Professeures Bizutées - 5/8

Informations sur Récit
Une année scolaire de quatre professeures bizutées.
7.4k mots
4.69
9.4k
5

Partie 5 de la série de 8 pièces

Actualisé 06/13/2023
Créé 10/01/2022
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Cette histoire est complètement imaginaire, de l'ordre du fantasme. Les personnages sont fictifs et majeurs. Les violences faites aux femmes sont condamnées par l'auteur. Si vous n'aimez pas les situations de contrainte, d'humiliation, voire de viol, ne lisez pas.

QUELQUES PROTAGONISTES

/JULIE (anglais) la blonde

/AMELIE (français) la brune

/ELISABETH (physique) la grande

/JENNIFER (sport) = la rousse

/FRANCOIS professeur de latin

/DORON homme d'entretien

/THOMAS professeur d'histoire

/...

SAMEDI

/ELISABETH RAMPLANT

Xavier avait choisi d'informer Elisabeth RAMPLANT dès le samedi pour laisser monter la pression pendant le week-end.

Elle ouvrit la porte au facteur et signa l'accusé réception du petit colis. Surprise car elle n'avait rien commandé, elle nota qu'elle était bien la destinatrice, pas ses enfants, pas son mari. Encore de la pub, pensa-t-elle. Elle termina la préparation du repas de midi puis s'occupa du colis.

Elle trouva d'abord cinq grandes photos de ses deux enfants. Elle les consulta plusieurs fois, le cœur s'affolant au fur et à mesure de sa compréhension : ses chers bambins avaient été photographiés, à leur insu, en pleine opération de trafic de drogue. Il était évident qu'ils agissaient comme des pourvoyeurs. Son monde de certitudes des valeurs de l'éducation venait de s'écrouler. Qu'avait-elle fait pour mériter cette terrible punition?

La raison du prof de physique refit surface. Comment redresser ses enfants? Qui avait envoyé cette cochonnerie de courrier avec les photos? Certainement pas la police. Une lettre dactylographiée accompagnait les photos.

* Chère Elisabeth,

* Nous avons voulu te prévenir des bêtises que commettent tes enfants. Tu le sais, le trafic de drogue est considéré comme un crime. Ils risquent donc les assises et quelques années de prison.

* Comme tu en es maintenant informée, tu dois les dénoncer aux autorités sinon tu prends le risque d'être toi-même et ton mari accusés de complicité.

* A condition bien sûr que nous relations ces faits à la police!

* Nous te laissons imager les conséquences pour toute la famille.

* Nous acceptons de ne pas révéler ces délits aux flics, de nous taire. Cela te permettra de redresser la situation, de remettre tes enfants dans le droit chemin.

* Mais en contrepartie, tu deviens toi personnellement, notre bizute.

Le mot bizute, souligné dans le texte, la fit frémir d'horreur. Il était évident qu'elle allait faire l'objet d'un chantage.

* Nous échangeons notre silence contre ton obéissance totale. Tu vas devenir l'objet de nos exigences, l'objet de nos jeux, l'objet de nos fantasmes. C'est extrêmement simple : soit tu nous obéis au doigt et à l'œil, soit les photos partent à la police.

* Il n'y a pas de négociation possible. C'est ton cul et ta bouche contre l'avenir de tes enfants et de ton mari.

Elle eut besoin d'une pause dans la lecture. Elle se trouvait devant un effroyable dilemme : envoyer les enfants en prison ou protéger sa famille en se soumettant. Comme toute mère qui se respecte, elle savait bien que son choix était déjà fait. Elle en frémit de peur. Elle continua pour découvrir que le chantage émanait des professeurs auxquels elle s'était opposée.

* Tu deviens la troisième bizute du lycée, Elisabeth RAMPLANT.

* Julie est notre bizute Gros Nichons, Amélie est notre bizute Gros Cul, tu sera notre bizute Grosse Chatte. Aucun d'entre nous ne doute qu'elle soit charnue, les lèvres pendantes et poilues, avec une énorme touffe noire.

Elle se dit que ces types n'étaient que des ordures vulgaires ; elle n'osa pas se dire qu'ils avaient raison quant aux détails de son intimité. Dans son milieu, on ne s'épilait pas et on baisait dans le noir. Qu'aurait pensé son mari si elle s'était rasée la chatte!

