Chroniques Du Cheptel - Ch. 10

BÊTA PUBLIQUE

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— « Je ne connaissais pas les trois premiers noms avant Sonny, ce qui prouve qu'elle n'était pas si salope que ça avant. J'en ai compté 88 en tout ce matin... » Annonça l'elfette de bonne humeur.

— « C'est un bon début ! On va faire en sorte que ce chiffre augmente... »

— « Comment vont mes comploteurs préférés? » Tonna une voix d'homme derrière eux, interrompant leur discussion.

Victor se retourna pour se retrouver face à un homme de bonne stature, habillé d'une tunique noire brodée d'or, le crâne rasé tatoué de runes. Odergoër, le grand prêtre de Kormios avait troqué sa toge austère pour une tenue plus appropriée à l'occasion.

— « Votre splendeur... » S'inclina Sélanor en faisant une discrète révérence que Victor imita.

— « Allons ma belle, pas de protocole entre nous. » Répondit le grand prêtre en détaillant l'elfette face à lui avec un air amusé. « Tu es très en beauté ce soir Sél. »

— « Tu n'es pas mal non plus. » Répondit du tac-o-tac l'elfette avec un sourire.

C'est à ce moment-là que Victor réalisa la complicité entre ses deux-là et que Sélanor avait sans doute plus d'influence et de pouvoir qu'il ne le soupçonnait.

— « Que devient la favorite? Je ne l'ai pas encore vue. J'ai hâte de voir la petite animation qu'elle nous a réservée ce soir après le bal. » Déclara le grand prêtre avec gourmandise. « ...Théodolinda a organisé avec l'aide d'Edone, la femme du gouverneur, un petit spectacle avec Estelle en vedette, c'est une surprise pour un petit nombre d'invités triés sur le volet. Tu en sera?» Cru-t-il bon de demander devant l'air interrogateur de Victor.

— « Oui j'allais t'en parler, Victor. » Souffla Sélanor au mage avant de répondre : « Nous parlions d'elle à l'instant. Elle est en train de se faire sauter par le gouverneur, il ne devrait plus en avoir pour bien longtemps, j'ai vu que sa femme commençait à s'impatienter tout à l'heure. Et nous n'attendons plus que lui pour ouvrir le bal. »

— « Hum... A ce propos, j'aimerais la voir au temple en début de semaine avant que trop de monde ne lui passe dessus, si tu vois ce que je veux dire... »

— « Je vois parfaitement, ce que tu veux dire... Que penses-tu de mardi prochain? » Proposa l'elfette soucieuse de satisfaire au mieux son ami.

— « Mardi, c'est parfait pour moi. Ça me laisse du temps pour organiser un petit quelque chose. » Annonça le grand prêtre d'un air réjoui. « Je vais vous laisser tranquille les deux tourtereaux. Je vous recommande les petits fours, ceux à la crevette sont délicieux. Au fait... vous formez vraiment un beau couple. » Déclara-t-il avant de disparaitre parmi les invités.

— « Nous ne sommes pas en couple ! » Rétorqua Sélanor en haussant la voix pour qu'il l'entende, mais Odergoër était déjà loin.

— « Il est sympa en fait quand on le connait. » Se moqua Victor en voyant Sélanor embarrassée par la sortie du grand prêtre. C'était la première fois depuis qu'il la connaissait qu'il la voyait déstabilisée, même si ça avait été fugace et il ne savait pas trop quoi en penser.

— « Et de ton coté ça donne quoi avec cette conne de Clotilde? » Demanda l'elfette un peu agacée par l'attitude de Victor.

— « Ça se passe plutôt bien ! » Dit-il en récupérant deux verres de vin sur un plateau pour en offrir un à sa cavalière.

— « Tu peux m'en dires plus? » Répondit-elle en acceptant le verre.

