L'Appât Du Gain (Partie 06)

BÊTA PUBLIQUE

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Pourtant Armand n'avait pas l'air de faire demi-tour, s'éloignant inexorablement de chez lui.

Lorsque, au bout de vingt très longues minutes, il s'arrêta près d'une cabane à moitié délabrée, Clarisse sut qu'ils ne plaisantaient pas. La construction était à quelques mètres d'un étang assez grand dont l'apparence vaseuse intensifia sa peur.

L'eau, d'un vert bien foncé, était tellement opaque qu'il était impossible de voir à travers elle. Une barque en bois, rongée par des insectes, était arrimée à une berge de fortune.

Avec délicatesse, il la sortit du coffre pour l'allonger dans l'herbe, la face contre le sol. À ce moment-là, tout espoir avait disparu car il était impossible qu'il fasse machine arrière.

Armand, en voyant le corps nu et terriblement sexy, même dans cette position, eut envie de finir ce qu'il avait commencé dans la cave. Enlevant son pantalon, il dut se branler légèrement pour retrouver toute sa raideur avant de s'allonger sur elle.

- Je vais t'enculer pour la dernière fois de ta vie, lui dit-il à l'oreille.

Clarisse, plaquée contre l'herbe humide, ne réalisa même pas ce qu'il venait de dire. Elle avait décroché en pensant à sa mort imminente et son esprit était déconnecté. Pourtant, en sentant son anus forcé, elle reprit un peu ses esprits.

La douleur n'était pas importante et malgré l'endroit effrayant, elle essaya en vain d'en tirer du plaisir. Mais comment y arriver en songeant que dans quelques instants elle ne serait plus là.

Pour le quarantenaire, il adora la prendre même s'il n'aimait pas devoir la noyer juste après. Elle avait un corps fantastique et il trouvait dommage de devoir la tuer. Pourtant, il savait que sa mère ne pouvait pas se tromper, elle qui veillait sur lui depuis toutes ces années. Une fois qu'il se serait soulagé dans son cul, il exécuterait les ordres qu'elle lui avait donnés.

Finalement, Clarisse était trop paniquée pour éprouver le moindre plaisir et lorsqu'il se vida au fond de ses entrailles, ce fut un soulagement pour elle que cela se termine.

L'homme se leva et après avoir remis son pantalon, il souleva la jeune femme pour l'emmener dans l'embarcation en faisant attention de ne pas chavirer.

- Je vais aller chercher le moellon. Je préfère l'attacher à ton corps dans la barque. La dernière fois, je l'avais fait sur la berge et je m'en étais vu pour porter Élisa.

Il commentait ce qu'il allait lui faire comme si cela était important pour elle alors que ça la terrorisait encore plus.

Alors qu'elle était moralement au plus bas, un bruit de moteur la sortit de sa torpeur. Sa posture tout au fond de la barque l'empêchait de tout voir et elle se demanda qui venait d'arriver.

Un claquement de portières et des cris lui parvinrent aux oreilles, la faisant complètement reprendre ses esprits. Elle entendit des hurlements et comme des bruits de lutte avant que le silence ne revienne très vite.

Elle frissonna sans trop savoir si c'était de terreur ou causé par l'espoir qui revenait d'un coup.

- Très joli appât, dit une voix qu'elle connaissait très bien. Les poissons vont se régaler.

Tournant la tête elle découvrit Philippe, penché au-dessus de l'embarcation. L'homme souriait, soulagé de l'avoir retrouvé. Montant dans la barque instable, il la prit dans ses bras et en faisant très attention de ne pas tomber dans l'eau trouble, il revint sur la berge.

Noël était près du gros 4X4 et le corps d'Armand était allongé près de la cabane. Jamais Clarisse n'avait été aussi heureuse car même si les deux hommes l'avaient dépossédée de l'argent qu'elle avait théoriquement gagné, elle se savait dans de bonnes mains.

Tout en la posant délicatement par terre pour lui enlever ses liens, l'homme la réconforta.

- On se doutait que tu étais chez eux et on s'était caché pour te venir en aide. Lorsqu'on l'a vu partir avec toi on s'est douté qu'il venait ici.

