Chroniques Du Cheptel - Ch. 05

BÊTA PUBLIQUE

Remarque : Vous pouvez modifier la taille de la police, la police et activer le mode sombre en cliquant sur l'onglet de l'icône "A" dans la boîte d'informations sur l'histoire.

Vous pouvez temporairement revenir à une expérience Classic Literotica® pendant nos tests bêta publics en cours. Veuillez envisager de laisser des commentaires sur les problèmes que vous rencontrez ou de suggérer des améliorations.

Cliquez ici

Victor revint vers la favorite pour ajouter de nouvelles directives. « Ecoute ma voix sale pute... » La favorite se tut tout en continuant de masser son clitoris.

— « Tu vas accueillir favorablement tout ce que te dira Sélanor. Elle sait mieux que toi, ce qu'il faut faire. Répète. » Victor attendit qu'Estelle récite sa directive avant de continuer.

— « Clotilde n'est plus ton ennemie, tu peux lui faire confiance et l'écouter. Mieux tu as envie qu'elle te pardonne de l'avoir maltraitée. En fait tu es prête à tout pour qu'elle te pardonne. Répète. »

— « Clotilde ferait une bien meilleure favorite que toi. Sélanor ferait une bien meilleure favorite que toi. En fait n'importe quelle femme ferait une meilleure favorite que toi. Tu n'es bonne qu'à sucer des bites... Répète salope. »

— « Tu vas continuer à te montrer insupportable avec Hynys, jusqu'à ce qu'elle te soumette. Tu aimes être dominée. Peu importe par qui, c'est dans ta nature de salope soumise. Répète sale pute. »

— « Je vais compter jusqu'à trois et tu vas t'endormir paisiblement... 1... 2... 3... » Victor se leva en déclarant. « Plus que deux séances... Ça va aller vite maintenant. »

*****

Amandine remontait les marches de l'escalier menant aux sous-sols du temple un plateau à la main. Elle venait de passer du temps avec Florandre, avait assisté à son repas. Elle avait l'impression que sa présence lui faisait du bien. Elle traversa un hall pour se diriger vers les cuisines lorsqu'elle croisa le grand prêtre qui discutait avec deux de ses prêtres. Amandine les salua respectueusement. Odergoër prit congé de ses subalternes et la prit à part.

— « Amandine, nous n'avons pas eu le temps de nous reparler depuis ce matin. » Dit le grand prêtre. « Comment ça s'est passé avec Victor? »

— « J'ai fait comme vous m'avez demandé Maître. » Commença Amandine. « Je lui ai fait l'amour puis nous avons discuté. Je lui ai dit que c'était la dernière fois que nous nous voyons intimement. Que je devais me consacrer entièrement au temple. » Continua-t-elle d'un ton neutre.

— « C'est très bien Amandine. Comment a t'il prit la nouvelle? »

— « Bien, en fait, je pense qu'il s'attendait à quelque chose comme ça. » Répondit-elle avec une petite pointe de regrets dans la voix.

— « Autre chose Amandine? »

— « Il m'a parlé du dressage de la favorite et du mot de commande qu'il a mis en place sur elle. »

— « Et qu'en penses-tu mon enfant. Sois honnête. »

— « Je ne vous mentirais jamais Maître. Je pense que la favorite mérite pleinement ce qui lui arrive et plus encore ce qui va lui arriver. Cette trainée mérite de souffrir. »

— « Oh ne t'inquiètes pas, il est probable qu'elle souffre dans les jours à venir. » Répondit très sérieusement Odergoër. Il jaugeât du regard la jeune femme qui baissait les yeux devant lui. « Tu viendras me rejoindre dans ma chambre quand tu auras terminé avec ce plateau. »

— « Bien Maître. »

*****

Mercredi 07 mars 1519 : Sinistrevent(Jour 05)

On était le matin, Estelle trainait dans sa chambre en chantonnant. Elle s'occupait en faisant du rangement dans son armoire.

Malgré sa mésaventure de la veille, elle avait repris du poil de la bête. Elle se remémorait les événements de la nuit, elle s'était réveillée dans la chambre de Sélanor et elles avaient bavardées une partie de la nuit, elle avait fini par lui avouer qu'elle pensait avoir été violée.