* A partir de lundi, au lycée, toutes tes jupes ou robes seront fendues sur le devant, jusqu'à mi-cuisses. Bas et porte-jarretelles obligatoires. Culotte obligatoire mais descendue sous ton gros cul. Soutien-gorge obligatoire mais tes seins sortis au dessus des bonnets. Chemisiers de rigueur, pulls interdits. Manteau bas dès que tu es dans l'enceinte du lycée.

Elle frémit devant cette horreur vestimentaire.

* Dernier point Elisabeth RAMPLANT.

* Pour lundi, confectionne un écriteau de 20 centimètres de côté.

* Ecris sur un côté : Je suis la troisième bizute du lycée. J'obéirai à tous mes maîtres d'intégration.

* Ecris sur l'autre côté : mon nom de bizute est Grosse Chatte Poilue. Tout lecteur de ce côté du panneau peut me bizuter comme il le veut.

* Trouve une cordelette pour attacher le panneau à ton cou, dans ton dos.

* Tu as critiqué le bizutage, Elisabeth RAMPLANT... à tort!

* Car tu en vois déjà un avantage : tu vas pouvoir sauver tes enfants.

Elle se demanda si elle devait en parler à son conjoint. Ingénieur dans l'aéronautique, il était très strict, droit, inflexible. Il était capable d'envoyer lui-même les enfants se dénoncer à police, tant par colère que par morale. Elle devait donc aussi les protéger de son intransigeance. Elle décida de ne rien lui dire lorsqu'il rentrerait de déplacement la semaine suivante. Quant aux enfants, les débats auraient lieu le soir même.

Elle avait la journée entière pour préparer un lundi qui s'annonçait abominable.

LUNDI (4ième semaine) /MARS

/ELISABETH RAMPLANT /LE PROVISEUR

Elle arriva fière et digne à la porte du lycée bien avant l'heure de rentrée des élèves. Elle perdit de sa superbe dès qu'elle ôta son manteau tant le froid de l'hiver mordit cruellement ses seins sous le chemisier. Elle perdit encore de son assurance en sentant sa culotte glisser lentement sur les cuisses pendant la traversée de la cour. Elle termina son chemin de croix à la salle des professeurs, transie, honteuse, abattue. Et ça n'était que le début de son enfer.

Il n'y avait personne à cette heure matinale. Elle remonta sa culotte plus haut sur les cuisses. L'accès était facilité par la fente de la jupe. Elle prit ses directives dans son casier et partit à sa salle de cours. Elle s'engagea dans un long couloir en même temps que le proviseur arrivait de l'autre bout, en face. Leurs pas résonnèrent dans le calme du matin.

Il fut étonné de voir que madame RAMPLANT tenait son manteau à la main. Même si le lycée était chauffé, il ne faisait qu'une dizaine de degrés tout au plus. Puis il distingua la jupe fendue et même une jarretelle blanche qui se découvrait à chaque pas. Enfin, il lui apparut nettement que les seins étaient libres sous le chemisier blanc, montés hauts, les tétons durcis par le froid.

- Bonjour madame RAMPLANT, vous êtes matinale.

Elle répondit par un sourire forcé, invoqua du travail de préparation et continua son chemin. Mais le proviseur, encore sous l'effet de la surprise, se retourna vers elle et repéra le panneau dans son dos.

- Madame RAMPLANT... c'est quoi ce truc dans votre dos?

Elle stoppa et attendit flageolante qu'il finisse de lire.

- Bizute!!! Vous aussi... Ben mince alors, moi qui vous croyais opposée à ces méthodes! Vous me surprenez chère madame.

- C'est-à-dire... J'ai réfléchi et j'ai accepté la démarche de Xavier et François... Ils ont raison, le bizutage aide à s'intégrer dans un groupe... Je ne veux pas me sentir exclue, vous comprenez.

- Oui, oui, bien sûr, je comprends, répondit le petit homme rondouillard. De mon côté, j'en suis très content parce que je préfère avoir une équipe soudée. Mais... eh...pourquoi l'afficher dans votre dos? Les élèves vont le voir, vous ne croyez pas?

- Je sais, répondit-elle en baissant la tête. C'est-à-dire... ils ont... ordonné... que je laisse l'écriteau.

- N'en dites pas plus, J'ai compris. Ils sont terribles ceux-là. Mais au moins, vous serez bien intégrée au sein d'un groupe d'amis. Je préfère cela à votre rébellion récente, à vos menaces. Vous avez eu raison d'accepter le jeu. Je vous félicite.

