Crescendo Sensuel Partie 08

Informations sur Récit
Céline et Mélanie
3.5k mots
4.75
2.2k
0
Récit n'a pas de balises

Partie 8 de la série de 9 pièces

Actualisé 06/14/2023
Créé 03/03/2023
Partagez cette Récit

Taille de Police

Taille de Police par Défaut

Espacement des Polices

Espacement des Polices par Défaut

Face de Police

Face de Police par Défaut

Thème de Lecture

Thème par Défaut (Blanc)
Tu dois Connectez-Vous ou Inscrivez-Vous pour enregistrer votre personnalisation dans votre profil Literotica.
BÊTA PUBLIQUE

Remarque : Vous pouvez modifier la taille de la police, la police et activer le mode sombre en cliquant sur l'onglet de l'icône "A" dans la boîte d'informations sur l'histoire.

Vous pouvez temporairement revenir à une expérience Classic Literotica® pendant nos tests bêta publics en cours. Veuillez envisager de laisser des commentaires sur les problèmes que vous rencontrez ou de suggérer des améliorations.

Cliquez ici

Chapitre 8 : Désenchantée

Lorsque Céline émergea des brumes du sommeil, elle s'étira comme une chatte avec un contentement inconnu jusqu'alors. "Bouhou, c'est donc ce ressent une femme quand elle a été magnifiquement baisée" se dit-elle en jetant un coup d'œil à son amant encore endormi. Ce n'est qu'en voulant se lever qu'elle comprit qu'elle aurait du mal à fermer les jambes pendant quelques heures. Puis elle sentit un gouttelette de liquide glisser sur son mamelon légèrement douloureux elle réalisa où Raf s'était finalement épanché.

Comme ils devaient reprendre la route, elle n'hésita pas à le réveiller pour le pousser vers sa salle d'eau. Lui aussi se tint les parties génitales en grinçant "Je crois que nous avons un peu exagéré hier soir"

"Oh oui mon Maître, vous m'avez royalement baisée mais aujourd'hui nous resterons chastes !"

Son inconfort s'atténua au fur et à mesure des heures de conduite et elle ne regretta pas que Raf soit de nouveau en mode Lesserre à l'arrière. De retour dans le parking de l'appartement/bureau, ils parvinrent à transporter leurs bagages sans trop grimacer. La jeune femme prépara un souper léger mais elle comprit immédiatement qu'ils mangeraient chacun de leur côté en voyant que le chef d'entreprise était de retour derrière son écran.

Le lendemain matin, elle reprit sa routine d'assistante-intendante mais ne détecta aucun signe d'intérêt sensuel de la part de son patron "Le moine est de retour" soupira t'elle.

Elle s'en fut retrouver Mélanie pour lui raconter ses aventures hongroises en passant évidemment sous silence l'épisode Szabo. La jeune adjointe bavait littéralement en entendant son amie lui raconter à mots couverts ses parties de jambes en l'air avec le boss.

"Mais ce matin , c'est bien fini" soupira Céline. "J'ai l'impression que je vais devoir faire ceinture pendant un bout de temps; juste au moment où je découvre le sexe, le vrai!"

Très sérieusement, Mélanie répliqua "Je suis toujours candidate pour une soirée filles only ma jolie; cela fait un bout de temps que je ne me suis fait fait tringler et j'ai le minou qui me démange".

"Figure-toi qu j'ai pensé à toi avant-hier soir. Si je vois la moindre ouverture, tu entendras parler de moi!"

Par contre, son rapport à Cynthia fut beaucoup plus complet, à la fois pour ses primes mais aussi pour que la RH soit consciente de la manœuvre somme toute peu éthique à laquelle ils avaient recouru.

"Désolée que vous ayez dû en arriver là; je n'ai imaginé que quelque chose comme ça pourrait se produire."

"Je suppose que beaucoup de femmes ont recouru plus ou moins volontairement à la position horizontale pour assurer leur promotion. C'était désagréable à souhait mais il n'a eu que mon corps - et encore une faible partie même si aussi stratégique" répliqua Céline.

Lorsqu'elle revint à l'appartement, une note signée Lesserre l'attendait. "Sandwiches pour 6 à 12h30". A l'heure dite, elle déposa un plateau de sandwiches sur la table de réunion du bureau avec de l'eau et du café. Mais quand elle vit Cynthia entrer la première, elle se précipita vers la cuisine et prépara en toute hâte une salade un peu basique sachant que la fringante quinquagénaire surveillait sa ligne et évitait la nourriture trop calorique.

