Chroniques Du Cheptel - Ch. 08

BÊTA PUBLIQUE

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Cette annonce fit l'effet d'une douche froide pour Estelle, lui coupant son plaisir. Elle réalisait qu'ils allaient la prendre en même temps, elle avait été stupide de penser qu'ils se contenteraient de la regarder. Hébétée, elle cessa d'enfoncer ses doigts dans son vagin, dévisageant les hommes en face d'elle. Victor la regardait durement, il avait déjà une belle érection, Vasseur avec son air libidineux, n'était pas en reste, il avait une bite courte mais large.

La petite voix dans sa tête qui lui disait de résister se faisait de plus en plus faible. Elle n'entendait plus que les voix des diablotins qui lui murmuraient des obscénités à l'oreille en jouant avec ses seins.

Victor avait un physique élancé, presque malingre, Vasseur était plus trapu avec une jolie musculature. Mais ce n'était pas leur physique qui l'intéressait, Estelle ne pouvait détacher les yeux de ces deux bites dressées pour elle, étrangement, elle se sentait flattée. Les hommes se rapprochaient d'elle quand elle se rendit compte, honteuse, que sa main avait repris sa masturbation comme si elle était dotée d'une volonté propre.

Nu comme un vers, Victor grimpa sur le lit. Il appréciait ce qu'il voyait, en particulier le regard éperdu et soumis de la favorite. Il savait qu'elle ne poserait plus de problème. « Tirez-vous les diablotins ! Vous la baiserez après ! »

Les petits diables, abandonnèrent à regret la poitrine d'Estelle pour laisser la place aux deux hommes. Victor saisi la favorite par les cheveux pour rapprocher sa tête de la sienne et l'embrasser à pleine bouche, en un long baiser qui fit baver son rouge à lèvre. Vasseur fit de même à son tour, ne laissant pas le temps à la jeune femme de reprendre son souffle. Le garde mordit doucement la lèvre inférieure de la fille, l'étirant légèrement quand il se sépara de sa bouche.

— « Pas la peine de faire des préliminaires avec cette salope ! » Décréta Victor sur un ton méprisant, s'allongeant sur le dos. « Allez grimpe sur ma bite, montre-moi ce que tu sais faire, Estelle-la-pute ! »

Silencieuse, Estelle avait abandonnée toute fierté, Elle se mit à califourchon sur le pubis du mage et guida avec sa main le sexe de l'homme, directement dans son vagin. La favorite senti le pénis de son violeur, de son amant s'enfoncer en elle, déclenchant une petite onde de plaisir. Confuse, elle ferma les yeux alors qu'une larme coulait sur sa joue. Elle senti une main calleuse se poser sur son dos pour la pousser brutalement en avant contre le torse de Victor. Ainsi positionnée elle offrait au garde, une vue parfaite sur la bite de Victor profondément enfoncée dans sa chatte, ainsi qu'un accès dégagé à son anus. L'instant d'après, elle ressenti une brûlure, le pénis du garde venait de forcer le passage de sa rondelle. Habituée à la sodomie, elle détendit son anus pour faciliter la pénétration de l'intrus dans son fondement.

— « Oh mon dieu... » Gémit Estelle, c'était sa première double pénétration, la sensation qu'elle avait d'être remplie des deux côtés lui donna le vertige. Vasseur se mit à lui pilonner le cul en l'insultant pendant qu'elle donnait de petits coups de hanche désordonnés sur le torse de Victor.

Les diablotins, assis sur le bord du lit commentaient l'action et encourageaient la favorite à bouger son cul. Stimulée par les insultes du garde et des diablotins, Estelle sentie monter du plus profond de ses entrailles, une vague de plaisir inédite.

La jeune femme gémissait et soupirait, la bouche entrouverte en une mimique sensuelle. Vasseur lui cassait littéralement le cul avec sa bite épaisse, ce n'était pas la plus grosse qu'elle s'était prise par-là, mais avec sa chatte remplie par la bite de Victor, ses sensations étaient décuplées.

— « J'ai l'impression qu'elle aime la queue cette chienne ! » Beugla Vasseur en tirant d'un coup sec sur la chevelure d'Estelle la forçant à redresser le torse. Elle cria de surprise, mais surtout de douleur, entre deux gémissements de plaisir.