— « Tu sais que son conditionnement est terminé, mais il me faudra encore une ou peut-être deux hypnoses de plus pour cimenter le tout. »

— « Ca je le savais déjà, tu en es où de son dressage? »

— « La nuit dernière, les diablotins se sont amusés avec elle. Je l'ai récupérée dans sa chambre, prostrée sur le sol, elle avait encore trois de ses doigts enfoncés dans la chatte, elle gémissait comme une salope en chaleur. Je lui ai dit qu'elle puait, je l'ai traitée de chienne et obligé à dormir nue à même le sol en rajoutant qu'elle ne méritait plus de dormir dans un lit. Tu aurais dû voir sa tête... Je suis revenu au petit matin, elle n'avait pas bougé. Je l'ai autorisé à prendre une douche. Elle avait ma queue dans la bouche quand Vasseur est entré. Malheureusement pour elle, son premier réflexe a été de vouloir cacher ses charmes, j'ai dû la punir pour ça. J'ai proposé son corps à Vasseur qui, passé la surprise, ne s'est pas fait prier pour l'enculer proprement. Elle n'a pas apprécié, mais elle s'est laissé faire. Par contre Vasseur, il s'est régalé en défonçant son anus tout serré ! »

— « Comment l'as-tu punie? » Interrompit Sélanor en sirotant son vin.

— « Tu connais Vasseur, il a la main leste sur les filles. Je lui ai dit d'utiliser la cravache rouge sur elle, dix coups qu'elle a bravement encaissés pour la plupart. En comparaison, Estelle est vraiment une merde. Mais l'essentiel c'est que cette connasse ait compris où était sa place et surtout qu'elle s'habitue à se soumettre à d'autres hommes que moi. »

— « Et ensuite? Tu penses que ça va suffire? »

— « J'espère que non, j'aime bien la voir se débattre et tenter de me résister, cette lueur de défis qu'elle a parfois dans les yeux... J'espère qu'elle résistera encore un bon moment, je prends mon pied à la briser... »

— « Ne perds plus de temps avec elle, brise là définitivement avant le retour de Sonny, elle n'est qu'une humaine... faible et remplaçable... » Ordonna Sélanor d'une voix dure.

— « Ne t'inquiètes pas, elle ne risque pas de m'échapper, elle est amoureuse de moi. Tu te souviens de Papa, le vieux pirate? »

— « Oui c'est le vieux qui a baisé Estelle en public, le soir de la tempête. » Se remémora Sélanor en fronçant les sourcils, attendant la suite.

— « Clotilde déteste l'idée même de devoir coucher avec un vieux, ça la dégoûte ! Et bien à l'heure qu'il est, elle est à la taverne du Perroquet ivre en train d'écarter les cuisses pour lui. Et crois-moi, elle n'est pas au bout de ses surprises ! Je lui ai dit de venir avec des amis... et ses amis sont tous de vieux cochons... » Déclara Victor observant les réactions de Sélanor. Il était pratiquement certain qu'elle était excitée par les mésaventures de Clotilde.

— « A mon tour maintenant, tu ne devineras jamais qui est venue me voir ce matin à la taverne pour passer du temps avec Estelle. » Commença l'elfette sur un ton mystérieux.

— Je ne sais pas... Dis-moi? » Se contenta de répondre Victor. Il ne pouvait détacher ses yeux de la bouche de Sélanor. Dieu qu'il avait envie de fourrer sa bite entre les douces lèvres de sa cavalière. Sélanor était magnifique ce soir, elle le faisait bander, un truc de dingue.

La belle elfe se contenta de désigner du menton la femme d'un couple non loin d'eux : « Annia ! » S'exclama-t-il surpris. Tout le monde ici connaissait cette jolie magicienne au charme délicat. Elle portait une robe de bal vert anis qui rappelait la couleur de ses yeux. Cette robe subtilement brodée de noir soulignait à merveille sa taille fine. Un pendentif d'un très rare et certainement très couteux diamant vert, mettait en valeur une poitrine un peu modeste à son goût, mais qui apparaissait bien ronde et bien ferme dans son décolleté. Annia avait pour l'occasion décoloré ses cheveux châtains pour un blond très pâle presque platine qui rehaussait encore l'éclat de ses yeux.

Bien sûr, la beauté d'Annia ne pouvait rivaliser avec celle de Sélanor, mais la magicienne faisait partie de ces femmes qui attiraient immanquablement le regard des hommes sur elles. Et même si Victor trouvaient ses seins un peu petits comparés à ceux d'Estelle et surtout de Clotilde, il se dit qu'il la croquerait bien si l'occasion se présentait un jour. Savoir qu'elle avait couché avec Estelle ce matin, n'arrangeait pas l'érection dans son pantalon.