Outre Cynthia, il y avait les trois autres chef de départements plus Richard sur un écran par Skype.

"Mademoiselle Desgranges, veuillez rester avec nous" dit le boss d'un ton sans réplique. "Chers amis, Céline va jouer un rôle temporaire mais important à Budapest dans les prochaines semaines. Donc elle participera à nos réunions à la fois comme mon assistante et comme manager de la filiale en liquidation."

La réunion se poursuivit au pas de charge. Le plan de bataille prit forme à une vitesse record et les décisions tombaient dru. A 14h, Lesserre remercia les participants et les renvoya à leurs départements respectifs sauf Cynthia.

"Cyn, je voudrais que tu assures l'interim de Richard ici. Je sais que les finances ce n'est pas ta spécialité mais tu seras parfaite pour motiver son équipe. Mélanie reprendra tes tâches RH et Achats et on va lui trouver un ou une stagiaire pour l'épauler. Est-ce que tu penses qu'elle accepterait éventuellement d'accompagner Céline à Budapest pour régler les éventuels départs ou transferts?"

"Il y a le problème de son fils mais si son séjour ne dure pas trop longtemps, je pense qu'elle pourrait demander à ses parents de le garder quelques jours"

"Et tu gardes le dossier de Céline sous le coude !"

"Bien entendu"

Les jours qui suivirent furent frénétiques; même Céline se retrouva prise dans le tourbillon des dossiers à préparer pour la transition de la filiale hongroise, Cynthia et Mélanie passaient leurs journées enfermées dans le bureau de la RH quand Cynthia n'était pas occupée avec le département financier. Lesserre passait ses soirées en videoconférence avec Richard et le reste des 24h à diriger la branche française en sous-effectif.

Le hasard faisant parfois très mal les choses, Raphael avait aussi accepté de longue date une série de réunions en province avec des clients importants mais à la veille de son retour au bercail, Richard appela Céline et Mélanie à l'aide pour mettre en route les opérations de liquidation et transferts de personnel faute de quoi la branche hongroise risquait d'être paralysée par une grève.

Céline partit le cœur gros. En 5 jours, Lesserre ne l'avait pas appelée ni envoyé de courriel. Elle avait failli lui texter "Montauban" mais s'était ravisée, trop consciente de la vraie nature de sa relation avec son patron.

Mélanie s'ingénia à lui changer les idées pendant le vol et jusqu'à l'hôtel. Ce n'était plus le luxueux aparthotel choisi par Raphael mais un hôtel encore plus classique situé à cinq minutes à pied de MC&F. Et elle n'avait réservé qu'une seule chambre officiellement avec des lits séparés mais qu'une seule poussée réunit en un seul.

Arrivées en fin d'après-midi, il était trop tard pour encore se rendre au bureau et elles partirent à la recherche d'une restaurant de cuisine locale. L'anglais de Mélanie étant meilleur que celui de sa convive, elle passa commande d'une variété de petits plats, un peu à la façon des tapas espagnols, accompagnés d'une bouteille de vin recommandée par le serveur.

Curieuse, Céline demanda à goûter le Palinka qui avait ravagé Richard. L'alcool ne semblait pas trop fort mais dégageait une agréable chaleur une fois ingurgité. Elles en reprirent un deuxième avant de prudemment quitter le restaurant. Revenues dans leur chambre, elles se déshabillèrent et se démaquillèrent pour la nuit.

Mélanie écarquilla les yeux en voyant le pubis rasé de sa compagne. "C'est nouveau ça . C'est pour Raphael?

"Oui et vice versa ..."

"Boudha en bicyclette, il faut que j'essaye ! Tu as ton rasoir?"

"Toujours avec moi maintenant mais je te préviens, je ne réponds de rien pendant et après un rasage intime, ni de ta part, ni de la mienne ..."

Mélanie lui sauta littéralement au cou.

"Bon sang, si tu m'avais dit cela plus tôt, je t'aurais déjà kidnappée avec ton rasoir. J'ai toujours été un peu gênée par ma forêt noire !"

