L'Île de Marana Chapitre 12

BÊTA PUBLIQUE

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— Je n'ai pas le choix, réponds-je.

— Vraiment? Dans ce cas, allons prendre des vêtements, et tu ne seras plus jamais nu avec moi.

— Non, m'écrié-je, je veux vivre tout nu avec vous.

— Dans ce cas, tu comprends que tu as le choix, c'est toi qui veux vivre nu avec nous?

— Oui, admets-je.

— Je ne veux plus jamais t'entendre dire le contraire, tu ne demanderas plus jamais de vêtements, et tu diras à tout le monde que tu aimes vivre nu et que c'est toi qui l'as demandé, compris?

— Oui madame, réponds-je impressionné par son ton de commandement.

— N'oublie jamais ceci, Arno, tu es béni et protégé par les déesses, mais cela n'empêchera jamais une punition de notre part si tu ne te comportes pas bien.

— Oui madame, réponds-je encore.

Etre si petit et se faire donner des remontrances est encore plus humiliant, je n'ai plus le choix, c'est mon monde de vie. Quand je me retrouve au sol, je suis contre sa cuisse gainée de cuir noir, et mon corps adore ce contact, je lève la tête pour voir ces splendides femmes géantes. Je me sens le plus chanceux du monde d'avoir été choisi par ces femmes, même si à certains moments, la vie est difficile et humiliante. T'Asha donne le signal du départ et nous sortons de la boutique. Elle porte un sac avec d'autres ustensiles, il me semble assez lourd. Est-ce que ce sera pour moi? Je me sens ridicule en pleine rue, tout nu avec cet anneau entre mon scrotum et mes testicules, qui les allonge et les gonfle. Mon sexe aussi semble plus gros, plus grand, plus gonflé, et c'est encore plus gênant de me promener nu en érection, avec cet anneau, cela montre à tout le monde qu'en fait j'adore la situation, et même si c'est un peu vrai, c'est quand même humiliant.

— Ne traine pas me dit T'Asha. Nous allons voir les chevaux.

Nous croisons des dizaines de géantes noires, elles me regardent en souriant, beaucoup me saluent.

— Tu as du succès, me dit T'Asha, tu es le béni d'H'Arhia.

— Oui, tout le monde semble m'apprécier maintenant. Enfin, encore plus qu'avant, depuis que je suis arrivé à Marana, j'ai toujours été bien reçu par toutes les Mars.

— C'est normal, tu as toujours montré un bon comportement.

Nous arrivons à l'auberge. La place devant le port est bondée, il y a plein de bateaux et certains ne peuvent accoster pour débarquer les centaines de géantes noires qui arrivent, alors que des bateaux s'en vont avec leurs passagères, des bateaux qui vont directement au Temple Doré.

— Les déesses sont de retour, les Mars veulent y aller pour les voir et présenter leur dévotion.

— Combien y a-t-il de déesses?

— Elles sont sept. La déesse-mère est H'Arhia, que tu as rencontrée, et ensuite ses six filles, H'Alir, déesse de la guerre, H'Amiah, déesse de la nature, H'Adhara, déesse des forêts.

Nous arrivons sur le côté de l'Auberge, il y a des écuries.

Ces chevaux, des juments comme me l'explique T'Asha, font quatre mètres de haut. Elles ressemblent aux bêtes que je connais, sauf qu'elles sont énormes, adaptées à ces femmes géantes. Je passe en dessous sans problème. Elles ont une belle robe noire luisante, un noir de geai aux reflets bleutés tellement elles sont noires. Il y a cinq juments noires et deux plus petites, blanches qui sont les juments de bât.

— Ces juments sont trop grandes pour toi, tu seras devant une cavalière pour avancer dans la nature, pas devant les femmes.

— Pourquoi?

— Les mâles ne peuvent monter à cheval, mon cher Arno, sur Marana, les mâles sont uniquement des esclaves.

— Et moi?

— Toi, tu es l'esclave des déesses, tu leur appartiens. Cela veut dire que nous te traitons bien. Bientôt, l'île comptera à nouveau des milliers d'esclaves.

— D'où viendront-ils?

— Du reste du monde. Nous allons repartir à la conquête du monde, et nous aurons des milliers d'esclaves pour les travaux et notre bon plaisir.

— Mais comment allez-vous faire?

