Chroniques Du Cheptel - Ch. 10

BÊTA PUBLIQUE

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Le mage lui attrapa fermement le menton, la forçant à le regarder dans les yeux, elle chercha dans son regard, un peu de compassion ou de regret, en vain.

— « Ecoutes-moi bien salope, tu vas faire tout ce que te demandes Papa, lui obéir au doigt et à l'œil comme si c'était moi. Si tu lui déplais d'une façon ou d'une autre, s'il se plaint de toi, même un petit peu, je te ferais regretter d'être née. Et ne t'inquiètes pas, quand Sonny reviendra, je lui montrerais la pute que tu es devenue, ça m'étonnerais qu'il te protège ! C'est bien compris connasse? »

La jeune femme hocha lentement la tête, baissant les yeux pour échapper au regard froid et cruel de son amant.

— « Parfait, elle est à toi ! » Annonça Victor en la repoussant vers le vieux pirate qui la réceptionna dans ses bras.

Clotilde frémie en sentant les mains calleuses de Papa venir se poser sur sa poitrine. Le vieil homme avait repoussé le tissu de son bien trop large décolleté avec une facilité déconcertante pour lui empaumer les seins devant Victor. Elle se mordilla la bouche pour ne pas protester alors qu'il pinçait simultanément ses tétons durcis par une excitation malsaine. Malgré le dégoût que lui inspirait Papa, elle ne put s'empêcher de penser que bien qu'elles soient calleuses, les mains du vieil homme étaient plus douces qu'elle ne l'avait craint. Décontenancée par cette pensée, elle laissa le vieux jouer avec ses seins en pleine rue. Elle gémit alors qu'un groupe de villageois passa juste à côté d'eux, sans faire plus que ça attention à elle, la prenant sans doute pour une prostituée, ce qui paradoxalement la rassura un peu.

— « Passez une bonne soirée les amoureux ! » Dit Victor en rajustant son veston avant de partir, il marqua une hésitation avant de rajouter à l'attention de sa petite amie. « Regarde le bon côté des choses, tes amis ne te verrons pas dans ta robe de pute au bal, c'est déjà ça ! Et n'oublie pas de sourire de temps en temps. Personne n'aime les salopes qui tirent la gueule ! »

Et Victor disparu en fendant la foule. Clotilde n'eut pas le temps de s'appesantir plus sur sa déplorable situation que déjà Papa l'entrainait par la main en direction du port.

Quelques minutes plus tard, ils étaient dans la chambre miteuse qu'Estelle louait à la taverne du Perroquet Ivre pour se prostituer. Clotilde n'était pas revenue ici depuis le jour ou Victor avait hypnotisé la favorite le jour du départ de Sonny... Ironie du sort, elle se souvenait qu'elle s'était plainte à Sélanor que cette chambre ne servait pas souvent, mais elle ne s'était pas imaginé que ce serait elle qui viendrait l'occuper.

Clotilde fronça son nez avec réprobation, cette chambre minable sentait le rance, les pieds et d'autres odeurs indéfinissables qui heurtaient son odorat. Les draps du lit, jaunis et tachés par endroits de ce qu'elle pensait être du sperme, étaient en bataille. L'espace d'un instant, elle imagina le corps nu d'Estelle dans ces draps souillés, l'étreinte torride d'un client, leurs corps qui se frottaient l'un à l'autre, leurs gémissements et pour finir, le plaisir qu'avait dû ressentir cette pute. Maintenant c'était son tour, la voix dans sa tête qui lui hurlait de fuir se faisait plus discrète. Résignée, elle s'avança sur le parquet qui grinça sous ses pas. Le vieux la collait, elle sentait ses vieilles mains la tripoter et son haleine de vinasse sur son cou, elle avait envie de vomir pourtant son ventre lui envoyait des sensations contradictoires.

— « Putain, tu me fais de l'effet ! Vire ta robe petite salope, je vais te baiser comme personne ! » Eructa Papa en l'embrassant dans le cou.

— « Ne m'appelle pas comme ça ! » Se défendit Clotilde en repoussant Papa dans un regain d'énergie, alors qu'il tentait de l'embrasser cette fois-ci sur la bouche.

