Maîtrise De Genre : Épisode 06

BÊTA PUBLIQUE

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_ C'est mon tour de te servir un petit-déjeuner.

Elle enfonça alors le visage d'Allan entre ses cuisses, sentant les poils de sa barbe naissante qui lui caressait l'intérieur de ses jambes. Celui-ci, bien qu'habituellement très peu enthousiasmé par pareil exercice, sembla miraculeusement retrouver l'usage de sa langue, que Mélanie sentit explorer son sexe trempé. Pour la première fois depuis des lustres, elle ressentait du plaisir avec son mari. Laissant échapper un profond soupir, Mélanie se laissa aller en arrière sur la table, renversant sans y prendre garde un verre de jus d'orange. Couchée sur cette surface de bois dure, ses cuisses enserrant la tête de son amant, elle envoya ses mains explorer ses seins sous sa chemise, puis cajoler et pincer gentiment ses tétons. Elle sentit le plaisir monter inexorablement en elle. Allan, affalé sur la table, semblait faire de son mieux pour l'aider dans cette ascension. Elle se sentait belle. Irrésistible. Bandante. Elle adorait ça.

Alors que ces soupirs se muaient en gémissements puis en petits cris, Mélanie sentit confusément que la table tremblait sous elle. Elle chassa l'information de son esprit, se concentrant de tout son être sur les sensations qui lui venaient de son clitoris et de la pointe de ses seins. Elle était aux portes de l'explosion. Et quelles portes! Alors que des cris de plus en plus intenses s'échappaient de ses lèvres, n'ayant pas oublié la règle de Jeanne, notre amazone lâcha son sein gauche, et sa main partie, pour ainsi dire d'elle-même, vers ce lieu de plaisir irrésistiblement coupable qui allait déclencher son extase.

Mais à peine sa main avait-elle atteint le niveau de sa hanche qu'elle s'immobilisa. Quelque chose n'allait pas. Les tremblements de la table s'étaient accélérés. Le cerveau à moitié saturé de plaisir, Mélanie sentit confusément la douce langue délaisser son clitoris, juste avant qu'Allan ne se crispe brusquement, et s'affale contre ses cuisses, le crâne appuyé sur son pubis. Dans un râle satisfait, il délaissa définitivement la féminité de sa si jolie femme pour s'écraser la joue sur son entrejambe en marmonnant un « Oh oui... » bien balourd. Mélanie releva la tête, et ne put que constater le spectacle de cet homme qui se vidait égoïstement, sans lui laisser le loisir d'atteindre l'orgasme dont il profitait pourtant. Frustrée, elle se redressa et recula son bassin de son visage, laissant son compagnon se finir, affalé sur la table entre ses jambes à elle.

Elle descendit du meuble, incrédule, alors qu'Allan poussait ses ultimes cris de plaisirs, la main encore serrée dans son pantalon béant. Affalé, satisfait d'avoir joui. Mélanie le regarda. Elle vit à son regard vitreux et son sourire béat qu'il n'avait aucune idée du point auquel il venait de la trahir. Toisant de toute sa hauteur ce mâle satisfait, elle sentit tout d'abord un grand vide se faire dans son esprit. Puis une réalisation.

Allan avait souillé son pyjama de sa jouissance imbécile, sans la moindre considération pour son plaisir à elle, sans même se poser la question. Il s'était fait jouir comme si c'était la seule chose qui comptait, le seul objectif, la seule fin à leur acte. Comme c'était déjà arrivé des centaines de fois. Sauf que cette fois, une colère froide monta en elle. Il n'avait pas le droit de la priver de son plaisir. Pas le droit de se satisfaire sans même s'interroger sur l'envie de sa partenaire. Elle n'avait jamais réalisé à quel point ce comportement était égocentrique, à quel point sa jouissance à elle n'avait jamais été qu'une vague option, un petit plus, dans leurs rapports sexuels. Elle était maintenant emplie d'une rage glacée. Putain. Et ce con qui lui lançait un vague sourire, persuadé qu'il était que ces trois pancakes et un café valaient bien un orgasme. Mais VA TE FAIRE FOUTRE, Allan. Maintenant qu'elle commençait à comprendre ce que voulait dire le mot jouir, elle n'allait plus se contenter de faire dans la charité. Et elle en avait ras le bol de donner de la confiture aux cochons.

C'est alors qu'une éruption de fureur aveuglante, brûlante, se rependit dans tout son corps. Allan dut le voir sur son visage, car, après avoir jeté un regard vers elle, son sourire béat se figea. Elle savait qu'il ne comprenait pas sa colère. Elle savait qu'elle n'aurait pas la patience de lui faire comprendre. Blessée, déçue, frustrée, Mélanie tourna les talons, abandonnant son homme trempant dans un pyjama rempli de plaisir tiède. Rouge de colère, elle lui tourna le dos et l'abandonna pour se précipiter vers la douche à l'étage, ou elle était bien décidée à se finir par dépit. Elle n'avait qu'une hâte que son maître vienne le soir réparer l'injustice. Alors qu'elle montait l'escalier à pas rapide, elle se dit qu'au moins, après un coup pareil, Allan n'aurait pas le culot de vouloir rester pour la soirée. Au final, il serait protégé. Mais tout de même... Quel sale con!

Une fois la douche prise, la matinée se passa rapidement. À midi, Allan avait préparé le repas sans demander son reste, bien conscient d'avoir quelque chose à se faire pardonner. À deux reprises, il était même venu demander à Mélanie ce qui n'allait pas, mais elle l'avait envoyé bouler comme un malpropre. L'équilibre avait changé entre eux, et il allait bien falloir qu'il s'y fasse.