— « Dis-nous que tu aimes ça, salope ! » Crachat Vasseur à l'oreille de la favorite, en resserrant sa prise sur ses cheveux.

Victor s'empara des mamelons gonflés qui ballotaient devant ses yeux, pour les pincer et les tirer implacablement vers lui. Infligeant une douleur supplémentaire à la superbe poitrine de sa victime.

Déroutée, Estelle croisa le regard cruel de Victor. A cet instant, elle eut peur en réalisant que cet homme la détestait vraiment. Sans la lâcher des yeux, le mage lui tordit vicieusement les tétons lui arrachant un nouveau glapissement.

— « J'aime ça monsieur ! » Se dépêcha-t-elle d'affirmer sans vraiment réfléchir à ce qu'elle disait.

— « Tu mérites chaque seconde du traitement que je t'inflige sale pute ! » Aboya Victor en continuant de lui tordre sadiquement les pointes de ses seins.

— « Aarg... Oui monsieur... Aïe... » Répondit instinctivement Estelle.

— « Et tu mérites chaque seconde ce qu'il va t'arriver ! » Continua le mage en relâchant sa prise sur les mamelons douloureux de la fille. Il l'agrippa par les hanches, lui donnant de vicieux coups de reins, pour mieux la défoncer.

— « Aïe... Oh... oui monsieur... oh mon dieu... Aïe... s'il vous plaît... moins fort... Oooh... oh... » Estelle, prise entre ces deux bites rageuses, avait l'impression de devenir folle. Des sensations violentes montaient à la fois de son rectum et de sa chatte, pour se mêler à celles douloureuses provenant de ses seins qui ballotaient de façon désordonnés. Les deux hommes la défoncèrent dans les règles pendant de longues minutes. La sensation enivrante d'être bourrée, fourrée comme une pintade, ne faiblissait pas, bien au contraire. Estelle n'était plus qu'une poupée de chiffon gémissante entre leurs mains.

— « Anh... ah putain, je viens ! Prend-ça favorite de mes deux !!! » Cria le mage en jutant au plus profond du vagin de sa victime. Estelle se mordit la bouche pour contenir son plaisir alors qu'elle se remplissait du sperme de Victor.

Quelques instants plus tard, après un ultime coup de rein, Vasseur joui dans le cul d'Estelle en émettant un râle, « Ah la vache, elle est bonne cette salope ! » Commentât-il, en empoignant à nouveau la chevelure de la belle pour l'attirer contre son torse et lui coller ses lèvres sur les siennes. Matée, la favorite lui ouvrit sa bouche et accepta ce long baiser fougueux.

La jeune femme du ensuite remercier ses deux amants, pour l'avoir si bien baisée, avant de nettoyer consciencieusement leurs sexes avec sa bouche. Une fois propre, les deux hommes commencèrent à se rhabiller rapidement. Ils discutaient entre eux, comme si elle n'était pas là.

Mord-fesses s'était rapproché d'Estelle. Allongée dans son lit sur le flanc, les yeux rougis, la favorite paraissait dans un état second. Le plaisir parti, elle se sentait coupable et surtout très sale. Elle évitait de regarder les hommes qui venaient de la violer. Mon Dieu, elle avait été violée ! Encore ! Pensa-t-elle... Mais Victor avait raison, elle le méritait. Cette pensée provoqua un émoi au plus profond de son sexe. Elle serra et desserra inconsciemment ses cuisses l'une contre l'autre, ce qui eut pour effet d'entretenir son excitation renaissante.

Le petit diable à la peau rouge caressa les cheveux de la belle comme on caresse un petit chien pour le féliciter. Estelle détourna la tête pour échapper à son regard. Elle savait qu'il allait abuser d'elle, qu'il allait la violer lui aussi. L'idée même qu'elle se fasse violer l'excitait et lui donnait en même temps la nausée. Etait-ce toujours un viol si elle y prenait du plaisir? Prise d'un léger vertige, elle pensa de nouveau qu'elle n'était qu'une roulure.

— « On dirait que c'est le tour des diablotins. » Annonça Vasseur en ricanant.

— « Qu'ils profitent de cette pute ! Elle n'est bonne qu'à ça ! » Décréta Victor d'une voix sinistre en se dirigeant vers la sortie.