Philippe, après lui avoir coupé les cordes qui entravaient ses membres, il lui retira l'adhésif de sa bouche. La jeune femme accusa d'un seul coup le choc et éclata en pleurs. Toute la tension qu'elle avait cumulée depuis qu'elle se savait perdue se déversait maintenant en un flot continu de larmes.

Noël s'était rapproché pour la consoler lui aussi, mais dut attendre que la jeune femme se calme.

- On va rentrer à la maison avant qu'il ne se réveille.

- Ils ont aussi tué une certaine Élisa, réussit à dire la jeune femme entre deux sanglots.

Le vieux ouvrit en grand les yeux. Là, ils ne pouvaient plus rester sans rien faire. Élisa devait être cette fille qui avait disparu quelques années plus tôt. Si ces gens étaient responsables de sa disparition, ils ne pouvaient pas laisser faire.

Pourtant, ils n'étaient pas non plus très nets avec ce qu'ils avaient fait à Clarisse.

- On va prévenir la police, et on va attacher le fils avant de partir.

Philippe, comprenant le message, se chargea de le ligoter.

- Tu sais Clarisse reprit le vieux. Nous, on n'a jamais voulu te faire du mal même si on t'a un peu trompé pour ce qui était de l'argent.

- Je sais, mais ils étaient à moi ces sous.

- On va te laisser les 100 000 euros sur ton compte et concernant la police, tu diras que l'on est juste ami.

- Et pour le reste de l'argent?

- N'oublie pas que l'on a des films et des photos de toi. 100 000 c'est bien.

La jeune femme acquiesça. Finalement c'était mieux que rien et elle accepta d'aller voir la police si avant, elle pouvait remettre sa robe qui était restée chez eux. Elle ne se voyait pas faire une déclaration entièrement nue.

Finalement, en retrouvant les deux hommes, elle se sentait en sécurité et elle alla bien mieux. Les dommages psychologiques auraient dû être plus importants mais la jeune femme avait étonnamment bien digéré le traumatisme vécu.

Durant tout le trajet pour revenir au manoir, elle raconta tous ses déboires. Après en avoir longuement discuté avec ses deux amis et pour ne pas être embêtée par une longue procédure judiciaire, la jeune femme préféra téléphoner de façon anonyme lorsqu'ils furent arrivés chez Noël.

La déclaration que leur fit Clarisse surprit énormément le policier qui la prit tout de même au sérieux. En apprenant qu'elle avait découvert les affaires de la disparue dans la ferme de Mireille et que le fils avait avoué l'avoir noyé dans le petit étang, l'homme alerta tout le commissariat.

Elle sut en raccrochant avoir fait le bon choix et elle n'avait plus qu'à reprendre le cours de sa vie morne et combien monotone.

- On va maintenant te rendre ta robe et ton sac à main et après une bonne douche récupératrice on te conduira à la gare.

- Vous... mais!

La jeune femme fut surprise de les entendre vouloir se débarrasser d'elle aussi vite puis se rappela que la jeune Clémentine ne devait pas tarder. Elle comprit alors qu'elle n'était plus la bienvenue ici et elle prit un petit coup au moral.

Comment pouvaient-ils la mettre dehors alors qu'elle venait de subir un énorme traumatisme. Cela l'affecta plus qu'elle ne l'aurait voulue car ces deux hommes lui avaient tout de même sauvé la vie. Elle les prenait pour des amis alors qu'ils voulaient juste la renvoyer chez elle.

.

- D'accord, je partirais après m'être lavée

Une fois dans la salle d'eau, elle s'attarda sous le jet chaud, se savonnant pour effacer les traces de la nuit écoulée. Alors qu'elle était encore dans la douche, Philippe lui apporta juste la petite robe avec laquelle elle était arrivée 48 heures plus tôt.

Sa valise était restée dans le train et ses sous-vêtements également. Elle serait nue sous sa tenue mais cela ne la gênait plus vu son nouvel état d'esprit.

Lorsqu'elle se retrouva en face de Noël, ce dernier lui tendit ses chaussures et son petit sac à main.

- Je t'ai mis de l'argent liquide dedans, pour tes faux frais.

- Heu... merci.