— « T'appeler comment? Salope? Victor m'a dit que tu adorais qu'on t'appelle comme ça, en particulier quand tu te fais sauter ! »

— « C'est faux ! » Répondit Clotilde, maussade, repoussant une fois de plus un baiser du pirate. Devoir coucher avec un vieux la répugnait, mais il était hors de question qu'il l'embrasse en plus sur la bouche avec ses chicots pourris, c'était vraiment trop immonde !

— « Menteuse ! Il m'a aussi raconté que quand tu étais plus jeune, tu te prostituais, alors arrête de faire ta mijaurée et laisse toi faire ! » Exigeât le vieux, contrarié par la résistance inattendue de la jeune femme.

Clotilde se figeât l'espace d'un instant, estomaquée par ce qu'elle venait d'entendre. Comment Victor avait-il osé mentir de la sorte? Des larmes coulèrent de ses jolis yeux gris en réalisant que Papa la prenait vraiment pour une putain, une moins que rien !

Incapable de réagir, Clotilde sentit sa scandaleuse robe glisser sur son corps, pour tomber sur le parquet vétuste. Le vieux lâcha un juron en découvrant son somptueux corps nu, ses longues jambes fuselées, son sexe parfaitement épilé... Les grandes lèvres humides qu'il voyait dépasser trahissaient l'excitation de la pute, ses magnifiques seins se soulevaient au rythme de sa respiration saccadée, même les larmes qui coulaient de ses yeux lui donnait une fragilité bandante. A ce spectacle, Papa senti sa bite se tendre et durcir encore un peu plus.

— « Bon sang, c'est vrai que tu as un vrai corps de pute, toi ! » S'exclama-t-il sincèrement subjugué par la beauté de la fille.

Quelques instants plus tard elle était allongée dans le lit crasseux. Papa était bien trop occupé à lui malaxer les seins et sans doute trop saoul pour prêter attention à ses larmes, ou alors il s'en fichait.

Le vieux se pressait contre elle en la tripotant, elle sentait avec dégoût sa bite suintante et défraichie contre son flanc. Comment diable arrivait-il encore à bander, imbibé comme il l'était? Bien décidée à ne pas lui simplifier la tâche, elle serra ses genou l'un contre l'autre. Mais lorsque l'une de ses mains parcheminées se faufila entre ses jambes, ses cuisses refusèrent de rester fermées. Trahie par son corps, elle n'avait même pas résisté une seconde à son toucher.

Clotilde hoqueta quand les doigts de Papa envahirent sa chatte humide, qui elle semblait impatiente de se faire malmener. La jeune femme n'avait plus les idées claires, son esprit tournait en boucle sur la certitude que Victor avait fait d'elle une putain, qu'elle devait lui obéir. Comme Estelle, elle n'était qu'une trainée, une fille facile tout juste bonne à se faire troncher dans une chambre de passe minable... Au fond d'elle-même, elle savait qu'elle avait toujours été comme ça. Les cuisses grandes ouvertes, grossièrement doigtée, elle se mit à gémir et sangloter en même temps. Papa écrasa maladroitement son clitoris, déclenchant un spasme de plaisir dans tout son corps, rapidement suivi d'un second. Soudain, elle se rendit compte avec consternation qu'elle tendait son pubis à la rencontre de la main du vieux, se frottant contre elle dans un abandon malsain. Elle essaya de s'en empêcher, mais son corps ne lui appartenait plus. Telle une chienne en chaleur, tout ce que désirait sa chatte maintenant c'était de se faire fourrer par une bite bien dure, peu importe laquelle.

— « Baise-moi... » Murmura-t-elle, terrassée par le poids de sa déchéance. « Prends-moi comme une salope ! » Rajouta-t-elle un peu plus fort en reniflant, presque suppliante, scrutant le regard libidineux de Papa.

La main du vieux pirate abandonna sa chatte provoquant un soupir de protestation de Clotilde. Les doigts trempés de mouille du vieux remontèrent sur le visage de la jeune femme pour venir lui caresser la joue laissant une trace humide sur celle-ci avant de venir s'emparer d'une poignée ses beaux cheveux bouclés, la faisant grimacer.

— « Alors tu reconnais être une salope finalement ! » Demanda le vieux d'une voix triomphante. La perspective de pouvoir sauter une telle beauté avait l'air de l'avoir dégrisé, agissant sur lui comme un puissant aphrodisiaque.