— Nous allons les battre. C'est une stratégie. Nous ne pouvons perdre, nous avons nos déesses. Notre magie revient. Nous sommes invulnérables.

Elle me montre le matériel et les sacs qui seront accrochés aux flancs des deux chevaux blancs, ainsi que les immenses selles de leurs juments noires.

— Tu es définitivement en notre pouvoir, Arno. Pendant ton voyage dans le Nord, tu apprendras tout ce que tu dois savoir pour être l'unique mâle Mar.

— Mais je croyais que vous alliez avoir plein d'esclaves.

— Oui, esclaves des Mars, mais toi tu es l'esclave des déesses, c'est un statut privilégié, tu fais désormais partie de notre peuple, grâce à toi, notre puissance revient. Tu es le catalyseur, personne ne peut te faire du mal, mais ne t'en fais pas, nous pouvons toujours te punir, mais je serais incapable de te tuer ou de t'handicaper.

Je reste un peu dubitatif, mais après cette vision de la déesse, tout est possible. Depuis le temps que je suis ici, trois semaines, ma vision des choses a changé. Il existe un autre monde, les déesses existent, et je me sens irrémédiablement attiré par ces grandes femmes, alors que lorsqu'elles me parlent d'esclavage et de conquête du monde, je n'en ai cure.

T'Asha me ramène dans l'Auberge Dorée.

— Quelles sont les autres déesses?

— Je te dirai tout en chemin, tu devras bien retenir les noms et les cultes, savoir comment les servir.

Je fais sensation, ainsi nu dans la grande salle. Nous rejoignons les amies de T'Asha, également vêtues de cuir noir, assises à l'arrière alors que nous devons passer dans une foule de géantes noires.

— Toutes les touristes ont maintenant quitté l'île, m'apprend une des amies de T'Asha, A'minha. Nous sommes entre nous.

— Et ceux qui s'étaient échappés? Je me souviens que nous avions rencontré un groupe de guerrières qui les pourchassaient.

— Arno, elles jouaient, laissaient de faux espoirs. Ils ont été capturés il y a longtemps.

— Et que leur est-il arrivé?

— Ils ont été mis à mort.

— Mais? Ils n'avaient rien fait.

— Ils s'étaient enfuis. Ils avaient refusé les ordres et les lois de Marana, comme tous les autres mâles qui sont venus ici.

— Et moi?

— Tu es le seul garçon de l'île. Tu es le seul à accepter nos lois. Et pour cause.

Je n'en reviens pas. Je suis le seul mâle, je suis blanc et je suis tout nu.

— Et où sont les touristes?

— Nous les avons dirigées vers Mar'Sil et renvoyées à Nassau et puis chez elles. De toute façon, dès demain, touristes ou pas, tu seras dans un monde différent. Rien que des femmes noires. Et tu seras tout nu. Avec impossibilité de t'habiller, quoiqu'il arrive.

Les cinq femmes rient. Nous recevons notre repas, et ensuite T'Asha se lève et me dit de l'accompagner. Nous sortons et allons à la police. Nous retournons devant la capitaine.

— Nous partons tôt demain matin, puis-je avoir son laissez-passer?

— Bien sur, maitresse T'Asha. Mais il n'en a plus besoin désormais. Vous voulez ses affaires?

— Non. Il ne lui est plus autorisé à mettre des vêtements. Il continue son voyage totalement nu.

— Que faisons-nous de ses affaires?

— Qu'en penses-tu, Arno? Me demande T'Asha en se penchant sur moi.

— Pouvez-vous les envoyer à Mar'Sil? Je m'habillerai en partant.

— C'est une excellente suggestion, me dit la capitaine. On voit que tu apprécies vraiment nos lois.

— D'autant plus que je ne sais pas encore si nous allons passer par ici au retour de son voyage initiatique.

En sortant, elle me prend la main.

— Nous risquons de ne pas revenir ici? M'inquiété-je.

— Cela pourrait arriver.

— Et vous me laisseriez tout seul loin d'ici?

— Pourquoi pas. Tu trouverais certainement quelqu'un pour t'aider. Tu as voyagé tout nu dès que nous nous sommes rencontrés.

Nous rentrons ainsi à l'Auberge. Il y règne une belle ambiance de fête. Dès mon arrivée, la cinquantaine de géantes noires crient, elles semblent ivres. Certaines viennent parler à T'Asha qui sourit en me regardant. Elle me soulève par les deux poignets pour me mettre à sa hauteur.