Elle arracha ses derniers vêtements et fit lentement un tour sur elle-même pour s'exhiber aux yeux de sa compagne. Céline admira ce corps féminin dont les douces courbes contrastaient avec son propre corps endurci par les travaux de la ferme. Elle ne semblait porter aucune trace de son accouchement et de l'allaitement hormis peut-être une poitrine moins volumineuse et un peu plus tombante que la sienne. Céline défit également son soutien-gorge et Mélanie ne put résister aux orgueilleuses mamelles qui jaillirent devant ses yeux avides. Ses mains vinrent se poser sur les mamelons et les caressèrent avec autant de délicatesse que Raf faisait preuve de gourmandise.

"S'il te plaît, Céline, maintenant !"

Etant devenue plus experte dans cet art délicat, Céline entraîna la jeune RH sous la douche, régla la température pour bien humidifier les poils pubiens, les passa au shampoing puis , accroupie entre les jambes écartées de Mélanie, s'attaqua à la toison rébarbative. Mélanie dut rapidement s'accrocher aux parois de la cabine, gémissant déjà de désir tandis que sa compagne la rasait avec une infinie douceur. Elle se sentait elle-même complètement mouillée et ouverte sous son slip et regretta l'absence de son Raf . "Il serait devenu fou avec deux femelles en chaleur" se moqua t'elle . "On se serait passé ma petite culotte de l'une à l'autre avant de la lui mettre".

Le dernier coup de rasoir donné, et sans prévenir son amie, elle s'empara de ses fesses, attira son bassin vers sa bouche gourmande et, pour la première fois de sa vie, lécha un clitoris. Mélanie hurla

"OUIII ... ENFIN ..." en écrasant le visage de Céline sur sa conque en fusion. Cette dernière n'eut même pas le temps d'utiliser ses doigts que Mélanie jouissait déjà, envoyant un jet surprenamment abondant dans le bouche de son amante. Les jambes tremblantes, elle se laissa glisser à genoux et embrassa Céline mieux que Raf ne l'avait jamais fait, la faisant gémir de désir à son tour.

Rompant l'étreinte, elle lui murmura " Allons sur le lit, je veux te faire l'amour ... non , je veux te violer, te faire jouir et jouir de toi".

En un clin d'œil, elles se retrouvèrent sur le lit, Mélanie prenant rapidement le dessus dans un premier temps pour embrasser, caresser, lécher sucer, mordiller toutes les chairs qui passaient à sa portée. Malgré ses innombrables corps à corps avec Raf, Céline était toute intimidée par l'ardeur de sa compagne, subissant le plaisir qui lui était infligé sans parvenir à le lui rendre autant qu'elle le voulait. Elle jouit à son tour sous la langue de son amie, coinçant sa tête entre ses cuisses musclées.

Reprenant rapidement ses esprits, elle profita de sa position et de sa constitution plus robuste pour la retourner et la plaquer sous elle. Elle prit sa bouche et ses doigts vinrent s''enfoncer dans le vagin rutilant.

"Laisse-toi faire Mel ..., je suis ton mâle ... c'est moi ... qui te prend"

"Ouiii ... j'ai envie ... de toi ... aah ... prends-moi ... fais moi ... aah ... bien jouir ... aaah encore ... OOOh Céline ... douce ... tes doigts ...Je vais ... je vais ... AAAARGH !"

Profitant de la torpeur orgasmique de son amante, Céline se hissa sur le corps alangui de Mélanie pour la couvrir complètement, seins contre seins, ventre à ventre, pubis sur pubis et elle l'embrassa passionnément. Les mains de Mélanie se posèrent à l'arrière de sa nuque et elle répondit au baiser avec un enthousiasme qui n'avait rien de feint. Céline avait l'impression que son ventre prenait feu et que ses tétons allaient exploser; elle était certaine que ses sécrétions intimes dégoulinaient sur le sexe de sa compagne. Elle aspirait à la jouissance comme rarement avec Raphael.

L'expérimentée Mélanie dut sentir l'état d'excitation de son amie car, à son tour, elle les fit rouler sur le lit pour prendre le dessus dans leur affrontement amoureux. Elle pivota pour offrir son bas-ventre si fraîchement rasé à la langue gourmande qui l'avait déjà comblée tandis qu'elle-même se précipitait sur la conque de l'ex-fermière. Mais sa langue resta en réserve, elle lui introduisit trois doigts dans le vagin en haletant "bon sang, c'est une bite d'âne qui t'a ouverte? C'est le canal de Panama ma parole" Elle continua à pousser et bientôt toute sa main disparu dans la grotte ruisselante.