Sélanor prit Victor par la taille pour lui chuchoter à l'oreille d'une voix sensuelle : « Elle est venue en fin de matinée à la taverne, toute hésitante, elle avait l'air troublée. A son attitude, j'ai tout de suite compris qu'elle avait décidé d'accepter mon offre pour Estelle. J'imagine qu'elle avait dû y réfléchir pendant tout ce temps, n'osant franchir le pas. Elle a dû se caresser comme une folle en fantasmant sur la favorite, jusqu'à ce que l'envie soit trop forte et qu'elle vienne me voir. Elle était presque timide, je l'ai laissée s'empêtrer un peu sur la raison de sa présence, avant de lui refaire mon offre tout en lui vantant les talents de bouffeuse de chatte de notre petite pute. »

— « Vraiment? tu lui as dit comme ça? » La manière dont Sélanor pouvait être vulgaire parfois surprenait toujours le mage. L'elfette se contenta de sourire, elle était tellement près de lui qu'il pouvait s'enivrer de son parfum. Presque sans s'en rendre compte, il l'enlaça à son tour pour lui caresser distraitement la hanche.

— « Oui je lui ait dit exactement ça, mot pour mot, ça l'a fait rougir d'ailleurs... Au départ j'avais décidé que la pute pourrait se reposer un peu avant le bal, mais j'ai changé d'avis en voyant Annia. Je n'ai pas attendu qu'elle accepte, j'ai envoyé l'une des filles prévenir Estelle qu'elle avait dix minutes pour se préparer à recevoir une cliente... Annia est restée silencieuse, elle avait l'air gênée, avant de monter, elle a juste demandé que tout cela reste discret. »

— « Ça ne m'étonnes pas, Aghen, son mec est un connard du genre possessif, il n'apprécierait certainement pas que sa régulière vienne s'encanailler dans un bordel, même si lui ne s'en prive pas. Je n'ai pas que de bons souvenirs de lui. C'était le genre de type qui aimait bien humilier les premières années à la guilde de magie... » Révéla Victor en se renfrognant un peu à cet ancien souvenir.

A quelques mètres devant eux, Annia riait à une plaisanterie de son compagnon, son rire cristallin se mêla au brouhaha ambiant pour résonner quelques instants dans la salle.

— « ... Tu aurais dû voir ça ; une fois dans la chambre, Annia lui a roulé des pelles sur le lit, c'était torride. Estelle se laissait faire, mais ça se voyait que les baisers de la magicienne ne la laissaient pas indifférente, puis elles se sont déshabillées... »

— « Attends comment sais-tu ce qu'il s'est passé dans la chambre? Tu n'y étais pas ! » Rétorqua le mage, méfiant.

— « C'est vrai, mais Mord-fesses trainait dans la taverne un peu avant l'arrivée d'Annia. Du coup il s'est faufilé, invisible et il a fait un cristal. Tu te doutes bien qu'il me l'a montré, juste après le départ de notre jolie magicienne. Là il s'est mis à enculer Estelle à l'endroit même où elle venait de faire l'amour. Il n'arrêtait pas de commentant le cristal tout en donnant pleins de conseils à la pute pour sa prochaine fois avec Annia. Et je dois dire que la plupart étaient judicieux... » Révéla Sélanor, les yeux brillants.

— « Je vois... » Répondit Victor avec un petit rictus, il imaginait sans peine le petit diable s'amuser avec Estelle, lui demandant de meilleurs angles de vue pour la prochaine fois. « ... Et donc, il s'est passé quoi après qu'elles se soient déshabillées? »

— « Annia est vraiment bonne à poil, elle a un corps très harmonieux. C'était torride, elles se sont caressées et brouter le minou pendant un bon bout de temps. Il y avait du désir des deux côtés, elle a jouit trois fois sous la langue experte de la pute et Estelle une fois. »

— « Tu penses qu'elle s'est amourachée de notre soumise? »

— « Cher Victor, tu ne connais vraiment rien aux femmes ! » Soupira l'elfette. « Non, je pense qu'Annia ne cherchait qu'à prendre du bon temps ! D'ailleurs avant de partir, elle lui a dit qu'elle était une excellente pute, ce qui me fait dire qu'elle ne tient pas à elle. Mais je ne t'ai pas encore dit le meilleur. »

— « Tu te souviens des godes démoniaques? Ceux qu'Estelle a achetés hier... » Demanda sournoisement l'elfette.