— C'est une excellente idée, Arno, tu vas aller sur la scène et danser pour nous!

Elle me conduit ainsi et il y a de la musique. Je vois des dizaines et des dizaines de visages de femmes qui rient et crient. Après un moment de blocage, je commence à gesticuler au son des rythmes musicaux. Il m'est interdit d'arrêter, elles me font danser pendant des heures, me permettant parfois de prendre un peu d'eau. Je suis exténué, mais n'ose arrêter. Mon sexe dur gigote devant moi, sans arrêt, sans vouloir débander, toujours dressé grâce à l'énorme quantité de phéromones dégagées par toutes ces femmes.

Tard, je vois T'Asha venir me prendre sur scène. On applaudit. Elle me mène par les poignets dans le couloir et nous rejoignons sa chambre.

— Retire mes bottes! M'ordonne-t-elle.

Après avoir trouvé le mécanisme de fermeture, je commence à retirer les bottes qui montent à mi-cuisse, pratiquement la hauteur de mes épaules, et je les lui retire. Ce n'est pas évident, des bottes de cette taille pèsent lourd pour quelqu'un comme moi. Je les range dans un coin et lui retire ses gants et sa ceinture. Quelle force doit-elle avoir pour porter tout cela en permanence?

Elle défait sa combinaison qui se retire facilement. T'Asha est superbe en sous-vêtements blancs.

— Wow, m'exclamé-je, madame, vous êtes si belle.

Elle sourit et me prend pour me déposer sur l'immense lit.

Elle vient s'asseoir sur moi. Je me sens tout minuscule encore une fois, une femme de peut-être un mètre plus grande que moi. Elle est à genoux au dessus de mon corps, je sens sa féminité si proche. Elle se baisse, seuls ses gros seins me touchent et elle m'embrasse, tendrement. Puis elle se retire et s'étend à mes côtés, ma tête dans ses gros seins et sa main sur mon sexe tendu.

— Tu as de beaux attributs mâles. C'est trop grand pour toi, pour les femmes de ton monde, mais il convient parfaitement aux femmes de Marana. Et j'adore ce bijou.

— Pourquoi vous m'aimez bien? M'inquiété-je. Après tout, vous n'êtes que des femmes, vous n'avez pas besoin d'hommes.

— Non, mais nous aimons les mâles bien faits comme toi, nous ne sommes pas asexuées. Et le plus agréable, c'est la domination, tu es subjugué par moi, tu es prêt à tout, et moi, je te contrôle comme cela, les femmes contrôlent toujours grâce à ton sexe. C'est toi le sexe faible, en érection, tu ne sais qu'obéir, avec l'espoir que tu puisses soulager la pression.

Elle a raison, me dis-je dans un sursaut de lucidité, mais cela n'a pas d'importance.

— Les Mars préfèrent que les mâles utilisent leur bouche, mais tu peux faire l'amour, montre-moi comment tu fais.

C'est vraiment une parole humiliante, surtout qu'elle se place sur le dos, et je dois aller entre ses cuisses. Mon sexe pénètre le sien. Comme moi, son corps magnifique et ultra-féminin est dépourvu de tout poil. Son sexe s'ouvre, et je m'enfonce en elle. La différence de taille est telle que je n'ai rien pour m'agripper, je ne peux même pas m'étendre. Elle sourit et m'aide à m'installer. Cette grande femme semble m'apprécier, elle est sévère, elle veut me voir à ses pieds comme un esclave, mais je lui suis très cher.

Sa respiration s'accélère, son sexe est adapté à la taille du mien, et je peux lui faire l'amour. Elle ne met pas longtemps à jouir et me pousse hors d'elle pour récupérer. Pas longtemps, elle s'assied et me regarde de sa hauteur. Elle a retiré son soutien, elle est complètement nue. Sans rien dire, elle attrape mon poignet droit et me tire contre elle. Je suis debout contre elle, et elle m'embrasse.

— Tu es un amant merveilleux, tu es un excellent esclave. Les déesses t'ont créé parfait pour les Mars.