Elle se dit que le proviseur était décidément un imbécile de croire en son volontariat. Il se dit qu'elle était vraiment une conne de ne pas voir qu'il se moquait d'elle. Il poussa le bouchon plus loin trop content de mettre la fière enseignante au mur de la honte.

- Vous allez avoir des moments très difficiles évidemment. Je pense qu'ils ne vous feront aucun cadeau compte-tenu de vos intimidations. A mon avis, vous serez sévèrement humiliée, surtout en public, je les connais les lascars!

Au fur et à mesure des mots, son visage blêmissait sous l'effet de la peur. Elle se rendit compte qu'elle n'avait pas vraiment jaugé les tourments qu'elle aurait à subir. Elle avait passé son week-end complètement stressée sur sa tenue si bien qu'elle n'avait pas imaginé d'autres conséquences. Elle était arrivée sûre de sa force de caractère, décidée à rester hautaine pour leur montrer leur bassesse. Le proviseur la mettait devant une terrifiante perspective. Elle allait payer très cher la liberté de ses enfants.

- Savez-vous ce qu'ils ont ordonné à Amélie? Non? Et bien elle doit toujours être nue sous son manteau. Et Julie, vous ne savez pas? Non?... Elle a dut faire son cours les seins nus. Ils sont terribles. Les plus durs sont Thomas et Xavier d'après ce que je sais, très vicieux ceux-là. Jusqu'où iront-ils?... Moi, de mon côté, tant qu'il n'y a pas de vagues, tant que personne ne se plaint, je laisse couler. Inutile d'intervenir dans des jeux qui contribuent à la bonne ambiance générale. Et puis comme vous êtes volontaire, raison supplémentaire pour ne pas m'en mêler, n'est-ce pas madame RAMPLANT?

Elle ne répondit pas, le regard au sol. Tout en parlant, il tournait autour de la grande Elisabeth.

- Je viens d'avoir une idée en voyant votre pancarte... Ils vous ont ordonné de la laisser à votre cou, je suppose?... Oui, c'est ça. Et bien, je vais vous donner une astuce pour obéir mais ne pas afficher votre accord... Je suis sûr qu'ils n'y ont pas pensé. Il suffit de retourner la plaquette!

Ce qu'il fit pour découvrir, tout surpris, le verso.

- Oh bon-sang, même ça ils y ont réfléchi! Les enfoirés!... Oooo félicitations! "Mon nom de bizute est Grosse Chatte Poilue. Tout lecteur de ce côté du panneau peut me bizuter comme il le veut" Génial! Vous n'avez pas froid aux yeux...

- Je n'ai pas le choix, finit-elle par dire, je suis... obligée de faire ça... C'est eux qui...

- Bien sûr, répondit-il mielleux, c'est pour votre bien et celui de notre école. Mais taisez-vous donc et montrez-moi cette Grosse Chatte Poilue!

Elle hésita puis comme il attendait bras croisés, elle obéit et remonta sa jupe.

- Très jolie madame RAMPLANT, très jolie. Vous êtes sacrément fournie! Quelle touffe! Pourquoi votre culotte blanche est en dessous, elle tombe?

- Je suis obligée... la mettre comme ça... toujours.

- Décidément, ces types sont vraiment au top niveau de la perversité. Reconnaissez qu'il faillait y penser... Je suis un fana des plaisirs dorés, vous connaissez? Non? Alors vous allez apprendre... Laissez couler de l'urine?

- Quoi... comment... ici?

- Ben oui, grande cruche, pas demain chez toi! Ici, tout de suite! Je veux que tu mouilles ta culotte blanche et que tu la gardes mouillée. Tu vas voir, c'est très désagréable. Allez, pisse donc.

Elle laissa couler quelques gouttes.

- Plus que ça, dépêche-toi, les gamins vont arriver.

La peur du monde fut plus forte et elle laissa un flot tremper complètement le tissu blanc, mouiller ses jambes et même ses pieds quand les gouttes rebondirent sur le sol.

- Bien madame RAMPLANT. Première épreuve réussie. Mais rassurez-vous, ce n'est pas fini. Bonne journée dans vos urines. Ah oui, j'oubliais, interdiction d'enlever la culotte et comme disent les enfants... pas essuie!

Il la planta là, jupe troussée, au milieu du couloir.