Victor hocha la tête, il s'en souvenait parfaitement bien puisque c'était lui qui en avait eu l'idée de cet achat hors de prix, porté sur le compte de la favorite.

— « Et bien... Estelle a insisté pour qu'elles les utilisent dans leurs ébats. Annia a d'abord refusé en disant qu'il était hors de question qu'elle touche une de ses choses bestiales et que de toute façon, ils étaient bien trop gros et dégoutants pour elle. Mais Estelle n'a pas lâché l'affaire... »

— « Ne me dit pas que... »

— « Si, elle s'est montrée si provoquante en parlant de sa soumission, que quelques minutes plus tard, Annia la fourrait avec l'un de ces godes, un gros... Elle a été stupéfaite que la cramouille d'Estelle prenne ce chibre aussi facilement, elle l'a traitée de trainée en commençant à la baiser avec. La favorite lui a répondu, je cite... que c'était parce qu'elle n'était qu'une sale pute dépravée, qu'elle se faisait prendre par des démons et qu'elle adorait ça... Entre deux gémissements de plaisir, Estelle lui demandait de l'insulter, cette salope se frottait le clitoris comme une chienne en chaleur, elle incitait Annia à la baiser plus fort. Quelques minutes plus tard, elle criait de plaisir ! »

— « Clotilde a raison, cette salope prend trop de plaisir à sa déchéance, il faudrait que je règle ça... » Dit Victor à la fois excité et contrarié par ce que venait de lui apprendre l'elfette.

— Mord-fesses m'a avoué un peu plus tard, qu'il avait utilisé ses pouvoirs de suggestion sur Annia, pour qu'elle accepte de toucher le gode. Elle était juste un peu irritée après, quand elle a réalisé que c'était une bite de molosse qu'elle avait en main. Possible qu'il ait aussi influencé Estelle... »

Décidément ce diablotin n'était pas comme les autres, pensa Victor, impressionné par la réussite de ses capacités sur une magicienne de la classe d'Annia.

— « Et ce cristal, il est où maintenant? » Demanda-t-il, espérant qu'il était en possession de Sélanor.

— « Mord-fesses me l'a donné, il est dans ma chambre, il m'a dit que je saurais en faire bon usage... » Annonça-t-elle les yeux brillants d'excitation.

L'imagination de Victor s'emballa, fantasmant sur Annia à la merci d'un odieux chantage sexuel. Son connard de copain détestait les gouines, il n'apprécierait certainement pas, que sa régulière aille s'encanailler dans un bordel et encore moins qu'elle touche l'un de ces godes démoniaques. Après tout, ils étaient faits de vrais pénis, conservé en érection par une sombre sorcellerie. Ils gardaient leur texture et leur chaleur d'origine, parfois ils paraissaient vivants. Techniquement c'était comme si Annia avait tripotée la bite d'un chien. Il imagina la belle magicienne à genou devant lui, sa queue dans la bouche, le suppliant de ne pas révéler ce secret à son connard de copain. Puis, il affirmerait son emprise sur elle jusqu'à la prostituer comme les autres. Il la ferait piercer... Elle tapinerait les seins à l'air, dans les quartiers sordides de Sinistrevent. Aghen finirait par l'apprendre et il lui ferait la peau...

— « Non, c'est trop dangereux ! » Affirma-t-il. De toute façon, il était bien trop occupé entre Estelle et Clotilde pour s'encombrer d'une troisième victime, même aussi jolie et tentante qu'Annia.

— « N'oublie pas pour qui tu travailles, Victor... Alors tu feras ce que je te dis ! Mais tu as raison, il va falloir bien réfléchir avant de faire quoi que ce soit. Gardons cette idée pour plus tard et profitons de cette soirée... » Annonça une Sélanor plus resplendissante que jamais.