Son amie elfique lui avait proposée d'inspecter son corps pour voir si elle avait des traces de ce qu'elle affirmait. La favorite s'était retrouvée nue devant Sélanor qui s'était déshabillée à son tour. Inspectée, palpée, caressée, embrassée par la belle elfette, Estelle avait le souffle court. Son amie n'avait trouvée aucune marque suspecte sur son corps mais ça ne prouvait rien. Sa régénération corporelle avait sans doute eue le temps d'agir pendant son sommeil effaçant toutes traces. Sélanor avait su apaiser une partie des craintes d'Estelle avec son assurance et ses baisers. Elle lui avait dit. « Avec le corps que tu as, tes nichons, ta chatte de salope, ton cul ferme, tu es taillée pour la baise. C'est un crime que Sonny te garde pour lui seul. Tu devrais baiser toute la journée. »

Puis Sélanor avait inspectée minutieusement son vagin en la doigtant. Pendant que sa langue fouillait sa bouche. Estelle se faisait doigter de plus en plus profondément et rapidement par son amie et elle se souvenait qu'elle mouillait comme une folle, sa chatte faisait des bruits obscènes de clapotis. Soudain Sélanor arrêta de l'embrasser.

Estelle se souvint qu'elle lui avait demandée. « Dis-moi que tu aimes ça petite salope! » A ce souvenir, Estelle sentit qu'elle mouillait à nouveau. Elle lui avait avoué. « Oui j'aime ça... »

Sélanor avait poussé son avantage. « Dis-moi que tu es ma petite salope! » Sans réfléchir, Estelle avec répondu. « Je suis ta petite salope... »

Satisfaite Sélanor avait enchainée. « Alors jouit pour moi, petite salope! » Et Estelle avait eu un orgasme brutal presque douloureux qui l'avait laissée haletante.

Sélanor avait alors retiré ses doigts de sa chatte pour lui fourrer dans la bouche. Estelle avait consciencieusement lécher les doigts de son amie, goûtant sa propre mouille.

Ensuite la favorite avait voulu lui montrer sa reconnaissance. Sélanor avait alors fermement guidée sa tête entre ses cuisses. Elle s'était retrouvée le nez contre le sexe humide et offert de Sélanor. « Allez au travail petite salope... » Estelle avait alors sorti sa langue pour lécher la vulve de l'elfette. Sélanor constata que la favorite avait de l'expérience dans ce domaine. Sélanor avait été insatiable et Estelle avait dû la faire jouir à trois reprises avant de trouver à nouveau le sommeil.

*****

Ce matin-là une Sélanor très enjouée avait rejoint Clotilde dans sa chambre, elle avait hâte de raconter à sa complice les événements de la nuit.

— « Alors comme ça tu l'a séduite dans la nuit? » S'étonna Clotilde. « J'ignorais qu'elle t'intéressait. »

— « Je préfère les hommes virils, mais je ne déteste pas pour autant les femmes. Il m'arrivait de fréquenter une elfe de mon village avant que Sonny ne me trouve. » Le regard de Sélanor s'égara à l'évocation de ce tendre souvenir avant de se reprendre.

— « Tu veux dire avant que Sonny ne te capture! » Rectifia malicieusement Clotilde.

— « T'es une garce! » Se renfrogna Sélanor avant de continuer son histoire. « Je disais donc, Estelle, je n'ai pas fait que la séduire, je l'ai aussi soumise et facilement en fait. » Déclara fièrement l'elfette.

— « Oui, fanfaronne pas trop, Victor l'a conditionnée pour qu'elle t'obéisse. En plus tu es l'une des plus belles filles de l'île. Séduire cette chienne n'a vraiment pas dû être difficile pour toi. Un autre que toi devrait avoir plus de difficultés. » Répondit dubitativement Clotilde.

— « Tatata, tu n'as la beauté pure et la grâce d'une elfe mais pour une humaine, tu es plutôt jolie. Toute cette tension qu'il y a entre vous deux depuis le début. Je suis certaine que tu lui plais. Tu devrais la dominer pour l'habituer à la soumission. En plus, c'est une très bonne lécheuse, une bouffeuse de chatte de première classe! » Objecta l'elfette, manifestement contente de sa tirade.