Clotilde ne trouva rien d'intelligent à répondre à cette affirmation, aussi elle resta silencieuse. Papa avait encore une sacrée poigne pour son âge, il raffermit sa prise sur ses cheveux lui arrachant un petit cri de douleur, avant d'écraser sa bouche sur ses lèvres. Cette fois-ci elle ne le repoussa pas, résignée. La jeune femme senti son abominable haleine de chicots pourris mélangée à de la vieille vinasse envahir sa bouche. Elle eut un haut-le-cœur alors que la langue du vieux s'écrasait contre la sienne, forçant sa bouche. Heureusement il était tellement pressé de la baiser qu'il ne s'éternisa pas à l'embrasser. Le vieux pirate se redressa pour se mettre en position entre ses cuisses. Il bandait comme un cerf en rut. L'instant d'après sa vielle bite défraichie la fourrait sans effort. Heureusement pour elle qu'elle mouillait, le sexe de l'homme était de bonne taille. Il empoigna fermement ses cuisses, incrustant ses doigts dans sa chair et commença à la pistonner.

— « Putain, ma salope t'es vraiment serrée ! On dirait que ta chatte est faite pour ma bite ! » Ahana-t-il.

Le vieux la baisait comme un dingue, envoyant des ondes de plaisir dans tout son être. D'ordinaire Clotilde n'était pas très expressive quand elle faisait l'amour, pourtant elle se mit à gémir sous les assauts furieux du vieux. Ses seins ballotaient d'avant en arrière au rythme de son corps qui tanguait dans les draps souillés. Sa chatte avide de sensations se faisait proprement défoncée par la vieille bite de Papa et elle adorait ça. Trahie par son corps, elle ne contrôlait plus rien, elle gémit un peu plus fort.

Soudain un crachat la toucha en plein visage, juste sous son œil gauche. Décontenancé, elle regarda Papa sans comprendre. Le vieux la regardait avec mépris, il jubilait littéralement en la baisant. Mortifiée, Clotilde détourna la tête pour ne plus le voir et fixa le plafond, remarquant entre deux gémissements quelques toiles d'araignées.

— « Ça c'était de la part de Victor pour toi et je dois dire que j'aime bien ! Par contre, il n'a pas l'air de vraiment t'aimer ton homme... » Se moqua-t-il en ralentissant le rythme de ses coups de rein.

Papa la baisait maintenant par de lentes et savantes poussées profondes, il variait les plaisirs et voulait sans doute tenir plus longtemps, profiter de son délicieux fourreau qui épousait si bien sa bite. Il se racla bruyamment la gorge, préparant un second crachat. Elle tressaillit en le sentant atterrir sur son nez.

— « Regarde-moi quand je te culbute, sale pute ! » Ordonna le vieux, agacé, en regardant le mollard progresser sur le visage de la salope.

Clotilde intimidée par le ton de l'homme, redressa aussitôt la tête pour le regarder. Elle esquissa un geste pour essuyer le mollard d'un revers de la main, mais le regard du vieux la dissuada de le faire. Sa main retomba dans le lit, inerte.

— « Tu aimes quand je te baise salope? Oui tu aimes ça, te faire baiser par un vieux, ça se voit ! » Le mélange de désespoir et de plaisir qu'il voyait en elle, le faisait bander comme un fou.

L'affirmation de papa traversa l'esprit embrumé de Clotilde. Non, elle n'aimait pas baiser avec un vieux tout moche, encore moins avec un salopard vicieux. Mais son corps adorait ce qu'il lui faisait et sa chatte en voulait plus, elle avait besoin de jouir, tellement besoin... Elle hocha affirmativement la tête.

— « Alors dis-le espèce de conne ! Dis j'aime ta bite Papa ! »

— « J'aime ta bite Papa ! » Répéta-t-elle bêtement entre deux soupirs.

— « Encore ! Dis-le encore sale pute ! » Ordonna-t-il en se raclant une fois de plus la gorge.

— « J'aime ta bite Papa ! J'aime ta bite ! Oooh...» Dit-elle cette fois avec plus de conviction, secouée par une onde de plaisir.