— « A plus tard, ma belle ! » Lança joyeusement le garde en suivant Victor, claquant la porte derrière lui.

Le silence qui suivit le départ des deux hommes, fut de courte durée.

— « Est-ce que Sonny est au courant? » Hasarda Estelle en regardant avec méfiance le pénis en érection de Mord-fesses.

Du haut de ses soixante-dix centimètres, le diablotin était un peu plus grand que ses congénères. Sa bite rouge n'avait rien à envier à celle d'un homme moyen, elle était belle mais carrément disproportionnée par rapport à ses jambes maigrichonnes.

— « Est-ce qu'il est au courant, que tu as envie de ma bite? de sucer mon gros sucre d'orge? Tu crois que je ne te voyais pas, jeter des coups d'œil envieux sur mon pagne pendant toutes ces années? » Demanda sarcastiquement Mord-fesses, parfaitement conscient qu'Estelle était fascinée et horrifiée par son sexe, qu'il balançait nonchalamment sous ses yeux.

— « Non, il ne le sait pas encore. Tu sais bien que notre liaison télépathique a été rompue depuis son départ. Mais ne t'inquiètes pas, il le saura dès son retour. » Répondit Smordif avec un sourire méchant.

— « Mais si tu es docile et que tu fais ce qu'on te demande... » Continua Mord-fesses en se rapprochant un peu plus.

— « ...On lui dira que tu n'as pas eu le choix... » Renchérit Smordif en faisant courir ses doigts longilignes sur la cuisse de la favorite en remontant vers sa hanche.

— « ...Mais si tu es une vilaine fille, on lui dira quelle trainée tu étais, incapable de résister à la première bite venue... » Déclara Mord-fesse en écrasant sa bouche tordue sur la jolie bouche Estelle.

— « ...Alors maintenant tu vas nous baiser comme si ton avenir en dépendait... » Susurra à l'oreille Smordif en s'emparant de l'un des seins de la favorite pour le tripoter sans vergogne.

Estelle resta passive, pendant tout le temps que Smordif lui molestait les seins. Elle laissa la langue fourchue de Mord-fesses envahir sa bouche à la recherche de la sienne qu'il agaça et titilla en un simulacre de baiser torride. Docile, elle se laissa embrasser plusieurs fois par le diablotin, sa langue fourchue à la fois langoureuse et impérieuse lui donnait d'étranges et plaisantes sensations. Elle avait un léger goût de soufre et de quelque chose de plus doux, un peu sucré. Consciente qu'elle était à leur merci, elle commença à lui rendre ses baisers, d'abord timidement puis plus franchement.

— « ...Possible même qu'on ne lui dise rien, ça dépend de toi ma belle. » Dit Mord-fesse après son dernier baiser, prenant dans ses petites mains le visage de la fille pour planter son regard dans le sien.

— « ...Mais là, il va falloir que tu sois vraiment... vraiment... très salope... » Conclu Smordif en gobant l'un des mamelons de l'infortunée favorite pour le mordiller de ses petites dents pointues, faisant doucement gémir la fille,

— « ...Ça fait trois ans que tu te vantes d'être une bonne tailleuse de pipes, c'est le moment de le prouver ! » Conclu Mord-fesses sur un ton plus pressant, en rapprochant sa bite du visage de la favorite.

Estelle fit ce qu'il lui aurait paru impensable quelques jours plus tôt. Soumise, elle accepta presque avec ferveur le sexe du diablotin dans sa bouche. C'était la première fois qu'elle suçait une bite de diablotin, il bandait dur, vraiment dur. Une texture proche de la pierre, mais une pierre chaude, vivante qui laissait sur sa langue une sensation de picotement étrange. La jeune femme pompait le diablotin avec fougue, lui lançant de fréquents coups d'œil pour voir s'il appréciait son savoir-faire. Le petit diable à la peau rouge lui agrippait les cheveux, les yeux mi-clos, la bouche entrouverte, il poussait de petits grognements de satisfaction, donnant des coups de reins contre son visage, faisant balloter ses couilles contre son menton. Contente de voir que sa technique lui plaisait, elle repoussa d'un geste machinal une de ses mèches de cheveux, qui tombait devant ses yeux et redoubla d'efforts pour satisfaire le diablotin.