Elle n'en revenait toujours pas qu'il la laisse s'en aller après ce qu'elle venait de vivre. En fouillant dans son sac, elle prit son téléphone et après l'avoir allumé elle constata que ce dernier comportait des dizaines d'appels en absences. La majorité provenait de Julien qui devait s'inquiéter de n'avoir pas de réponse depuis qu'elle était partie.

Pourtant, elle n'eut pas un instant, envie de lui répondre comme si son fiancé n'était plus sa priorité.

- Je ne pourrais pas t'accompagner à la gare car j'attends notre petite Clémentine mais Philippe va s'en charger.

Tout s'enchaînait très vite depuis qu'elle avait été libérée, lui donnant presque le tournis. Pourquoi l'avoir cherché partout pour la renvoyer ainsi. Elle n'était pas si pressée que ça de retourner dans sa vie d'avant.

Noël sortit de la pièce sans même lui dire au revoir, comme si elle était devenue une parfaite étrangère après tout ce qu'elle avait vécu ici. Elle retint quelques larmes et emboîta machinalement le pas de Philippe lorsqu'il lui fit signe de le suivre.

Pourquoi agissaient-ils ainsi avec elle alors qu'elle avait failli mourir. Elle pensait que les deux hommes, après s'être inquiétés pour elle, avaient peut-être des sentiments pour elle.

Non, ils n'en avaient rien à faire d'elle et elle partait comme une simple inconnue.

Lorsqu'elle fut assise dans le gros véhicule de Philippe, ce dernier démarra sans lui adresser la parole. C'est vrai que la veille, en les entendant comploter concernant son argent, elle s'était enfuie sans vraiment réfléchir. Était-ce pour cette raison que Noël l'avait complètement ignoré lorsqu'elle était partie.

Finalement, ce n'était pas d'être passé près de la mort qui la travaillait le plus mais cette indifférence qu'elle ne comprenait pas.

Ils roulèrent un moment avant que Philippe ne s'arrête sur un petit parking situé dans un bois.

- Je vais désobéir à mon père qui m'a demandé de ne pas te toucher mais depuis hier matin j'ai trop envie de toi.

- Oui, je comprends, tu fais comme tu veux.

Clarisse lui avait répondu avec une voix éteinte, comme si cela ne la concernait pas. En temps normal elle aurait dû sauter de joie de savoir qu'elle allait être prise mais là, d'avoir été renvoyée comme une malpropre...

L'homme sortit du véhicule et fit le tour pour lui ouvrir la porte. Docile, elle prit la main que lui tendit le quarantenaire et après l'avoir aidé à descendre du 4X4, il l'emmena entre les arbres pour s'éloigner de la route.

Lorsqu'ils furent assez loin et qu'il lui ait lâché la main, elle retira sa robe sous laquelle elle était complètement dénudée

- Tu as un corps vraiment superbe, c'est dommage que tu ne restes pas.

- Mais! c'est vous qui me renvoyez...

Philippe préféra ne pas répondre, un peu embarrassé par ce que venait de répondre la jeune femme.

Ce qu'elle ne savait pas, c'est que son père avait demandé de tout faire pour éviter qu'elle reste afin de la protéger. Le septuagénaire était persuadé que l'enquête mènerait la police jusqu'à lui et il estimait que Clarisse avait suffisamment souffert pour être importunée davantage.

En l'éloignant d'Arleson elle resterait anonyme et ne serait pas sollicitée par les forces de l'ordre.

C'est vrai qu'ils s'étaient attachés à elle mais s'ils le lui avaient avoué, elle ne serait peut-être pas partie et cela Noël ne le voulait pas. Trop lui montrer leur affection aurait été une très mauvaise idée car la jeune femme avait changé et le vieil homme n'était pas sûr qu'elle eût envie de retourner chez elle.

Non, ils avaient décidé de jouer l'indifférence pour la forcer à repartir même si cela leur brisait le cœur.

Clarisse ne se doutait pas du tout des vraies raisons de cette froideur et une fois nue, elle alla s'appuyer contre un arbre pour offrir à l'homme sa croupe. Elle n'avait plus besoin d'être dirigé pour donner du plaisir et une fois les mains contre le tronc, elle écarta les cuisses pour mieux offrir son corps.

- Tu as le plus joli cul que je n'ai jamais vu, lui dit Philippe qui lui caressa les fesses

La jeune femme eut envie de lui demander de se taire mais elle était trop bien dressée pour finalement le faire.