— « C'est bien... ouvre grand ta bouche de salope ! »

Dans un état second, Clotilde s'exécuta. Le crachat la toucha en plein sur ses lèvres pulpeuses puis glissa dans sa bouche. D'instinct elle l'avala Elle avait à peine dégluti que déjà Papa en préparait un autre qui vint directement s'écraser sur sa langue. Personne ne l'avait jamais traitée comme ça, mais tout ce qui comptait pour elle à cet instant, c'était cette bite qui la baisait si bien. L'humiliation qu'elle ressentait se cumulait à son excitation, elle ouvrit un peu plus grand la bouche pour recevoir le crachat suivant. Encouragé par le comportement de Clotilde, le vieux n'arrêtait plus de lui cracher dessus, visant sa bouche offerte, mouillant son visage de pute.

— « T'aimes ça te faire cracher dessus, salope ! Tant mieux tu vas en bouffer des mollards !» Constata-t-il en grognant.

Putain qu'elle était bonne ! Il se concentrait pour faire durer son plaisir, savourant l'étroitesse de son fourreau, chaque coup de pine qu'il lui mettait était meilleur que le précédent. Il n'allait pas tenir très longtemps à ce rythme-là. Il se concentra pour retarder l'échéance.

— « ... Huum oui Papa, baise moi Oui, oh oui, baise ta salope de fille Papa ! Ooooh... »

Clotilde ne savait pas pourquoi, mais se faire passer pour sa fille, l'amenait à un niveau d'excitation inconnu. Des ondes de plaisir irradiaient dans tous son corps brulant de désir, avide de jouissance. Quant à Papa, Stimulé par les encouragements de sa fille, il la tronchait à nouveau comme un fou,

— « Oui, vas-y ! Baise-moi Papa ! ...Baise ta fille ! Oooh oh OoOh oui, encore, encore... Oooh mon dieu... »

Les propos de Clotilde devenaient incohérents, elle n'arrêtait plus de parler, de l'encourager. Elle hoqueta, un orgasme monstrueux naissait entre ses reins, Papa était très proche de l'apothéose lui aussi.

— « ... Oui, oui, oui, tu vas me tuer ! ...Ooohooh Plus fort ! ...Baise ta salope de fille... je suis une saloOopee !!! »

Soudain, le vagin fébrile de la jeune femme se contracta en une série de spasmes autour de la bite du vieux pirate l'agrippant fermement. L'orgasme faucha d'un même élan les deux amants imbriqués l'un dans l'autre. Papa débita tout un chapelet de juron dans un rictus alors qu'il se vidait dans le sac-à-foutre qu'était à ses yeux Clotilde.

*

*****

*

Palais de Sinistrevent :

Victor entra dans la grande salle de bal du palais à la recherche de sa cavalière. Tous les notables de l'île étaient présents, capitaines pirates, marchands fortunés, mages, prêtres de Kormios et autres dignitaires habillés de leurs plus beaux atours. Les hommes avaient sortis leurs plus élégants vestons et les femmes rivalisaient de beauté entre elles dans leurs longues robes de bal. Tout ce beau monde bigarré discutait dans la grande salle dans un brouhaha feutré. Parmi eux circulaient les esclaves du palais, dans leur livrée tirée à quatre épingles, portant plateaux de petits amuse-gueules et autre boissons rafraichissantes. Une odeur de parfums capiteux et de fruits exotiques flottait dans l'air.

Le bal à proprement parlé n'avait pas encore commencé, les invités profitaient de la réception. Des jongleurs et autres amuseurs s'occupaient de divertir les invités. Victor déambula parmi les notables et récupéra un verre de vin blanc sur un plateau.

Il repéra enfin Sélanor dans une somptueuse robe longue bleue électrique au dos nu. L'elfette lui tournait le dos, elle discutait avec quelques invités, elle ne l'avait pas vu. De là où il était, il avait une vue imprenable sur la chute de rein de la belle, sur son cul parfaitement moulés dans cette robe faite sur mesure. Il senti son pénis se réveiller et durcir en se rapprochant. Elle avait ramassé ses cheveux blonds en un gros chignon à l'aspect si savamment négligé qu'il était tout sauf négligé, quelques mèches de sa chevelure encadrait son visage, lui donnant un air terriblement sexy. Un simple collier de perles assorti à ses boucles d'oreilles complétait sa tenue.