Céline avait l'impression qu'elle enfantait à l'envers tant son vagin était rempli. En guise de défense, elle aspira le clito de Mélanie qui se cabra tout en commençant à faire aller et venir sa main comme une énorme bite. Les deux femmes gémissaient à qui mieux mieux. Vu sa longue abstinence, Mélanie était plus sensible que sa compagne et elle fut la première à rendre les armes en feulant son plaisir mais c'est à peine si Céline s'en rendit compte tant elle était occupée à s'empaler sur la main de son amante et elle la suivit quelques instants plus tard dans un orgasme ravageur.

Elles s'enlacèrent tendrement , se caressant gentiment sans intention particulièrement sensuelle mais rien que pour profiter de la chaleur de la peau de l'autre.

"Tu as raison, l'amour entre femmes c'est merveilleux aussi . C'est à la fois meilleur et pourtant il me manque quelque chose. Cette espèce de domination qu'un mâle t'impose?"

"Et leur bite ma chérie ! Les doigts c'est bien mais rien ne vaut une bonne grosse bite pour te ramoner le minou ... c'est fait pour ! A propos, c'est Lesserre qui t'a déflorée?"

"Tu le gardes pour toi mais oui, c'est lui... "

"Se taper le patron, tu cours à la déception ma chérie .."

"Et pas avec la RH? Bon, au point où nous en sommes, autant te parler de mon contrat ..."

Céline se confia alors en toute franchise à sa collègue-amie-amante.

"Et c'est Cyn qui a eu cette idée de dingue? Elle a toujours su exploiter les autres mais à ce point-là, je ne l'aurais jamais imaginé."

"Bof, tout le monde y gagne; moi la première. Je sauve ma maison, je me suis débarrassée de ma virginité et je me fais royalement tringler."

"S'il n'y avait que Lesserre, je pourrais encore admettre mais il t'a prostituée avec le Hongrois"

"Je te répète qu'il était contre. J'étais volontaire et parfaitement consciente de ce que je faisais"

"Te fâche pas Céline, je suis encore un peu sous le choc, c'est tout. Essayons de dormir maintenant. Si tu me promets d'être sage, on garde le lit en une pièce?"

Le lit conjoint ne les empêcha pas de se réveiller le lendemain matin enlacées sur une moitié de lit. Elles se partagèrent la salle de bain puis revêtirent leurs tenues de parfaites bureaucrates pour affronter leur première journée au sein de l'ancienne MC&F.

Enfin pas tout-à-fait ancienne, Mélanie regroupa tout le personnel au sein d'une nouvelle entité Bio4U2-Central Europe et prêta du personnel à Néo MC&F, société dirigée par Céline.

Commença alors une course qui allait durer une semaine pour Mélanie et près de deux mois pour Céline, ce qui ne les empêcha pas de profiter de leur semaine ensemble pour faire l'amour tous les soirs à l'hôtel et même une fois dans le bureau de Mélanie, avec l'excitation supplémentaire du risque.

Elle se dirent au revoir les larmes aux yeux non sans que Mélanie arrache à son amie la promesse de passer une soirée chez elle dès son retour.

"Je veux te présenter mon fils Michael. Tu verras, c'est un petit diable mais il peut être adorable".

Céline se replongea tête baissée dans son travail. Avec Agnes-Agi, elle avait déjà réussi à liquider une bonne partie partie des stocks superfétatoires mais le restant faisait l'objet de contrats d'approvisionnement qu'il fallait transférer vers d'autres sociétés en évitant de devoir rester garants de l'exécution ou de payer des indemnités. .

Agi lui servait de traductrice mais se montra surtout précieuse quand il s'agit de revendre le matériel soi-disant roulant. Elle avait de la famille dans la campagne hongroise qui était intéressée par les machines comme réserves de pièces détachées pour leurs propres engins d'origine russe.

Céline était particulièrement à l'aise avec la famille d'Agi; de fermière française à fermiers hongrois, le courant passait très bien malgré l'interface linguistique. Agi lui confia d'ailleurs "Je suis jalouse, tu t'entends mieux avec ma famille que moi !" Cela n'empêcha les deux jeunes femmes de développer une réelle amitié entre elles. Peut-être que le fantôme de l'infâme Szabo y aida quelque peu.

D'un autre côté, via Cynthia, elles avaient réussi à faire transporter les machines les plus ésotériques vers un musée du machinisme agricole en Charolais.