Elle poussa tout de même un gémissement de bonheur lorsque le membre glissa entre ses lèvres humides et que les mains puissantes la saisirent par les hanches. Il ne lui fallut que quelques secondes pour retrouver le plaisir de s'offrir, elle qui l'avait suivi juste par obéissance.

Cette queue qui laboura sa vulve lui fit vite oublier toutes ses contrariétés et elle s'abandonna très vite à la jouissance qui envahit son corps. Appuyée contre l'arbre elle sentit ses jambes défaillir sans prévenir et elle se serait sûrement écroulée sur le sol si elle n'avait pas était retenue fermement par Philippe.

Durant de longues minutes elle se fit labourer, montant jusqu'à l'orgasme tellement l'homme la pénétrait avec virilité. Ce dernier haletait à chaque pénétration, la baisant avec énormément de hargnes. Il faut dire que tous ceux qui étaient venus dans leur manoir, avaient pu posséder ce corps magnifique alors que lui en avait été privé durant pas mal de temps.

La jouissance qui s'empara de la jeune femme fut tellement puissante qu'elle entoura le tronc de ses bras pour ne pas s'effondrer alors que l'homme éjaculait en elle.

Elle mit quelques minutes pour reprendre ses esprits, sous le regard affectueux de l'homme. Il ne voulait pas l'avouer mais il avait une boule au creux de l'estomac à l'idée que cette fille allait partir très loin. Pourtant son père avait raison et il fallait qu'elle s'éloigne d'ici si elle voulait être tranquille.

Clarisse enfila sa robe sans même essuyer le sperme qui coulait de sa chatte rassasiée. Elle se sentait bien mieux, et repartit vers le 4x4 le cœur bien plus léger.

Ils mirent encore dix bonnes minutes avant d'arriver à la gare, s'arrêtant sur le parking à moitié plein.

Clarisse aurait bien aimé passer par le bar de Dylan pour lui dire adieu avant de s'en aller mais maintenant qu'elle était là, elle allait prendre le train et retourner à sa vie insipide. Elle irait à Marseille voir son amie Léa pour finir sa semaine de vacances. Elle trouverait bien une excuse pour justifier à Julien le fait qu'elle n'ait pas répondu à ses nombreux appels.

Ils sortirent tous les deux du 4X4 et Philippe l'enlaça pour lui dire au revoir. La serrant fort contre lui, il ne put s'empêcher de l'embrasser une dernière fois, triste de la voir partir.

- Prends bien soin de toi, tu vas nous manquer.

- Je ne sais pas si je vais manquer à Noël. Il ne m'a pas calculé lorsque j'ai quitté le manoir.

L'homme hésita avant de se décider à tout lui avouer.

- En fait, il ne voulait pas que je te le dise, mais lui aussi était malheureux que tu t'en ailles. C'est juste qu'il a fait l'indifférent pour que ce soit plus facile pour toi de nous quitter.

- C'est vrai! Mais pourquoi?

- Il ne voulait pas que tu sois inquiétée dans l'enquête qui va être menée concernant la disparition d'Élisa.

- Il a vraiment pensé ça!

- Oui.

Une bouffée de joie envahit la jeune femme en découvrant qu'elle n'était pas une étrangère pour eux. Lorsque l'homme l'abandonna pour retourner à sa voiture, elle se sentait bien mieux.

Lui faisant un petit signe de la main alors que la voiture partait, elle eut un coup de blues. Depuis deux jours qu'elle était manœuvrée, elle se sentit désemparée de se retrouver seule. Elle allait devoir réapprendre à agir par elle-même au lieu d'obéir aux ordres.

Elle se dirigea vers la billetterie automatique pour prendre un aller pour Marseille, sous les regards de quelques voyageurs qui admirèrent cette jeune femme dans sa robe défraîchie. Il faut dire que le vêtement était un peu sale depuis le temps qu'elle le portait et son côté fripé n'arrangeait pas les choses. Clarisse s'en moquait complètement, appréciant juste qu'on la regarde.

Les quais n'étaient pas très bondés en ce mois de septembre et pour attendre son train elle se plaça à une extrémité. Dans moins de dix minutes, elle monterait dans un wagon et retrouverait son ancienne vie.