— « Hum, on verra. » Rétorqua Clotilde peu convaincue. « Pour changer de sujet, Smordif est venu me voir. Il m'a dit qu'il était au courant de tout ce que nous avions fait et qu'il allait nous aider à pervertir cette pétasse. Et il m'a prévenu qu'il allait la baiser dans sa chambre en début d'après-midi et de ne pas le déranger. »

— « Ok. » Répondit simplement Sélanor. « On voit Victor aujourd'hui? »

— « Oui, il passera dans l'après-midi, ou peut-être ce soir. » Répondit distraitement Clotilde. « Tu sais qu'il a un faible pour toi. » C'était plus une affirmation qu'une question.

— « Bien sûr que je le sais. Tous les hommes ont un faible pour moi! » Répondit Sélanor en souriant.

*****

Plus tard dans l'après-midi, Sélanor se prélassait chez elle quand elle entendit toquer à sa porte. Elle alla ouvrir, Estelle semblait très agitée. L'elfette lui lança un regard interrogateur. La favorite eut l'air soulagée quand elle la vit, elle la prit par le bras pour l'entrainer en direction de sa chambre.

— « Ca a recommencé! » Annonça Estelle de plus en plus agitée, en lui montrant sa chambre. Son lit était en désordre.

Sélanor gifla Estelle avant qu'elle ne devienne hystérique. « Stop, reprends-toi et respire! » Ordonna l'elfette, commander les prostituées de la Cave lui avait donné une certaine autorité. Estelle respira, se calma un peu avant de reprendre la parole.

— « J'étais assise devant ma commode en train de me coiffer... Et puis après j'ai repris mes esprits dans le lit. Il a bien dû se passer deux heures entre les deux!» Dit nerveusement la favorite.

Sélanor mis du temps pour calmer la crise d'angoisse d'Estelle. Elle fit venir Clotilde qui apporta avec elle une minuscule fiole noire. Sélanor retira le petit bouchon et colla la fiole dans une narine d'Estelle.

— « Respire bien à fond, ça va te calmer. »

Et Estelle respira à fond. Sélanor changeât de narine.

— « Allez, encore... voilà c'est bien... c'est très bien... inspire encore... » Jugeant qu'elle en avait pris assez, l'elfette referma soigneusement la fiole.

Estelle se sentait de plus en plus légère, détendue. Elle passa l'heure suivante complétement shootée, les pupilles dilatées, elle tenait des propos décousus.

La cinquième hypnose d'Estelle :

Elle était encore shootée une heure plus tard quand Victor arriva. Il découvrit Estelle les yeux hagards, les seins à l'air, la jupe troussée, doigtée par Sélanor, elle gémissait doucement. De son coté, Clotilde faisait l'inventaire de la garde-robe de leur victime.

Le mage regarda les pupilles dilatées de la jeune femme puis il sorti son pendule. Estelle tomba instantanément sous son emprise. Comme à son habitude, il renforça toutes les commandes hypnotiques qu'il avait précédemment installées en elle avant d'en rajouter de nouvelles. Certaines commandes étaient redondantes pour qu'elles puissent se renforcer mutuellement.

— « Quand tu te masturberas, tu penseras à des scenarios dans lesquels tu es dominée. Quand tu étais jeune, il y avait cette fille de la noblesse qui voulait te faire participer à des parties fines. Tu imagineras que pour te punir d'avoir refusé son offre, elle t'oblige à baiser avec des nains difformes ou des lépreux devant la bourgeoisie décadente de ton patelin, devant ta famille, ton père, ta mère, tes frères, tes amis, tes voisins. Ainsi tous verrons que tu n'es qu'une salope soumise. ».

— « Tu vas fantasmer sur ce jour où Sonny t'avais forcé à faire un strip-tease pour les orcs du Sanglot-de-Velours. Cette fois ci, Sonny laissera les orcs te rejoindre. Tu les imagineras posant leurs mains sur ton corps pour le palper, ils te baiseront encore et encore. »

— « Tu n'es pas que la putain de Sonny, tu es une juste une pute bas de gamme que tout le monde peut fourrer comme une pintade. »

— « Si quelqu'un montre du respect pour ta personne, tu te montreras désagréable avec lui. Tu ne feras jamais d'avances directes à quelqu'un sauf pour te prostituer. Dans ce cas tu devras utiliser tous les moyens à ta disposition pour convaincre tes clients. »

— « Très bien la séance est terminée. Je vais compter jusqu'à 3 et tu t'endormiras à 3. Quand tu te réveilleras tu te souviendras de tendre moments avec Sélanor... 1... 2... 3. » Estelle s'endormie.