Elle fila à sa classe avant que les élèves n'arrivent. La culotte, alourdie par l'urine, glissait sur ses cuisses, aussi dut-elle la bloquer en appuyant sur la jupe. Elle marquait son chemin d'un filet humide tel les cailloux du Petit Poucet. Quand elle arriva à son bureau, sa jupe était mouillée devant et derrière. Elle remit son écriteau sur le bon côté.

Heureusement, elle n'avait que trois heures de cours ce jour là. Elle décida de coller un devoir à chaque classe ce qui lui éviterait se tourner pour écrire au tableau.

A chaque heure, chaque nouveau groupe de lycéens vécut un moment quasi surréaliste en découvrant madame RAMPLANT. Elle, habituellement debout pour assurer ses cours, toujours sévère, droite et fière, se tenait assise à son bureau, visiblement mal à l'aise. Autant, elle pouvait cacher sa jupe et ses bas, autant elle ne pouvait pas cacher sa poitrine. Ils virent tout de suite que les seins étaient portés en avant, les tétons marquaient le chemisier. Des filles expliquèrent aux garçons que leur chère professeure avait certainement sorti les globes du soutien-gorge, ce qui se justifiait par un gonflement du chemisier sous la poitrine. Nombre de jeunes mâles bandèrent, même pendant une désagréable interrogation écrite.

A midi, elle avait terminée sa terrible première journée d'enseignante bizutée. Elle attendit que la majorité eut quitté la cour et la traversa à son tour.

Derrière elle, deux paires de jumelles la pistaient depuis le second étage.

- Elle a gardé sa culotte mouillée, dit la première paire.

- Elle a gardé son panneau, dit la seconde paire.

MARDI

AMELIE /FERDINANT

Le mardi, Amélie donnait cours à la classe de Ferdinand, celui qui l'avait obligée à montrer son cul. Elle était anxieuse. Être toujours nue sous son manteau était déjà une torture alors se montrer était bien pire. Le garçon avait eu un comportement capricieux, intransigeant. Elle, qui pensait l'amadouer avec de bonnes notes et un comportement maternel moralisateur, en avait pris pour sa naïveté.

Les élèves entrèrent, contents de revoir Amélie. Tout le lycée savait maintenant qu'elle était nue en permanence sous son manteau. Ferdinand le marginal était devenu la vedette. On lui avait demandé comment il avait pu obtenir un tel comportement de la professeure ; il n'avait pas dévoilé les photos qui lui donnaient un avantage certain, tant sur Amélie que sur ses collègues.

Tout malin qu'il était, il avait compris qu'il pouvait se faire de l'argent facilement. Le pari lui avait rapporté exactement 275 euros. Il proposa à sa classe de lui verser 75 euros, soit 5 euros par la moitié des élèves et la belle Amélie montrerait à nouveau son gros cul.

Ils prirent place dans le calme. Ferdinand n'était pas présent. Elle se décontracta quelque peu et commença son cours. Elle osait maintenant marcher un peu plus souvent dans les allées pour aider les élèves mais ça restait peu fréquent.

Hélas pour elle, Ferdinand fit son apparition avec dix minutes de retard et avec un grand rouleau sous le bras. Elle reconnu, le cœur pincé, la carte de l'Europe. Elle comprit ce qui allait se passer. Elle ne pouvait pas renvoyer l'élève au proviseur pour cause de retard, il serait devenu encore plus exigent. Il ne s'excusa même pas et prit sa place préférée, seul à une table au fond de la classe, fier comme un paon.

Elle reprit difficilement ses explications en restant assise à son bureau. Elle interrogea successivement plusieurs élèves quand vint le tour de Ferdinand de répondre, ce qu'il fit fort correctement.

Plus tard, elle le vit pointer un index et montrer une allée entre les tables. La peur au ventre, elle se leva et s'engagea lentement, tenant à deux mains un grand livre dont elle lisait une partie. Arrivée au niveau de Ferdinand, elle lut un papier griffonné : "Allez remettre la carte au mur tout de suite." Elle l'implora du regard, il claqua des doigts avec autorité, elle prit la carte et s'en retourna au bureau tout en terminant sa lecture.

- Prenez une feuille maintenant... Répondez à la question suivante : quelle est la nature des relations entre l'Europe et l'ancien bloc de l'Est?