Elle se remémora son passé, se rendant compte que depuis sa naissance, elle n'avait pas vraiment eu son mot à dire

Ses études, elle les avait faites pour faire plaisir à ses parents alors qu'elle aurait préféré rentrer dans le monde du travail. C'est d'ailleurs ces derniers qui avaient comploté pour qu'elle sorte avec Julien, le fils de leurs meilleurs amis.

Elle se rendit alors compte qu'avec son fiancé, il n'y avait pas vraiment d'amour. Lorsqu'il l'avait demandé en mariage, elle avait surtout accepté pour ne pas lui faire de la peine.

Il y avait ses amis... quoique...

À par Léa qui habitait très loin de chez elle, ils ne fréquentaient réellement que les amis de Julien. Il avait petit à petit éloigné tous ses amis d'enfance pour lui imposer les siens.

Comment avait-elle pu se faire manipuler de la sorte sans vraiment s'en rendre compte. Là, elle allait repartir non pas parce qu'elle l'avait voulue mais uniquement parce que Noël le lui avait ordonné.

Clarisse regarda son billet de train comme s'il était brûlant et sans l'avoir prémédité, elle se mit à le déchirer en tout petits morceaux avant d'aller les jeter dans une corbeille toute proche. Des voyageurs qui avaient assisté à la scène regardèrent la jeune fille d'un air étonné. Elle ne devait pas être dans un état normal pour agir de la sorte.

La jeune femme ne fit pas attention aux regards braqués sur elle et elle quitta le quai d'un pas déterminé. Elle prit alors sa décision, refusant d'être guidée dans la vie par les autres. À partir de maintenant, c'est elle qui déciderait et tant pis si parfois elle faisait le mauvais choix.

Il était hors de question que quelqu'un d'autre qu'elle, puisse décider de son sort.

Elle avait mis du temps pour s'en rendre vraiment compte mais elle avait plus envie de retrouver Dylan que de revoir son fiancé Julien.

Ne sachant pas où se trouvait son bar, Elle se mit à déambuler dans les rues d'Arleson. Elle eut beau demander sa route aux passants qu'elle croisait, aucun ne connaissait le bistrot de Dylan. Elle commençait à désespérer de trouver son chemin, n'ayant été emmenée là-bas qu'une seule fois.

C'est alors qu'elle se rappela que c'était juste après s'être fait percer les tétons, qu'ils étaient rentrés dans son café pour se désaltérer. Dans cette ville, les salons de piercing devaient être bien moins nombreux que les bars et finalement un passant lui indiqua la route.

En arrivant devant la devanture vitrée du petit établissement, son cœur se mit à battre la chamade. C'était bien là qu'elle avait été emmenée après s'être fait poser les deux anneaux en or.

Dans la salle, trois tables étaient occupées par sept ou huit clients et Dylan, installé derrière son gros comptoir, essuyait des verres de façon appliquée..

Elle était immobile, debout sur le trottoir et elle se mit à avoir des doutes.

Et s'il ne ressentait rien pour elle et qu'elle se faisait des illusions. C'est vrai que la première fois ça s'était bien passé entre eux mais elle était attachée à une laisse, le corps complètement nu.

Peut-être qu'en la voyant maintenant, dans sa robe défraîchie, il ne se rappellerait plus d'elle. Elle s'était fait des tas de films en pensant qu'il l'aimait alors qu'en vérité, il ne ressentait peut-être rien pour elle.

D'un seul coup elle se sentit perdue, ne sachant plus si elle devait franchir la porte.

C'est alors qu'une pulsion l'envahit et sans savoir ce qu'elle faisait vraiment, elle déboutonna les trois boutons à l'avant de sa robe. Ses mains tremblèrent un peu en saisissant les fines bretelles de sa tenue et, retenant sa respiration, elle fit glisser le vêtement sur le sol.

Elle se retrouva nue devant le bar, surprenant les badauds à proximité. Mais Clarisse ne voyait personne, les yeux fixés sur le jeune barman. Elle ne voyait pas tous ces gens qui la regardaient étonnés, ni n'entendaient les commentaires des passants outrés de voir une fille nue sur le trottoir.