*****

Jeudi 08 au Dimanche 11 mars 1519 : Sinistrevent(Jour 06 à 09)

Les quatre jours qui suivirent passèrent dans un brouillard cotonneux pour la favorite. Il y eut ce moment étrange et pathétique où Estelle, les larmes aux yeux, s'excusa auprès de Clotilde pour avoir été salope avec elle. Elle regrettait et voulait se faire pardonner.

Les pertes de mémoire d'Estelle étaient maintenant quotidiennes, elles pouvaient arriver n'importe quand, mais surtout dans sa chambre ou dans sa roulotte, quelquefois en pleine rue. Parfois deux fois dans la même journée. Sélanor lui faisait respirer la petite fiole noire pour calmer ses angoisses. La drogue des orcs faisait des miracles. Clotilde veillait à ce qu'elle en prenne souvent.

Quand les diablotins ne la baisaient pas, Sélanor lui envoyait dans sa chambre des hommes, à commencer par des gardes du bordel. Le plus dur avait été de convaincre le premier garde d'aller culbuter la favorite de Sonny. L'elfette s'était rabattue sur Vasseur, un garde réputé violent avec les putains du bordel. L'homme était un rustre facilement manipulable pour une courtisane de la classe de Sélanor. Elle avait fait passer la favorite pour une nymphomane en manque de sexe. Sous inhibition Estelle avait taillé une pipe à Vasseur dans une guérite sur les remparts de la Cave-du-Fort. Il l'avait baisée sur place pendant que Sélanor faisait le guet. La fois suivante, il l'avait sautée dans sa chambre. Comme Sélanor l'avait prévu, le garde s'en était vanté auprès de ses camarades qui ne l'avaient d'abord pas cru. Mais quand le lendemain un autre garde se vanta des mêmes faits, le doute s'installa.

Evidemment, la favorite ne gardait aucun souvenir de ses étreintes scandaleuses et avait un comportement normal en dehors des moments où elle était sous inhibition. Enfin normal, pas tout à fait. Estelle s'habillait plus sexy montrant de beaux décolletés. Le soir, elle chantait et dansait de façon plus sensuelle, elle flirtait avec son public. Elle devenait permissive acceptant des choses qu'elle refusait avant comme consentir à ce que des clients lui offrent à boire. Elle ne s'offensait pas d'une main de pirate posée sur son épaule, ou d'une main effleurant sa cuisse.

Sélanor avait profité de la faiblesse de la favorite pour renforcer son emprise sur elle. Elles avaient de nouveau couchées ensemble. Estelle lui était très reconnaissante de s'occuper d'elle.

Les quatre jeunes ferronniers étaient revenus la voir chanter, Sélanor leur payait des coups à boire et invitait systématiquement la chanteuse à venir s'assoir à leur table. Ils étaient maintenant là tous les soirs à lui faire des compliments. Estelle ne pouvait s'empêcher de se mettre en valeur devant eux et devant les hommes en général.

Ce manège n'échappa pas à la vigilance d'Hynys. D'abord les sautes d'humeur d'Estelle puis sa nouvelle proximité avec les clients. La favorite était vraiment belle et elle savait s'habiller sexy, mais quand Sonny n'était pas là, ses tenues étaient plutôt sages et là, ce n'était plus le cas. Hynys lui avait fait la réflexion qu'elle se comportait comme une allumeuse. Estelle avait rétorquée qu'elle était jalouse d'elle, il s'en était suivi une sévère engueulade entre les deux femmes.

Sélanor l'avait convaincue de se rendre au temple pour exposer son problème de pertes de mémoire. C'est Odergoër en personne qui l'avait auscultée. Il l'avait gardée sous surveillance dans une chambre pour observer l'une de ses absences. Le soir venu, il avait utilisé le mot de commande pour la soumettre à ses désirs. Il l'avait baisée sans aucun égard, comme on utilise une pute. Pierrette avait été la suivante. Le grand prêtre avait regardé. Smordif avait fait un cristal enregistreur d'Estelle et de Pierrette avec des gros plans de la favorite léchant avec avidité la chatte très poilue de l'orquesse. Trois acolytes de Kormios la baisèrent ensuite à couilles rabattues. Amandine vint après pour lui faire faire un brin de toilette intime.

