Maîtrise De Genre : Épisode 07

BÊTA PUBLIQUE

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Cette soudaine apparition déstabilisa Allan, qui s'interrompit en plein geste.

_ Je... bonjour Monsieur... Mademoiselle...

Le Maître s'était levé.

_ Bonjour, Allan, ravi de vous rencontrer. Installez-vous sur le fauteuil.

Il indiquait d'un geste impérieux le meuble ou Mélanie était assise précédemment. Allan s'y installa en bafouillant quelque chose, les yeux toujours attirés par ce tissu rouge. Mélanie se fit la remarque que son mari avait l'air de planter, tel un vieux modem, face à cette situation. Il cherchait quelle place, quelle posture occuper. Comme les difficultés de concentrations que lui occasionnait Adelyne l'empêchaient de formuler une réponse plus construite que des phrases bateaux, il s'exécuta sans grande résistance. Mélanie s'apprêtait elle-même à s'asseoir, mais le Maître l'interrompit d'un geste :

_ Mélanie, un verre pour Allan. Et profites-en pour nous resservir. Oh, et ajoute un couvert.

Elle se figea et, rougissant un instant, lança un regard à Allan. Homme quelque peu possessif, il n'aimait habituellement pas qu'on parle sur ce ton à sa femme en sa présence. Visiblement surpris, il avait l'air d'être en proie à une lutte interne, ne sachant apparemment pas comment réagir. Cette tension s'interrompit lorsque Adelyne, de sa voix la plus candide, capta à nouveau son attention en lui demandant quelle était sa profession. Reprenant une contenance, Allan sembla chasser le problème initial de son esprit pour se concentrer sur cette question moins difficile. Réalisant sans grande surprise qu'elle ne recevrait pas d'aide de ce côté, Mélanie fit demi-tour pour se rendre dans la cuisine.

Elle commença par dresser un couvert de plus. Pourquoi un seul couvert, d'ailleurs? Elle n'avait dressé la table que pour un tête-à-tête, auquel Allan et Adelyne s'étaient ajoutés. Sans doute une erreur du Maître. Se sentant docile, elle obéit cependant à l'instruction, et n'ajouta qu'une assiette à la table du salon, ignorée par ses convives qui discutaient agréablement. Elle partit ensuite préparer quatre nouveaux cocktails. Alors qu'elle s'éloignait, elle entendit son Maître poser quelques questions polies à Allan. Angoissée, elle décida de faire aussi vite que possible pour ne pas le laisser seul trop longtemps à la merci du dangereux couple.

Lorsque Mélanie revint dans la pièce, un plateau lesté de verres dans les mains, Allan présentait sa brillante situation professionnelle. Elle savait qu'il en était, à raison, plutôt fier, et que son exposé faisait toujours son petit effet en soirée. Alors que le Maître le regardait en souriant, Adelyne ne perdait pas une miette de leur échange, relançant de temps en temps Allan d'une question faussement innocente. L'hôtesse posa le plateau sur la table basse, et servit un verre à chaque convive, débarrassant au besoin les vides. Une fois tout le monde servi, Mélanie put enfin s'installer dans le second fauteuil, à côté de celui occupé par son mari.

Une fois assise, Mélanie tenta de suivre poliment la conversation. Très vite, elle croisa le regard d'Adelyne, qui le regard moqueur, lui tira imperceptiblement la langue. Une vague de trouble monta en Mélanie à la vue de cet organe. La quarantenaire se tortilla sur son séant pour essayer de dissiper ces pensées. Elle sentait avec une surprenante intensité chaque fibre du tissu tendu contre son corps, qui restreignait ses hanches, sa gorge et sa poitrine. Il fallait qu'elle garde le contrôle.

Un cocktail plus tard, Mélanie sentait sa volonté de plus en plus fragile. Par deux fois, sa cadette l'avait surprise à regarder d'un peu trop près ses formes, qui attiraient déjà tant le regard de son mari. L'hôtesse se convainquit que la fixation qu'elle faisait sur ce corps ne pouvait être autre chose que le fait de la jalousie. C'est alors que le Maître, coupant Allan au milieu d'une phrase, se leva sans prévenir et annonça naturellement la suite des évènements.

_ Passons à table.