De l'autre côté, Smordif lui écarta les cuisses pour se glisser entre elles. L'instant d'après elle senti la bite du diablotin la pénétrer. Lubrifiée par ses sécrétions intimes et le sperme de Victor, il glissa facilement dans son vagin. Sa queue était au moins aussi dure que celle de Mord-fesses, elle avait l'impression qu'un gode de pierre chaude venait de la prendre. Estelle se cala imperceptiblement pour accueillir plus confortablement son petit amant.

— « Prends-ça, la pute ! » Dit Smordif en commençant à la limer comme un lapin, faisant des bruits mouillés, obscènes.

Comme pour sa bouche, une sensation de picotements envahie les parois de son vagin. L'espace d'un bref instant, elle perdit sa concentration sur sa fellation et recracha involontairement la bite de Mord-fesses. Le diablotin lui tira doucement mais fermement sur les cheveux en grognant de frustration. Estelle le reprit aussitôt en bouche et se remit au travail.

La sensation de picotement sur ses muqueuses était inconfortable mais pas douloureuse. Peu à peu, elle se changeât en chaleur, un peu comme si la bite des diablotins étaient enduite d'un piment doux. Elle sentait cette chaleur envahir sa langue, son palais puis toute sa bouche. La sensation n'était pas déplaisante en fait, elle se communiqua à son vagin qui se mit à chauffer rapidement.

Estelle se mit à ressentir plus intensément toutes les sensations de la bite de Smordif qui la baisait, qui la baisait si bien. Ses gémissements incontrôlés étaient étouffés par la bite dure qu'elle avait dans la bouche. Elle redoubla d'ardeur, pompant la bite de Mord-fesses, s'attardant sur son gland.

Elle a avait entendu parler de ce que ressentait une femme quand elle se faisait baiser par un diablotin, elle n'y avait pas attaché d'importance, mettant ses récits sur le compte de fanfaronnades de ces petits diables. C'était complétement différent de l'expérimenter soi-même, Estelle avait maintenant l'impression que sa chatte était en feu, subjuguée par ses sensations, elle donnait de petits coups de hanche pour baiser en retour le diablotin.

Oh mon Dieu, ils auraient dû me violer plus tôt, c'est trop bon ! Pensa Estelle, étourdie par ce qu'elle ressentait.

— « J'ai l'impression qu'elle aime ça ! » Annonça Smordif en la limant comme un possédé. « Putain qu'elle est bonne, j'vais pas tarder à juter ! »

— « Oui moi aussi. » Répondit Mord-fesses en sortant sa bite de la bouche d'Estelle. « Je vais jouir sur sa gueule ! » Précisa-t-il en se masturbant frénétiquement devant le visage de la belle.

Estelle libérée de son bâillon de chair, pouvait exprimer librement son plaisir. « ...Oooh... Ooh... Oooh... la vache... Ooh... oui... j'aime ça... Ooooh... oui...»

La bouche entrouverte, elle regardait la bite de Mord-fesse danser à quelques centimètres de ses yeux. Soudain, elle vit jaillir le premier jet de foutre du diablotin, il atterri sur son nez. Instinctivement, elle ouvrit plus grand la bouche pour tenter d'avaler le jet suivant. Il toucha ses lèvres et coula sur son menton, elle put en avoir un peu sur sa langue. Le dernier la toucha dans l'œil droit, l'aveuglant partiellement.

Quelques secondes plus tard, Smordif se soulageait dans son vagin en grognant. Estelle sentit le foutre chaud et épais du diablotin la remplir, lui provoquant un tsunami de sensations. Le feu dans sa chatte se communiqua à l'ensemble de son corps, un formidable orgasme montait en elle.

— « Oooh mon Dieu... OOooh... mon Dieu... OoooOoooOooOoooohh... Oouuuiii... » Cria-t-elle en se tortillant dans le lit, alors que le diablotin lâchait les dernières gouttes de sperme au fond de son con.

Smordif reprenait son souffle après l'effort qu'il venait de fournir. Il contemplait la favorite affalée dans le lit, son beau visage en parti recouvert du foutre de son copain Mord-fesses. La poitrine de la jeune femme se soulevait au rythme de sa respiration désordonnée. Visiblement en proie à un tourment intérieur, les doigts de la jeune femme se crispaient et décrispait sur les draps alors qu'elle gémissait encore. Satisfait de lui, il ressorti sa queue du vagin de la belle pour l'essuyer dans les draps.

