient déjà presque irrespirable, la syncope n'est pas très loin, un début de nausée également! Ma main rejoint directement ses bas morcifs. Quelques caresses bien appuyées à travers son bleu de chauffe et, miracle de la nature, mon étalon est prêt pour ma corvée! Je me découvre des attitudes étonnantes et insoupçonnées depuis peu dans ces situations délicates, je ne pensai pas un jour me comporter comme cela!

Il s'empresse de se « depantalonner », pas de caleçon, l'accès à la bestiole est rapide! Je lui enfile son sésame dans la foulée puis me mets à quatre pattes sur la cuvette des chiottes la culotte aux chevilles. J'évite au moins dans cette position son haleine et les postillons de ses restes de château Margaux du pauvre. Mon sexe n'est pas encore vraiment prêt à le recevoir, mais comme précisé précédemment il y a urgence!! Je m'arrangerai avec lui après et lui promets quelques crèmes apaisantes!

J'ai un peu joué ma prétentieuse, je l'ai senti passé en fait, car après des débuts difficiles dus à quelques tremblements convulsifs, Parkinson n'est vraiment adapté qu'aux plaisirs solitaires (!), il m'a embroché d'un seul coup m'arrachant un grand cri! Après une partition terne, mais sans nouvel accro, il se lâche dans un « sacré bondiou de la marie prend donc tout salope », qu'il commente par un « cré vin dieu encore une que les boches n'auront pas ». Un souvenir de jeunesse probablement quand son grand-père montait la bonne!

En sœur Thérèse de la bite que je deviens, un réflexe d'enfant bien élevé forcément, je récupère sa capote pour mettre fin à nos retrouvailles et le laisser repartir vers d'autres aventures. Ce qu'il fait en se rafistolant, le front haut, fière de s'être vidé les roubignoles, se rallumant un reste de mégot retrouvé dans l'une de ses poches! Je prends un peu de temps au grand air avant de retourner au bar, un besoin de me refaire les niveaux, de retrouver des bronches épanouies et de me détendre un peu.

À peine rentrée que mon ex-amour soulève son verre à mon attention. Il le vide d'un trait après un clin d'œil complice! Comme je viens déjà de trinquer avec lui dans les toilettes je m'abstiens cette fois de l'accompagner! Je m'apprête à jeter la capote dans la poubelle, mais le patron m'arrête, la récupère et disparaît dans la cuisine. Un début de collection peut-être ou une envie subite de découvrir de nouvelles saveurs? J'espère surtout ne pas avoir à revivre le coup de la chope de sperme, mauvais souvenir s'il en est, j'en ai le goût qui vient de réapparaître rien qu'en y pensant!

À son retour Antoine, le patron du bar, on est devenu un peu familier je peux l'appeler par son prénom maintenant (!), me sert un Vittel fraise pour soulager mon coup de chaud. Il y met un des deux glaçons qu'il vient de ramener et propose le second à ma bouche. Pourquoi pas, ça m'aidera à faire passer l'odeur du vin. C'est agréable, une belle fraîcheur envahit mon palais, mais alors qu'il commence à fondre doucement sous ma langue qui joue un peu avec, qu'une saveur douteuse apparaît!

Je recrache l'infâme dans ma main ... c'est du foutre! Ce malade a congelé de la semence dans son bac à glaçon! C'est quoi leur manie à ces porcs de vouloir me faire profiter de leur béchamel? Ce n'est pas celui du poivrot, trop rapide, pas eu le temps de congeler, il n'est resté que quelques instants dans la cuisine avec, alors ...

- Il t'a manqué mon sperme? me demande-t-il en souriant.

Je ne me serais pas précipité pour le lui réclamer! J'observe l'autre glaçon flotter au milieu de ma fraise et mélanger doucement ses effluves à mon breuvage. Un remugle stomacal vient de faire son apparition. Le patron me prend la main pour que je réintègre son présent dans ma bouche.

- Tu vas gâcher, il est en train de fondre! Il est d'avant-hier celui-là, se croit-il obligé de me préciser en me caressant doucement les fesses, mais je suis persuadé qu'avec le froid il a conservé tout son arôme. Comme le trouves-tu?

Je le remets sans envie, grimace en retrouvant son fumet, déglutis difficilement les premières gouttes fondues. J'évite une réponse que je pressens inconvenante, j'ai juste envie de le lui cracher à la figure son infect bonbon. J'ai le temps de prendre plusieurs commandes avant qu'il ne fonde complètement. Ma convivialité en est réduite, peu envieuse de laisser sortir et se diffuser ce parfum. Je prends note des demandes d'un simple signe de tête!

Peu après, alors que je termine difficilement ma boisson à l'acidité exacerbée, un client vient régler l'ardoise de sa soirée. Il me tend avec un sourire, plus malsain que malicieux, une pièce de deux euros comme pourboires, pour service rendu à sa libido, je suppose!

- Je vais aller faire pleurer la bête avant d'y aller, nous informe-t-il galamment.

Sans accorder d'attention à ses paroles, je m'apprête à ranger la pièce dans mon tablier et à retourner à mes occupations, une table réclame ma présence.

- Tu sais quoi en faire maintenant, m'indique le patron en me désignant le présent du client.

- Parce que ... avec lui aussi? Sûrement pas j'ai déjà fait ma bonne action de la soirée.

- Et pourquoi pas, il vient de t'offrir une capote, tu sais comment la remplir, non?

Je n'avais pas vu l'utilisation du pourboire sous cet angle, je le sers tellement fort que ma main en devient toute blanche.

- T'as besoin de l'aval de Paul pour aller dégorger une bite? T'es pas très autonome comme fille. Va l'voir, peut-être aura-t-il un autre discours!

- Je, ... euh ... non, pas la peine, balbutié-je, connaissant déjà sa réponse!