Adelyne se leva souplement, comme si ç'avait été un simple étirement, et lui emboita le pas en entraînant Allan dans son sillage. Mélanie suivit le groupe, sentant avec une incroyable acuité le tissu de son chemisier frotter contre la pointe de ses seins, dure comme du marbre.

La table rectangulaire était dressée au centre de la salle à manger, entre les canapés où le groupe avait pris l'apéritif et la grande fenêtre par laquelle Allan avait habilement réussi à se faire remarquer. Il faisait maintenant tout à fait nuit dehors, et, comme l'intérieur de la maison était très bien éclairé, la vitre ne faisait que refléter l'intérieur de la pièce. Ce qui les rendait tout à fait visibles pour des voisins qui d'aventure auraient été tentés de regarder dans la direction de la maison.

Comme ordonné, trois couverts étaient dressés: un en bout de table, et les deux autres de chaque côté du rectangle de bois brut, face à face. D'un mouvement fluide et continu, le Maître s'assit en bout de table, avec un naturel qui aurait pu faire croire à une habitude consommée. D'un geste, il indiqua à Adelyne de prendre place à sa droite. Allan s'installa donc à sa gauche, en face de la jeune femme. Mélanie constata qu'il faisait un effort de volonté important pour essayer de faire remonter ses yeux jusqu'à ceux de la stagiaire... avec sans grande surprise un succès des plus mitigés. La quarantenaire se retrouva alors toute bête, gênée, seule personne debout devant cette tablée. Afin de repousser le moment où elle devrait demander où s'asseoir, et sentant la pression née de l'attention du groupe sur ses épaules, elle partit chercher l'entrée et le vin.

À son retour, la conversation sur le métier d'Allan s'était tarie. Celui-ci, dans un effort surhumain, réussit à mobiliser la partie de son cerveau qui n'était pas encore saturée par les formes mises en avant par le tissu très tendu de la robe d'Adelyne. Il relança donc la conversation d'une question au Maître :

_ Mais dites-moi, heu... (il dût se rendre compte qu'il n'avait pas retenu son nom, car il bafouilla un petit peu) Et vous, vous êtes dans quel domaine?

Le Maître eut un de ses sourires fins, avec un regard qui trônait quelque part entre la menace et la malice. Adelyne et Mélanie retinrent leur souffle en cœur, brusquement très concentrées. Elles ne savaient rien sur leur Maître, et cette question avait déclenché en elles une vague de curiosité - en plus bien entendu des sensations déjà suscitées par sa présence. Conscient de son effet, le dominant se laissa aller en arrière sur sa chaise et, faisant d'un geste signe à Mélanie de poursuivre le service, répondit en ces termes :

_ Oh, je m'occupe. J'ai des activités plus ou moins... lucratives. Mais pour répondre à votre question, Allan, je suis dans le domaine du dressage.

Les deux femmes sentirent un frisson de désir les transpercer à ce simple mot. Mélanie déposa l'assiette qu'elle servait à ce moment un peu brutalement sur la table, devant Allan. Son regard croisa celui d'Adelyne au moment où ce frisson les traversait toutes deux. Mélanie sentit ses cuisses se presser l'une contre l'autre. Son mari lui eut l'air un petit peu surpris, comme s'il ne comprenait pas une plaisanterie. Il renchérit donc :

_ Le dressage. Vous vous occupez de chiens? De chevaux? C'est amusant, je ne vous voyais pas là-dedans.

_ Une erreur très commune, mais généralement vite rattrapée, répondit-il en lançant à Mélanie un regard brûlant au moment où celle-ci déposait son assiette devant Adelyne. Celle-ci étouffa un rire cristallin qui donna à Mélanie une bouffée de colère, ou une bouffée d'autre chose? Sentant son visage s'empourprer, elle repartit à petits pas précipités vers la cuisine, afin de se saisir de l'assiette de son Maître et de la carafe de vin qui décantait.

Allan fut un peu surpris, pas certain de comprendre ce sous-entendu si évident pour les autres convives. Voulant sauver la face, il poursuivit ses questions :

_ Mais je ne comprends pas. C'est votre métier?

_ Plutôt une passion, répondit le Maître avec un sourire plus franc. J'exerce essentiellement par plaisir, ajouta-t-il en posant sa main sur la cuisse d'Adelyne, qui rosit de fierté.