Estelle offrait malgré elle un spectacle obscène ; les cuisses ouvertes ; son sexe exposé au regard des diablotins, du sperme frais s'écoulait de sa chatte entrouverte. Sa respiration s'accélérait sensiblement. Elle posa une main sur son mont de vénus qui glissa en direction de son clitoris gonflé pour venir le frotter. A peine le toucha-t-elle qu'elle explosa.

— « Mon Dieu... ça revient... Oooh... je vais jouir...Oooh... OoooOooooOooOh... Oh... » Cria Estelle, les yeux hagards. Ce nouvel orgasme la laissa pantelante.

— « J'ai toujours pensé que Sonny avait déniché une belle salope. » Dit Mord-fesses en s'installant entre les cuisses de la belle, il guida sa queue directement dans la chatte qui s'offrait à lui. Réglé comme un métronome, le diablotin baisa à grands coups de bite, une Estelle réduite à l'état de poupée gémissante. Quelques minutes plus tard, il éjaculait dans son vagin mélangeant son foutre chaud à celui de Smordif et de Victor, procurant un nouvel orgasme à la favorite.

— « C'était pas mal, mais la prochaine fois, il faudra que tu sois plus salope, si tu veux notre coopération quand le patron reviendra. » Annonça Mord-fesses en rajustant son pagne.

— « Maintenant, tu sais ce que c'est que de baiser avec un diablotin ! » Lâcha Smordif en partant, tout en glissant en dernier coup d'œil sur les nichons de la pute.

La favorite mit de longues minutes à se remettre après le départ des diablotins, elle se sentait faible et coupable de s'être comportée comme une catin. Elle avait envie de dormir, mais elle se masturba dans son lit pour tenter d'éteindre le brasier qui couvait toujours dans sa chatte. Le plaisir qu'elle se donna lui fournit un répit de courte durée. Son visage ainsi que sa bouche étaient chauds comme s'ils avaient été frottés avec du piment. Mais c'était surtout son œil droit qui l'inquiétait, tellement il brulait.

Estelle résista à l'envie de dormir pour se lever pour aller se regarder dans le miroir de sa commode. Elle avait le foutre de Mord-fesse sur le visage, le tour de son œil était rouge et légèrement gonflé, quelques vaisseaux sanguins de sa cornée avaient également explosés mais rien de dramatique. En soupirant, elle passa dans la salle d'eau de son appartement pour y faire un brin de toilette et effacer les traces de sa débauche.

*****

Le sergent Anton Gusmer se tenait fièrement sur les remparts du fort de la pointe. Il promenait sa main ganté de cuir noir, sur le métal froid d'un canon pointé vers la mer. Le cou enfoncé dans sa gabardine fourrée pour échapper au vent glacial, il regardait au lointain la tempête qui s'avançait vers l'île. Le fort de la pointe était l'un des deux forts défendant l'accès à la rade de Sinistrevent. A quelques encablures de là se tenait sur un îlot rocheux, le fort Rocarde. Cette fortification était la première ligne de défense de Sinistrevent en cas d'attaque. Il observait la mer agitée se briser en vagues successives contre les rochers et les murs sombres du fort.

Son regard se porta sur le feu allumé au somment de la plus haute tour du fort en face de lui. Cette tour couverte servait de phare pour les navires pirates encore en mer, guidant les derniers retardataires vers la sécurité de la rade.

Plus haut dans le ciel, deux dragons noirs jouaient avec le vent. Ils tournoyaient et virevoltaient, tantôt se poursuivant, tantôt plongeant vers la mer pour remonter aussitôt, profitant d'une bourrasque ascendante. L'espace d'un instant, il envia ces magnifiques reptiles insensibles au froid.

Une rafale de vent plus forte que les autres, le fit jurer entre ses dents. Anton se retourna pour regarder la cour intérieure du fort de défense. Il était midi et les miliciens étaient rassemblés, impeccablement alignés devant leurs officiers de la garde noire pour la fin de service. Leur relève arrivée, ils n'allaient pas tarder à être libérés. Il allongeât le pas et se dirigeât vers un escalier pour descendre dans la cour.