Restait le clou du cercueil de Céline : si elle voyait Richard tous les jours, seul ce dernier était en videoconférence quotidienne avec Raphael En un mois, elle n'avait vu ce dernier que deux fois sur écran et encore, lors de videoconférences collectives. Pour éviter de trop nombreuses soirées solitaires et déprimantes, elle sortit quelques fois avec Agi qui se révéla être une joyeuse célibataire. En état d'ivresse, elle semblait même prête à une aventure lesbienne, attendant sans doute que Céline fasse le premier pas.

Au début de son deuxième mois, Richard lui téléphona un soir alors qu'elle se morfondait dans sa chambre d'hôtel. "Céline, désolé de te déranger mais j'ai dû accepter en ton nom une invitation à souper demain soir avec le PDG d'une société qui vend des céréales, M. Abel Szarvas. rendez-vous à 18h30 au bar du Regency"

"Richard, j'espère qu'il ne s'agit pas d'un Szabo bis parce que si il essaye quoi que ce soit, ce sont tes couilles que je vais arracher à la lime à ongles"

"Non, non, non, Céline, je te jure que c'est une entrevue tout ce qu'il y a de plus professionnelle et je ..."

"Prends quand même une photo de tes couilles Richard; c'est peut-être la dernière fois que tu les vois. En attendant, tu peux confirmer que je serai au rendez-vous!"

Elle boucla sa journée au grand galop avec Agi, la chargeant de prendre contact avec la distillerie qui était leur principal client pour leur stock d'abricots et de prunes destinés à la fabrication du Palinka puis repassa à l'hôtel pour prendre une douche et enfiler son tailleur le plus strict par-dessus un chemisier tristounet et un soutien-gorge qui lui compressait douloureusement la poitrine. Après réflexion, elle enfila deux slips l'un sur l'autre.

Un taxi la déposa la déposa à18h25 devant le Regency et elle rassembla ses bribes de hongrois pour demander au barman "Kérem Ur Szarvas?" lequel lui répondit dans un français parfait : il vous attend dans le salon privé Mademoiselle Desgranges et il indiqua une porte dans le fond marquée "Privat".

Elle entra et s'arrêta net, soudainement méfiante : la pièce n'était éclairée que par une bougie posée sur une table sur laquelle trônait également un seau à champagne et deux flûtes. Elle s'apprêtait à tourner les talons quand la porte se referma dans son dos et deux bras musclés l'entourèrent. Elle allait hurler mais une odeur familière l'en dissuada. Elle se raidit.

"Monsieur Lesserre, si c'est bien vous, je vous avertis que je vais vous frapper !"

"Merci ma douce, au moins je garderai mes couilles au contraire de Richard"

Elle gigota pour se défaire de son étreinte et commença à lui marteler la poitrine

"Salaud ! Tu m'abandonnes et puis tu me tends un piège... je te hais ... je te hais ..."

Il la reprit dans ses bras et elle éclata en sanglots.

"Tu m'as tellement manqué ma douce, ne pleure pas s'il te plaît"

"Je pleure si j'en ai envie .. sob ... Tu m'as ignorée... sob ... je me suis battue pour toi et ... sob ... tu as préféré tes escortes à ta pute... "

"Céline, arrête, laisse-moi t'expliquer ..."

Il alluma le plafonnier. A ce moment elle se rendit compte qu'il n'était plus que l'ombre de lui-même, hagard, les yeux cernés, il avait certainement perdu du poids lui qui n'était déjà pas gros.

"Céline, ma douce, ma tendre, il te faudra peut-être des années pour me pardonner mais crois-moi, ma conduite m'a autant coûté qu'à toi. J'ai toujours pensé que tu valais beaucoup plus que ton absence de diplôme mais il fallait que je te jette à l'eau et que le maître-nageur soit absent pour que tu démontres que tu es une championne de natation. Je ne savais pas que ce serait aussi dur pour toi comme pour moi mais le résultat a dépassé mes espérances. Tu as démontré des capacités hors normes et tu es devenue une référence parmi tes collègues et même au-delà de notre entreprise. Mélanie m'a dit qu'elle avait été contactée par des chasseurs de têtes qui demandent tes coordonnées pour te débaucher"

"Débauchée, je le suis déjà grâce à toi"

"Céline, je suis sérieux ! Et pour être précis, depuis notre dernière nuit en Bavière, il n'y a pas eu d'autre femme rien que des tonnes de travail pour essayer d'oublier que je devais te garder loin de moi."

12