Allan, comme souvent quand il était dans le brouillard, décida de ramener le sujet à des problématiques qui lui étaient compréhensibles. Et par compréhensible il fallait entendre pécuniaires. Mélanie, suite à la dernière interaction avec son Maître et d'Adelyne, avait pour le moment à peu près totalement oublié la présence d'Allan. Saisie d'un élan de jalousie face à l'attention que recevait sa cadette, elle plaça l'assiette de leur dominant d'un geste vif devant lui, essayant, maladroitement, de lui présenter ses atouts afin de détourner son attention de cette intoxicante beauté blonde.

_ Je comprends... Vous dressez des animaux de compagnie, c'est ça.

_ C'est une façon de le dire. Faisant de la main un geste pour indiquer à Mélanie de s'éloigner de lui, le regard toujours braqué sur Allan. Honteuse, elle s'exécuta docilement.

_ Pour des personnes riches, j'imagine? Ou pour le cinéma?

_ Ça pourrait, mais ça ne m'amuse pas beaucoup de travailler sur commande. Je me vois plutôt comme un artisan, un artiste.

_ Je voit, dit Allan qui ne voyait décidément rien. Mais alors, vous dressez un type d'animal particulier?

_ Je me spécialise dans les mammifères. Plus ils sont intelligents, mieux ça marche.

_ Ah, c'est... c'est intéressant, dit Allan en cherchant de l'aide en direction des deux femmes, qui l'ignoraient, suspendues aux lèvres de l'homme en bout de table. Leur corps tendu dans une posture similairement troublante. Décontenancé, il se tourna vers la pire des solutions, l'humour :

_ Dommage que ça ne marche pas sur les jolies filles, n'est-ce pas?

_ Vous seriez surpris.

Allan fut secoué d'un grand rire forcé. Les deux femmes ne riaient pas, elles, tendues comme deux arcs après ces mots. Adelyne avait un sourire rayonnant, Mélanie, une lueur affamée dans le regard.

_ Allons, un peu de sérieux Monsieur... Monsieur, vous n'allez pas me faire croire que vous dressez des gens!

Alors qu'Allan riait tout seul de sa réponse, Mélanie, qui avait fini de servir l'entrée et le vin, se tenait debout à côté de la table. Elle se balançait d'une jambe à l'autre, sans savoir où se mettre. Sans savoir comment occuper ses mains et ses pensées maintenant que la première partie du repas était servie. D'un simple geste du doigt, son dominant lui indiqua le sol, à côté de sa chaise. Elle vint se placer, pratiquement au garde-à-vous à côté de son Maître, un peu en retrait derrière celui-ci comme le faisaient les servantes dans un de ces films du siècle dernier. Allan aurait pu le remarquer mais, au moment où son regard était attiré par ce mouvement, Adelyne éclata de rire, comme si elle trouvait la remarque de ce dernier désopilante, et lui effleura la main de la sienne, captant immédiatement toute son attention. C'est elle qui reprit la parole pour finir de le distraire :

_ Allons, Allan, un petit peu de fantaisie? Vous ne croyez vraiment pas que mon ami puisse s'occuper de discipliner une personne?

Se sentant ainsi valorisé, Allan saisit cette occasion pour briller.

_ Non, je sais bien que ça ferait rêver des pervers, mais dans la réalité c'est impossible. Catégoriquement impossible. Et quand bien même, comment vous y prendriez vous?

Un silence tendu s'étala sur quelques secondes.

_ Je ne peux pas révéler tous mes secrets. Mais tout le plaisir consiste à maîtriser la personne en la ramenant à ses deux leviers : la récompense et la punition.

_ Je ne comprends pas.

_ Je détecte chez les sujets ce qui les fascine. Et ce qui les effraie.

_ Vous pensez que les gens se laissent juste faire?

_ Oh, oui. Il faut juste les empêcher de trop réfléchir.

Allan eut un mouvement de recul, un début de défiance sur le visage, semblant prêt à enfin réagir. Adelyne ,répondant à un regard lancé par son Maître, se leva et, d'une démarche experte, fit le tour de la table, attirant de son séant les yeux du mâle très perturbé. Après avoir contourné le meuble par son plus long côté, elle poussa une chaise contre la sienne, et s'assit entre les deux hommes, son épaule touchant celle d'Allan, son parfum l'étouffant de suggestions. Comme il semblait avoir perdu sa langue, le Maître poursuivit son exposé :

_ Il s'agit de comprendre ce que désire le sujet au plus profond. Paradoxalement, le meilleur moyen de soumettre une personne est de la forcer à faire ce qu'elle désire déjà.