Je ne pensais pas avoir fait quelque chose d'exceptionnel. En tout cas, il est certain qu'elle ne me flatte pas. D'un coup, elle me pousse sur le dos et elle revient sur moi. Alors, elle s'empale sur moi, et se laisse aller de tout son poids. Elle est vraiment lourde c'est géante, elle est si grande alors que mon sexe est en elle. Sans attendre, elle prend mes deux poignets et les cale dans une seule main, puis monte et descend sur mon sexe, chaque fois de la pointe à la base. L'anneau qui serre mes testicules rend les choses encore plus terribles, plus excitantes. Elle jouit encore et encore, ne me laissant aucune occasion de le faire moi-même. Elle m'utilise, je pourrais être une poupée, je n'ai pas le droit de bouger ou de prendre une initiative.

A un moment, elle se retire, elle a pris son pied je ne sais combien de fois. Elle me prend dans ses bras, assise sur le bord du lit, et me coince entre ses seins, puis me masturbe. Elle me vide en fait. Le but n'est pas de me donner du plaisir, mais de soulager la pression, comme elles font souvent. De vider tout, elle va même plus loin que toutes les autres puisqu'elle le fait dix fois.

Je me réveille seul. C'est la première fois que je suis seul depuis un certain temps et je regarde l'anneau qui a été placé sur moi. C'est comme un seul tube, il est en or, mais c'est doux, et il n'y a pas d'ouverture, seulement un anneau pour y accrocher une laisse. Dire qu'on me promène ainsi, tenu en laisse par les testicules. Je me lève, assez collant de transpiration et sors de la chambre. Je vais d'abord sur la terrasse pour me doucher. Et puis je retourne à la grande salle. Ce matin, elle est encore bondée de femmes noires. J'aperçois les cinq guerrières vêtues de cuir noir et vais à leur rencontre.

— Tu as bien dormi? Me demande T'Asha.

— Oui.

— Appelle-nous « maitresse », l'intime-t-elle, c'est notre titre. Les guerrières doivent être appelées « maitresse ».

— Oui maitresse.

— Mange, nous allons bientôt partir.

Elles me regardent avaler du pain et du fromage, ainsi que le jus de fruits. Puis, nous allons aux écuries et elles sellent les cheveux et préparent les deux autres pour transporter les sacs. Les chevaux sont sortis sur la place bondée.

Alors, elles montent à cheval. Elles culminent si haut, sans doute vers six mètres. C'est dingue, et impressionnant. Je me sens minuscule. T'Asha fait tomber une longue chaine en or.

— Arno, accroche la à ton bijou.

— Ici? M'inquiété-je.

— Arno, obéis tout de suite, sinon tu vas le regretter! Je ne plaisante pas.

Rapidement, j'accroche le bout de la chaine en or entre mes cuisses. Elle commence à tirer et nous avançons lentement dans la foule. Les cavalières se placent autour de moi, T'Asha en tête qui me tire, les autres se placent en rang autour de moi, les deux de derrière tiennent les deux chevaux blancs. La foule de géantes noires s'écarte pour nous laisser passer.

Quelle humiliation! Nu enchainé entre ces guerrières, entre ces centaines de géantes noires qui me regardent et m'observent pendant que je passe, le seul et unique mâle de l'île, traité comme un esclave. Je ne me suis jamais senti aussi petit et misérable qu'en ce moment. Mais personne ne fait attention à mes états d'âme.

— C'est ton rôle, fait la voix de la déesse à l'intérieur de ma tête. Tu es ici par ma volonté. Accepte ta nouvelle vie. Tu as redonné le pouvoir à mes filles, et tu vas redonner le pouvoir aux femmes des villages du Nord.

— Mais que dois-je faire?

— Obéir. Tu accompagnes mes guerrières, tu obéis c'est tout. Comme un bon petit mâle.

— J'aimerais vous revoir.

— Tu me reverras. Continue à m'adorer.

La présence divine est partie. Je regarde autour de moi, je ne vois que des pattes de juments, et plus loin les jambes des centaines de femmes géantes qui déambulent dans la ville. Nous passons un pont et arrivons sur la partie est de la ville, pour bientôt prendre un chemin qui va vers le nord et qui semble longer la rivière qui rejoint le Temple Doré.

Nous avançons ainsi un bon kilomètre, puis T'Asha arrête la colonne et me tire auprès de son cheval, elle se baisse et me soulève pour m'installer devant elle, à califourchon sur la grande celle.

— Ce sera mieux comme ça, me dit-elle en faisant avancer son cheval.

— La déesse m'a parlé, lui annoncé-je ravi.

— Et que t'a-t-elle dit?