A cet instant, Sélanor se retourna vers lui et lui fit signe d'approcher. Elle était en compagnie d'un homme et d'une jeune fille qu'elle lui présenta comme étant Trycia, la fille du gouverneur. Tout sourire, Victor s'inclina légèrement et d'un geste de la main fit apparaître dans celle-ci une rose rouge scintillante qu'il offrit à la fille. Quand Trycia voulut la prendre, la rose se changeât en un vol de papillons verts et rouges, qui se dispersa autour d'eux avant de disparaître dans un dernier scintillement, sous les yeux émerveillés de la jeune fille. C'était un tour mineur qu'il avait appris en première année à la guilde de magie, une illusion de taverne qu'il utilisait parfois pour mettre dans son lit une femme trop crédule. Il espérait secrètement que ce tour plairait à Sélanor ou que l'attention qu'il portait à cette jeune fille la rendrait un tout petit peu jalouse.

Devant son air séducteur, Sélanor cru bon de lui dire : « Ne t'excites pas, elle n'a que quinze ans ! »

— « Vraiment? » S'étonna-t-il en détaillant plus avant le joli brin de fille qu'il avait devant les yeux. Parfaitement coiffée et maquillée, dans cette robe de bal, elle paraissait bien plus que son âge, mais à bien y regarder, elle avait encore cette naïveté dans le regard qui trahissait sa jeunesse.

Trycia et son ami prirent congé et Victor se retrouva seul avec l'objet de son désir.

— « Je n'ai vu nulle part notre invité d'honneur. » Constata le mage en jetant un coup d'œil dans l'assistance.

— « Normal, elle est avec le gouverneur, il désirait avoir un moment privilégié avec la favorite. Quand je l'ai laissée, elle était à genou devant lui avec sa bite dans la bouche. A l'heure qu'il est, elle doit être allongée sur son bureau, si tu vois ce que je veux dire... » Révéla Sélanor d'un air sarcastique.

— « Je vois parfaitement... » Répondit Victor avec un demi sourire, imaginant Estelle nue sur le bureau du gouverneur se faisant fourrer comme une pintade.

— « Tu savais qu'elle tenait un parchemin avec le décompte de ses amants? » Demanda l'elfette en attrapant un verre sur le plateau d'un esclave.

— « Non je l'ignorais. Comment t'en es-tu rendu compte? » Répondit Victor, perplexe.

— « Cette cruche l'avait laissé trainé sur sa commode ce matin. Il y avait marqué en entête 'La liste de mes amants'. Elle a divisé le parchemin en différents chapitres suivant la nature de ses amants et quand elle ne connaît pas le nom du type, elle fait juste un trait vertical. »

— « C'est intéressant ça... » Réfléchit le mage en se remémorant les méandres du conditionnement hypnotique qu'il avait infligé à la favorite. « ... Je lui ai donné un goût prononcé pour la soumission, elle est excitée par sa déchéance. Je ne serais pas plus étonné que ça si elle se touchait en regardant sa liste... Ou alors... Elle l'a laissée trainer en espérant que tu la trouve pour la faire chanter ! »

— « Je ne te suis pas trop, tout le monde sait déjà que c'est une trainée... » Enonça Sélanor pour le moins dubitative.

— « Oui c'est vrai, mais je pense qu'il s'agit quand même d'un effet secondaire de mon conditionnement. Elle n'est plus rationnelle, mais instinctive. Quand je l'ai hypnotisée, je n'avais qu'une idée générale de ce qu'on allait lui faire et je lui ai implanté l'idée qu'un chantage sexuel contre elle l'exciterait tout particulièrement et d'ailleurs certains en ont profités... Razel quand il était en marchand, le démon Pizarda et même ce sergent au service de Théodolinda. Tous en ont profité pour la baiser en utilisant un mélange de contraintes dont le chantage ! »

— « Oh je crois que je comprends, dans son esprit détraqué, elle fabrique elle-même une preuve de sa dépravation en espérant que quelqu'un la trouve pour abuser d'elle... »

— « Oui je pense que c'est quelque chose comme ça, c'est une soumise et inconsciemment elle est devenue accro à sa propre déchéance ! » Conclu Victor, satisfait de sa démonstration.

— « Oui, ou alors tu racontes n'importe quoi... et elle a juste fait une liste comme ça... » Rétorqua Sélanor d'un ton taquin.

Légèrement vexé, Victor prit quelques secondes avant de demander : « Et il y a combien de noms sur cette liste? »