Adelyne, qui avait commencé à caresser doucement le torse d'Allan, se retourna vers le Maître, approchant par un accident très opportun son décolleté des yeux de sa victime. Toujours plus perturbé, il balbutia :

_ Mais ce... ce n'est pas de la soumission, alors? Si la personne désirait... voulait... enfin...

_ Justement, c'est l'astuce. Connaissez-vous le concept d'hybris?

Quand bien même Allan aurait connu le terme, l'envoûtante anatomie qui dansait sous ses yeux l'aurait empêché de mobiliser sa mémoire. Faussement inconsciente de son effet, Adelyne joua la candeur et leva la main pour répondre avec un adorable empressement :

_ Moi, je sais! Il s'agit d'un terme grec, qui désigne l'attirance irrésistible pour la démesure, l'orgueil, l'excès... pour l'absolu. C'est ce sentiment qui attire les gens, les aiguillonne, les pousse à toujours vouloir aller plus loin. À désirer l'interdit, le scandaleux. Le honteux. L'inadmissible.

Lorsqu' elle avait prononcé ce dernier mot, tout son corps s'était fait vibrant de gourmandise. Le Maître lui sourit.

_ C'est exact, Adelyne. Et cette hybris va être un fabuleux outil pour contraindre tout sujet à se jeter dans une servilité... volontaire.

_ Comment ça?

Le Maître fixa ses yeux sur le visage d'Allan. Les deux femmes retinrent involontairement leur souffle.

_ Je vais vous demander un effort de projection. Imaginez que vous ressentez cette hybris. Ces désirs insoutenables, inacceptables qui vous dépassent. Qui vous font mourir de culpabilité et d'envie depuis des années. Et auxquels vous rêvez en secret de succomber totalement. Choisissez celui que vous préférez : soumission, infidélité, homosexualité, humiliation... ou bien tout autre chose.

Les trois auditeurs respiraient de plus en plus fort, suspendus chacun à se manière aux lèvres du dominant. Comme Allan restait coi, c'est Adelyne qui, proche de la transe, murmura une réponse :

_ Il visualise très bien.

_ Parfait. Imaginez maintenant que je suis capable de capter ce désir en vous. De l'agiter sous votre nez. De vous faire comprendre que la seule chose qui vous en sépare... C'est votre volonté.

Allan, le visage irrésistiblement aimanté vers cette poitrine qui ondulait toujours sous ses yeux, répondit comme à bout de souffle :

_ Je l'imagine.

_ Et bien, si je cherchais à vous dresser, il me suffirait de vous faire sentir que, d'un ordre, j'ai le pouvoir de vous faire succomber à vos propres désirs. En échange de votre absolue soumission. De votre totale obéissance. Dans ces hypothétiques circonstances, vous pensez que vous seriez capable de résister?

Les trois sujets fascinés étaient bien loin de pouvoir répondre. Sans transition, le Maître lança à Mélanie d'une voix qui lui fit l'effet d'un métal chauffé à blanc :

_ Accroupie.

Mélanie s'exécuta sans réfléchir. Avant même d'avoir pris conscience de l'ordre, elle sentit ses genoux se bloquer dans la position susmentionnée. Ses fesses frôlaient à présent le sol. Sortant de sa torpeur, Allan la regarda avec des yeux ronds. Et Adelyne avec le sourire le plus carnassier qu'elle ait jamais vu. L'hôtesse rougit, sentant les courants d'air caresser sa vulve offerte à tous les vents dans cette position dégradante. Toute son anatomie s'était embrasée. Elle se délecta de la tension dans les muscles de ses cuisses, qui la maintenaient dans cette position si inconfortable. De ses tétons qui décidément n'avaient jamais été aussi durs ni aussi sensibles. La sensation dans sa nuque, alors qu'elle devait maintenir le regard vers le haut, en direction de son Maître qui lui jeta à peine un œil satisfait. Elle ressentit alors une goutte brûlante de fierté noyée dans un irrésistible océan d'humiliation. Son corps était en ébullition.