— Que je devais accepter mon rôle, ma nouvelle vie. Que je devais vous accompagner et vous obéir. Et je lui ai demandé pour la revoir, elle m'a promis que je la reverrais.

— Bien sûr, tu es promis à rester avec elle. Tu es son esclave.

— C'est tout nouveau pour moi, et parfois difficile, mais j'aime beaucoup la situation, je me sens fait pour cette vie, être tout le temps nu avec vous.

— Je l'avais bien deviné, tu étais celui choisi par les déesses. Comment te sens-tu?

— Bien.

— Tu es content, tu es le seul mâle de l'île. Tu as toutes les femmes pour toi tout seul.

— Je ne crois pas que je les aie. C'est plutôt toutes les femmes qui m'ont, réponds-je.

— Tu as raison, mais es-tu content d'être le seul mâle? Tu aimes cela, non?

— Oui, j'adore. Je ne me suis jamais senti aussi heureux. Je voudrais que cela dure toujours.

— Mais cela va durer toujours, bel esclave, ne t'en fais pas. Tu es en notre total pouvoir, tu n'as plus le choix de ton avenir désormais.

Depuis que je suis sur la selle, nous avançons beaucoup plus rapidement. Je pensais aller vers le nord, mais à la croisée de chemins, elles bifurquent vers l'est et continuent jusqu'en fin d'après-midi. T'Asha désigne un endroit pour passer la nuit.

Ces femmes guerrières semblent bien connaître la vie de brousse. L'une d'elles s'occupe tout de suite des chevaux, retire les selles et les brosse, donne à boire et à manger dans la clairière. Les chevaux sont laissés seuls, non attachés.

Deux autres s'occupent des tentes et du bivouac. T'Asha m'ordonne d'aller chercher du bois mort pour le feu. Je n'ose trop m'éloigner, cette partie de la jungle est fort différente de ce que j'ai vécu, une autre végétation, d'autres animaux. Je n'ai pas envie de tomber devant n'importe quoi de géant. Je ramène plusieurs fagots en plusieurs fois. Le camp est prêt et une femme allume le feu. Elles ont retiré leur combinaison de cuir noir pour leur tunique blanche, comme sur la route de Mar'Salla.

Une seule d'entre elles, Cor'y a gardé ses vêtements, elle est de garde cette nuit.

— Pourquoi vous faut-il quelqu'un à la garde? Demandé-je

— C'est notre protocole, même s'il n'y a personne qui va nous attaquer. Nous devons nous préparer à la guerre.

— Contre qui?

— Contre le reste du monde.

— Mais vous n'avez que des épées, ils ont des bombes et des fusils, des avions.

— Nous avons la vraie magie divine et la magie des éléments. Nous sommes invincibles. Regarde.

Elle appelle Cor'Y et prend une épée, puis la frappe. La tenue de cuir noir rejette le coup, comme bloqué et amorti.

— Notre magie empêche toute la mécanique et l'électronique de fonctionner. Les minables petits mâles humains vont devoir se battre à l'arme blanche comme nous. La magie transforme tout le carburant en eau. Nous sommes capables de tout. Ce sera juste agréable d'aller ainsi à la guerre.

— Pourquoi voulez-vous la guerre?

— Pour rétablir l'ordre de l'univers.

— Quel ordre?

— L'ordre originel. Au début, les femmes dominaient, et les Mars dominaient le monde en harmonie, malheureusement, nous avons laissé les mâles se développer et organiser la société en patriarchie. Ce ne sera plus le cas. En attendant, ton rôle ce soir, c'est de traiter nos pieds. A genoux, et masse mes pieds.

Je commence ma tâche, masser ces grands pieds. Elle a de très beaux pieds, mais ils font sans doute cinquante centimètres de long, mes mains semblent toutes petites sur ses membres. Je masse du mieux que je peux, comme j'ai appris, et elle me laisse ainsi un bon quart d'heure avant de me faire masser les pieds de sa voisine, Vanah. Après le deuxième massage, je reçois à manger et à boire. Et ensuite, je me retrouve à nouveaux aux pieds des deux autres. A la fin du repas et des massages,

— Pendant les jours qui viennent, tu apprendras à nous servir. Tu auras un peu plus de travail. Pendant ce temps, nous te parlerons de l'histoire de Marana et de nos coutumes. Il faudra que tu connaisses bien tout avant de retourner chez toi.

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