Au petit matin, Odergoër reçu Estelle dans son bureau, il lui dit qu'elle souffrait d'une forme rare de somnambulisme et qu'il ne pouvait pas la soigner. Paradoxalement cette annonce rassura un peu la favorite car d'après le grand prêtre personne ne cherchait à lui nuire. Ce qui lui arrivait pendant ces crises n'était que l'expression d'un désir profond qu'elle avait en elle. Moins angoissée elle décida de prendre moins de drogue.

Clotilde avait convaincu Estelle de voir un hypnotiseur afin de régler son soi-disant problème de somnambulisme. Elle lui présenta donc officiellement Victor le dimanche en début d'après-midi. Le mage fut très agréablement surpris quand Estelle lui raconta son somnambulisme et lui demanda s'il pouvait l'hypnotiser pour régler son problème. Sans le savoir Estelle venait de demander à Victor de sceller son sort. La mage goûtait toute l'ironie de la situation.

La sixième et dernière hypnose de la favorite de Sonny eut lieu un peu après dans sa chambre. Clotilde et Sélanor y assistaient en compagnie Mord-Fesses, Smordif et de Krash, les trois diablotins de Sonny. Stick était également présent, le diablotin représentait Théodolinda.

Ce ne fut qu'une formalité pour Victor, toutes les commandes qu'il avait installées étaient désormais inscrites au fer rouge dans la psyché de la jeune femme. Il insista sur les dernières commandes hypnotiques. Cette séance ne dura que trente petites minutes.

*****

Il était encore tôt ce dimanche après-midi quand Clotilde décida de se rendre à l'atelier de couture. Elle avait des croquis à y déposer et voulait vérifier la faisabilité d'une tenue en cuir pour Estelle. Aucun des gardes noirs qu'elle connaissait n'était disponible pour l'escorter, ce fut l'un des gardes de la Cave qui l'accompagna.

Un orage faisait rage à l'horizon et un vent fort commençait à se lever sur l'île. Clotilde serra contre son flanc sa planche à desseins et allongeât le pas. Il y avait peu de monde dans les rues, au loin des gens se pressaient de rentrer chez eux, les marchands se dépêchaient de remballer leur marchandises, un gamin la dépassa en courant.

Du haut d'une tour de la Cave-du-Fort, Pizarda regardait la silhouette de Clotilde disparaitre dans les rues de la ville. Il grommela quelque chose en langue démone puis il sauta de la tour pour atterrir en contrebas. Le démon se redressa et prit la direction de la ville.

Plus loin dans une ruelle attendait quatre pirates armés. A côté d'eux, un chariot attelé à un âne contenait des tonneaux et des couvertures. Un gamin essoufflé venait à l'instant de les rejoindre.

— « Salut, les garçons... vous allez à une fête? »

Les pirates sursautèrent et se retournèrent sur le qui-vive dégainant leurs cimeterres et leurs gourdins pour se retrouver en face d'une femme, une rousse aux cheveux rouges flamboyants. Elle portait un petit bustier lacé de cuir noir et or qui compressait une poitrine avenante, une jupe noire qui ne couvrait pas grand-chose de son anatomie. Des brassards de cuir clouté, une paire de cuissarde, ainsi qu'un collier de cuir noir clouté complétait sa tenue. Un fouet enroulé pendait à sa taille. Sure d'elle, la nouvelle venue se dirigeait vers eux en chaloupant des hanches, un sourire énigmatique et inquiétant aux lèvres.

Un barbu qui semblait être le chef des pirates marcha vers l'intruse et posa le bout de son gourdin sur la poitrine de la rousse, stoppant son avancée.

— « Bordel t'es qui toi? » Demanda le chef en la dévorant des yeux. Elle avait des yeux bleus comme il n'en avait jamais vus avant. Cette femme était littéralement envoutante.

Sans le quitter des yeux, la rousse posa sa main sur son gourdin et se rapprocha lentement de l'homme. Les pirates autour d'elle devenaient nerveux. L'intruse était maintenant très proche de lui.

— « Fait gaffe ma jolie si tu fais le moindre geste... »

Sans rien dire, elle l'embrassa à pleine bouche. Les pirates baissèrent leur cimeterre et sifflèrent leur approbation. Le baiser dura longtemps puis le pirate lâcha son gourdin qui tomba au sol avec un bruit inquiétant. La femme relâcha l'homme, son corps sans vie s'écrasa au sol. La stupéfaction se lisait sur le visage des hommes restants.

— « Quelqu'un d'autre veux un baiser? » Demanda suavement la mystérieuse rousse en s'essuyant la bouche d'un revers de la main.