Mélanie très affairée consacra l'après-midi à préparer la réception du soir, entre cuisine et ménage. Pendant ce temps, Allan s'occupait en feignant de l'ignorer, entre lecture, portable et télévision. Alors que l'après-midi avançait, leurs échanges revinrent cependant pratiquement à la normale, au fur et à mesure que Mélanie se détendait. Il faut dire que les nombreux aller-retour solitaires qu'elle faisait à l'étage, très concentré sur l'anticipation de la venue de son Maître, l'aidaient singulièrement à se calmer les nerfs. Il faudrait peut-être qu'elle pense à remercier Jeanne pour son cadeau.

Cependant, comme la colère de Mélanie se calmait, les émotions qui la torturaient ces derniers jours commencèrent tout doucement à faire leur retour. Notamment, la culpabilité vis-à-vis d'Allan, qui s'était faite discrète depuis ce matin recommença à la tirailler. Ça et l'intime conviction qu'il fallait qu'elle le protège de la situation. Allan ne supporterait jamais de savoir ce que son Maître pouvait lui faire. Malgré tout, elle demeurait responsable de lui.

Lorsque la fin d'après midi arriva, Allan était toujours plongé dans une profonde incompréhension, décidément incapable de saisir quel pouvait être le problème alors qu'il n'avait rien fait qui sorte vraiment de l'ordinaire. Comme l'heure de son départ approchait, il vint voir Mélanie, qui était sur son téléphone, révisant pour le soir tout en surveillant la cuisson du plat de résistance prévu pour le dîner. Cette fois, c'est elle qui dut ranger prestement son écran l'arrivée de son compagnon, qui ne le remarquât même pas.

_ Mélanie, je... tu es prête pour ce soir?

Il avala sa salive. La brune le regarda en levant un sourcil. Elle savait très bien qu'il avait envie d'entendre que tout allait bien, que rien n'était grave et qu'il pouvait rester pour la soirée. Elle savait bien que sa jalousie et ses insécurités allaient le faire souffrir une bonne partie de la soirée, en tout cas jusqu'à ce qu'il les noie dans l'alcool et les rires mâles. À ce stade, elle s'était suffisamment calmée pour avoir un petit peu envie de l'aider, et de céder à sa demande muette. Mais il fallait qu'elle tienne bon. Il ne pouvait pas être là ce soir.

_ Oui, Allan. Et toi, prêt à partir? Tu vas être en retard si tu traînes...

_ Et bien, je suis un peu fatigué, pour être franc. Tu penses que je...

Mélanie le coupa net, d'une voix calme, mais ferme :

_ Allan, tu recommences à m'étouffer avec ta jalousie. Va rejoindre tes potes avant que je ne m'énerve.

Allan la regarda. Il se ressaisit un peu et décida de se donner une contenance, avec sa méthode hélas habituelle :

_ Ça marche, mon amour. J'y vais alors. Passes bien le bonjour à ton amant!

Il éclata d'un rire qui sonnait un un peu faux, et Mélanie eut la politesse de lui répondre par un sourire à peine exaspéré.

_ Bonne nuit, Allan. Et à demain!

_ Bonne nuit, ma chérie.

Allan se dirigea vers la sortie de la maison, et enfila sa veste avant d'ouvrir la porte. Alors qu'il s'apprêtait à passer le porche, il se retourna une dernière fois.

_ Et... Mélanie?

_ Oui?

_ Je t'aime.

Mélanie ressentit une certaine culpabilité.

_Moi aussi, je t'aime.

Allan claqua la porte derrière lui, la laissant seule dans la maison. La quadragénaire regarda l'heure. Le maître ne devait pas arriver avant une bonne heure, et tout était prêt. Il ne lui restait plus qu'a se faire belle. Elle ressentait au plus profond d'elle une envie primale d'être superbe pour son Maître. De lui plaire. De l'exciter.

Alors qu'elle se maquillait, elle eut enfin un petit peu de temps calme pour réfléchir. Il lui apparut que cette nouvelle désobéissance allait inévitablement aboutir à une punition exemplaire. Inutile de se voiler la face, son excuse d'engagement préalable ne tiendrait pas une seule seconde face à un interrogatoire de son Maître. Cette simple idée la fit frémir de peur et de désir. Un interrogatoire. Une punition. Le fait de penser ces mots suffisait à ce que son corps se prépare à subir. Tout en se demandant ce que son dominant allait bien pouvoir lui réserver pour la soirée, chamboulée par ses désirs et pulsions nouvelles qu'elle se découvrait en ce moment, elle se raccrocha à une idée simple : pour le meilleur ou pour le pire, elle avait réussi à désobéir pour protéger son mari. Elle n'était donc pas totalement soumise à la volonté de son Maître. Pas encore en tout cas.

Et c'était déjà beaucoup.

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3 Commentaires
MalmortMalmortil y a 5 moisAuteur

Merci de votre retour, APVapv. Il n'est pas impossible que les prochains épisodes de la série soit justement quelque peu plus pimentés. Au plaisir de lire vos commentaires.

APVapvAPVapvil y a 5 mois

J'ai lu toute la série. C'est bien écrit. Agréable. Le mystère du pouvoir du maître est maintenu et cela ajoute un soupçon d'excitation. Peut-être un développement des scènes de sexe ajouterait du piment. J'attends la suite avec plaisir.

MalmortMalmortil y a 5 moisAuteur

Épisode rédigé avec l'aide de ma co-auteure, Colère. Un grand merci à elle.

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