- Et ne laisse rien traîner sur place, ajoute-t-il quand je pars.

La moitié du village va finir par connaître les plus infimes détails de mon intimité! Je marmonne toutes les insanités du monde à l'encontre du patron en traversant l'arrière-cour. Je vais tenter ma chance au distributeur de capotes avant de rejoindre « l'aimable » donateur du pourboire ... merde, gagné une fois de plus! Mon excuse vient de partir en fumée! Il a laissé la porte entre ouverte et est en train de finir de lisbroquer quand je le retrouve.

Son sourire méprisant m'accueille. Sa main ferme empoigne sans attendre un de mes seins sous le plastron alors que l'autre vient prendre possession de mon sexe et le malaxe sans douceur par-dessus ma culotte. Il est en terrain conquis, son attitude ne souffre d'aucune empathie, d'aucune attention, il n'est là que pour son plaisir, le macho dans tous ses mauvais côtés. Après un tripotage rugueux et intensif qui m'a à peine préparé à la suite, ses mains appuient sur mon épaule pour me faire m'agenouiller.

- C'est bien ferme tout ça, de la belle pouliche de compétition. Montre-moi si tu sais te servir de ta bouche, met moi en forme.

Même de plus près son chibre ne concourt pas au-delà de la troisième division amateur. En décalottant son gland une forte odeur d'urine m'accueille et me fait détourner la tête, encore un qui prend soin de son corps quand il a en le temps. Sa main agrippe ma nuque et vient me rappeler à mes obligations. J'attrape son bigorneau entre deux doigts à la manière d'une cup of tea lors d'une garden-party d'une lady et commence à l'astiquer dégoûtée.

- Avec ta bouche connasse, si j'ai envie de me branler j'ai mes mains pour ça. Faut tout leur expliquer à ses jeunes campagnardes, de véritables godiches.

Tu vas voir ce qu'elle te dit la jeune campagnarde, je vais m'en occuper moi de ton casque à pointe. Je vais lui faire passer l'envie d'agresser mes narines, lui faire goûter aux joies de mes canines, le décorer façon tenue d'un groupe de pop anglaise des sixties ... à rayures qu'il va finir l'animal. Ça lui passera l'envie de répandre à tout va ses effluves immondes et à se présenter devant une dame sans s'être fait lustrer le cuir!

En rêvant de guillotine, j'ouvre la bouche et happe à contrecœur son odorant morceau de chair, révulsée. Son goût est à l'unisson du fumet dégagé, âpre, acide et rebutant. À peine un début de bandaison apparaît que j'en profite prestement pour lui enfiler son manteau et couper court à ses émanations indélicates. Cet artifice me permet de reprendre vie et de finir de lui donner forme dans de meilleures conditions.

- Allez petite pute met toi à quatre pattes sur les chiottes et écarte bien tes cuisses! J'espère que tu vaux les deux euros que je t'ai donnés. Je ne comprends même pas pourquoi tu portes une culotte, une vraie perte de temps. Tu ne te balades jamais cul nu dans tes champs?

Je m'apprête à l'envoyer balader, à lui dire qu'il peut se la mettre sur l'oreille et que la pute l'emmerde. Mais je me ravise, car même si son langage outrancier hérisse les poils de la féministe que je suis, mon refus aurait des conséquences plus douloureuses que celui de m'écorcher les oreilles. Miss badine traîne toujours dans un petit coin de mon esprit et j'ai trouvé Paul très taquin en début d'après-midi! Alors docile comme je ne m'imaginais jamais l'être, je me retrouve une nouvelle fois la culotte sur les chevilles dans la position demandée, en attente du petit biscuit de ce godelureau mal embouché.

Lui qui dégageait un puissant bouquet me fait part d'une prestation sans saveur. Par contre, le monsieur a du vocabulaire et maîtrise tous les superlatifs les plus délicats. Il me donne, pendant sa longue carambole, un aperçu très complet de ses connaissances, « garage à bite », « pute à deux balles », « petit sac à foutre », ... et j'en passe. Je bous grave en entendant les élucubrations de ce rustre! Un coup de bassin plus appuyé que les autres m'indique la fin de mon cours de français.

- Ne bouge pas avant que je sois sortie, m'intime-t-il, alors que je sens sa capote venir atterrir sur mon dos, je l'espère fermée!

Étonnement, il prend le temps de se laver les mains, puis s'esbigne sans mot dire, c'est moi qui le maudis! Je reprends pied, me rafistole, rentre mes appâts dans leur logement étriqué puis me rince la bouche. Je vais devoir passer par la cuisine du bistrot, j'y ai laissé mon petit sac à main et mon rouge à lèvres a besoin de retrouver une jeunesse.

J'ai reçu trois autres pourboires dans ma soirée. Ils ont à chaque fois été très discrets pour solliciter mes services. La pièce faisait office de sésame, tel un film d'espionnage. Mais là, elle évoquait plutôt que monsieur bande que mister Bond! Aucun autre client du bar ne s'est douté de quelque chose, trop content de retrouver mes charmes à contempler au retour de chacune de mes escapades.

Au premier je me suis autorisée un petit plaisir avec la plus belle queue de la soirée alors que je la chevauchais sur la cuvette des toilettes. Il a dû me trouver motivée quand j'ai accéléré pour franchir ma ligne d'arrivée. J'espérais le faire jouir dans la foulée avec mes grands coups de cul, mais il a résisté un bon moment la tête bien calée entre mes seins. Moi qui ai besoin de faire une petite pause sensorielle après avoir pris mon pied, j'ai dû faire un effort démesuré pour continuer à m'activer sur son pieu avec le même engouement pour qu'il ne se doute de rien... ça m'en a carrément gâché mon récent plaisir.