Allan, quant à lui, releva les yeux vers le Maître, s'apprêtant à parler. Mais Adelyne choisit ce moment pour lui embrasser le cou, puis lui mordiller le lobe de l'oreille. Mélanie, de là où elle était, vit très bien la main de sa cadette descendre sous la table, et frôler à travers le pantalon la bosse qui y avait timidement poussé, comme elle avait pu elle-même le faire le matin même. Elle ressentit une certaine jalousie. Mais dans sa position, il lui aurait été difficile de l'exprimer. Imperturbable, le Maître continua sa démonstration.

_ Vous vous en doutez, tout le doigté consiste à deviner ce que la personne désire. Ce qu'elle désire au plus profond d'elle. Dans son intimité la plus secrète. Qu'elle n'a jamais osé demander à personne. Car cela contrarie ses croyances, ses convictions, son amour propre. Les interdits sociaux. En d'autres termes ,les tabous. Pour les personnes les plus simples, souvent des hommes, il suffit alors d'en faire une récompense. Et elle se trouve prête à tout pour obtenir cet acte dont elle meurt d'envie.

Le dominant jeta un regard amusé à Allan, qui acquiesçait sans bien comprendre. Adelyne, d'un geste d'experte, avait glissé sa seconde main sous la chemise du pauvre mari, et semblait pincer son téton. L'homme lâcha un petit gémissement étouffé, de plaisir et de douleur.

_ Mais pour des sujets plus intéressants, la récompense ne suffit pas, car la personne a trop intellectualisé ce désir honteux. Elle a maudit son fantasme si fort qu'elle ne peut pas accepter de simplement le demander, le vouloir et s'en délecter. Non. Pour ces sujets supérieurs, il faut passer par la punition. N'est-ce pas, Mélanie?

Il tendit négligemment son bras vers Mélanie, la paume offerte à sa bouche. Fascinée, hypnotisée, Mélanie, sous les yeux d'Allan, se vit se pencher vers cette main et, comprenant instinctivement, la lécher doucement en fermant les yeux. Rouge de honte, elle sentait avec une totale acuité son liquide couler le long de ses cuisses ouvertes. Comme personne ne parlait, le Maître continua.

_ Tout l'art de la punition, c'est de menacer la personne de la forcer à réaliser ce fameux fantasme, à la fois inconcevable et irrésistible. De lui faire comprendre que ce sera la conséquence de sa désobéissance. Alors il suffit de donner des ordres amusants. Et la dominée va, à son rythme, à chaque tentative d'insoumission, se voir remettre à sa place par sa propre jouissance. Jusqu'à ce que son cerveau soit saturé de plaisir, et que l'obéissance devienne pour elle la plus désirable des options. Plus la personne essaie de résister, plus elle sombre vite. Vous pourrez demander à Jeanne, à l'occasion. Et à propos de punition...

Adelyne s'affairait toujours plus sur le torse d'Allan, dont elle avait déboutonné la chemise, et dont elle mordillait maintenant férocement les tétons. Plusieurs suçons étaient apparus sur sa nuque, et son visage évoquait un mélange d'extase et de terreur. Le Maître se leva et, prenant doucement Mélanie par les cheveux, la redressa avant de la pencher à plat ventre sur la table, les jambes touchant à peine le sol.

_ Cette jeune femme a essayé de me désobéir, ce soir. De me priver du plaisir de te rencontrer. Ce n'est pas très gentil. Tu es bien d'accord, Allan?

L'intéressé, à peine capable à ce stade de reconnaître son nom, releva la tête au prix d'un effort intellectuel insoupçonné. Mélanie vit le bras droit d'Adelyne, celui qui plongeait sous la table, se tendre. Le haut du corps d'Allan se raidit brusquement, et il répondit dans un gémissement de plaisir :

_ Oui... pas très gentil.

Le Maître rit. Relevant la jupe de sa soumise, exposant son joli cul à Allan, Adelyne et à toute personne qui aurait pu regarder par la fenêtre. Elle sentit l'air frais sur ses fesses. Ses seins, écrasés contre la table. Ses tétons qui frottaient contre la rugosité du bois. Son clitoris totalement exposé. Le froid de la table contre son visage. Elle croisa le regard de son mari. Il semblait désemparé. Elle s'en foutait. Elle brûlait de désir. À sa surprise, le Maître commença par caresser doucement sa vulve de ses doigts, frôlant les endroits les plus sensibles. Mélanie, sans cesser de fixer Allan, hoqueta de plaisir et de surprise, une lubricité coupable sur la bouche.

Malmort
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