Quand les élèves eurent leur nez sur la copie, elle déroula la grande carte, attrapa l'anneau qui devait passer dans le crochet du mur, se retourna et leva les bras.

Mais c'était bien plus difficile d'accrocher la carte que de la décrocher. Elle dut s'y reprendre à trois fois pour y parvenir, baissant et remontant les bras.

Plusieurs longs Ouuuuuuuuu parachevèrent sa honte. Ca bandait ferme dans les pantalons masculins car Amélie avait un gros cul mais un beau cul.

Ecarlate, elle exigea le silence.

- Ca suffit, je ne veux plus vous entendre! Calmez-vous. Il faut que je vous explique ce qui se passe... Savez-vous ce qu'est le bizutage?

- Ben oui, mdame, c'est des épreuves pour les nouveaux dans une école.

- C'est exact, Hugo. Et bien vous devez savoir que je suis... bizutée. C'est pour cette raison que je... que je dois m'habiller comme... comme vous l'avez vu.

- Ca vous plaît madame, demanda une fille?

- Bien sûr que non, je n'ai pas le choix.

- Moi, je trouve que c'est bien, dit Hugo qui déclencha un rire général.

- Ca suffit!... Vous verrez si c'est amusant lorsque vous serez en première année de fac ou d'école d'ingénieur. C'est très difficile. Mon exemple doit vous servir de leçon pour comprendre que le bizutage est épouvantable. Le jour où vous pourrez, à votre tour, bizuter d'autres collègues, souvenez-vous de cette leçon.

- Sûr qu'on va s'en souvenir, rétorqua Hugo pour faire rire encore.

- Sortez d'ici! foutez-moi le camp!

Un autre garçon osa :

- Mais qui a décidé que vous êtes bizutée? Qui peut vous bizuter, madame?

- Et bien, ce sont les professeurs... Eux peuvent... peuvent le faire, répondit-elle en sentant le rouge remonter sur ses joues.

- Nous, on ne peut pas alors, continua l'élève?

- Certainement pas voyons, ce sont les anciens.

- Il y a quand même des limites, demanda Marine?

- Je ne sais pas... J'espère, répondit-elle avec un frisson d'horreur.

- Vous avez eu d'autres épreuves?

- Il suffit maintenant, rangez vos affaires, nous arrêtons le cours pour aujourd'hui. Je vous demande de garder cette discussion entre nous.

Elle se sentit un peu soulagée. En expliquant la cause de ses comportements, elle se dédouanait de perversités qu'on aurait pu lui attribuer. Elle était la victime. Cela eut un effet sur les filles qui savaient bien que ça pourrait leur arriver un jour. En revanche, pour la majorité des garçons, l'idée d'avoir une victime à se mettre sous la dent leur chatouillait l'entrejambe.

Quant à Ferdinand, il n'apprécia pas du tout. Lui le héro devenait le tortionnaire. Au regard des filles, il représentait le futur bizuteur auquel elles auraient un jour à obéir. Il venait de se voir réduire un privilège essentiel, celui d'humilier sa victime. Il quitta la salle vexé.

MERCREDI

/ELISABETH RAMPLANT

Ce matin là, Elisabeth RAMPLANT se préparait pour partir au lycée. Elle était en pleurs. Avec effroi, elle s'apprêtait à vivre sa seconde journée de professeure bizutée.

Elle avait revêtu la seconde jupe fendue qu'elle avait achetée les jours précédents. Elle n'en avait acheté que deux et elle le regrettait car celle-ci était fendue plus hautement que l'autre qui était au séchage après qu'elle eut été imbibée d'urine. Une culotte noire lui serrait les cuisses. Un soutien-gorge lui remontait les seins bien haut. Elle en avait trouvé un petit qui ne se voyait pas trop sous le chemisier.

Elle était furieuse à l'encontre de ses enfants. Leur faute l'avait conduite à devoir se plier à ce bizutage honteux. Son mari n'en savait encore rien. Comment allait-elle lui annoncer l'épouvantable nouvelle? Comment réagirait-il? Elle se couvrit de son manteau et partit à son calvaire avec la pancarte dans son dos : "Je suis la troisième bizute du lycée. J'obéirai à tous mes maîtres d'intégration."

Manteau sur le bras, elle arriva bien avant les élèves pour ne pas devoir traverser la cours avec la pancarte présentée à tous. Mais la malchance voulut qu'elle croisât deux étudiants au détour d'un couloir.