Soudain, il sentit une douce caresse sur son sexe tendu à travers son pantalon. La main de Sélanor évaluait et palpait en toute impudeur la force de son érection. « Il va falloir faire quelque chose pour ça, mon cher Victor. » Lui souffla-t-elle à l'oreille.

*

*****

*

Chambre de passe miteuse - Taverne du Perroquet Ivre :

Clotilde se tortilla un peu, pour mieux regarder l'homme qui s'était endormi contre son flanc. Elle avait juste eu le temps de faire un brin de toilette, nettoyer son visage et sa chatte... avant son arrivée. C'était un ami de Papa, sans doute un ancien pirate. Le corps couvert de cicatrice, il lui manquait deux doigts à la main droite. Hirsute avec un gros nez violacé, il paraissait tellement vieux qu'il devait avoir au moins trois fois son âge. Il avait dû être un sacré dur à cuire dans sa jeunesse, mais là il n'était plus qu'une masse de muscles fripé, un peu gras.

L'une de ses mains, celle avec tous ses doigts, agrippait toujours fermement son sein droit. Après l'avoir copieusement baisée, l'homme ronflait maintenant paisiblement à ses côtés, épuisé par l'effort. Elle envia un instant son air apaisé, si elle n'avait pas été aussi nauséeuse elle se serait laissée bercer par le ronflement de son client.

L'homme qu'elle avait décidé de surnommer trois-doigts, appréciait tout particulièrement les fellations et elle avait passé plus de temps avec sa bite malodorante dans la bouche que dans le vagin. Il l'avait ramonée avec une vigueur surprenante pour son grand âge. Si elle avait ressenti de la fierté de lui faire de autant d'effet, la honte et le dégoût l'avaient emporté. Elle n'avait eu aucun plaisir avec cet homme, se contentant de subir ses assauts.

Lui aussi lui avait craché au visage en l'insultant pendant qu'il la fourrageait, sans doute une consigne de Papa... enfin de Victor... Victor... Le souvenir de son cruel amant s'imposa douloureusement à elle.

Une nausée plus forte ramena Clotilde à la réalité, elle avait un terrible goût de foutre dans la bouche. Elle repoussa doucement la main du vieux faisant bien attention à ne pas le réveiller. Prise d'un vertige, elle se laissa tomber sur le sol près du seau en bois non loin du lit et vomi le contenu de son estomac, essentiellement de la bile et du sperme, souillant l'eau de sa toilette. L'odeur âcre de son vomi lui assaillit les narines, elle grimaça. S'en était trop pour elle, elle devait sortir d'ici, quitter cet enfer, avant qu'un autre vieux dégueulasse ne monte pour la sauter.

Elle s'empara de la serviette sale qu'elle avait utilisée pour se nettoyer précédemment et s'essuya le visage, effaçant les dernières traces de crachat et de vomi sur son beau visage. Derrière elle, trois-doigts ronflait toujours comme un bienheureux.

Vomir lui avait fait du bien. Clotilde ramassa sa robe de bal qui trainait par terre et l'enfila rapidement, ajustant du mieux qu'elle put ses gros seins dans son impressionnant décolleté. Sa poitrine parfaite avait toujours fait sa fierté, mais aujourd'hui, elle contribuait à faire d'elle une pute. Et Victor avait raison, elle avait vraiment le corps d'une prostituée !

Victor... elle devait le voir, pour mettre les choses au clair et elle devait le voir maintenant ! Il lui faisait subir, ce qu'elle avait imaginé pour Estelle. Les crachats ; coucher avec des vieux, même si c'était ignoble, étaient ce qu'elle avait imaginé de plus tendre pour cette truie. Elle frissonna à l'idée de ce qui l'attendait si Victor la forçait à aller plus loin... Et puis... ce n'était pas juste que cette pute soit au bal du gouverneur et pas elle ! Oui, elle devait voir Victor pour le supplier de ne pas aller plus loin. Elle obéirait au moindre de ses désirs... jusqu'à se prostituer pour lui, si c'était ce qu'il attendait d'elle.

Avec cette tenue, elle n'avait aucune chance de passer inaperçue en descendant les escaliers vers la taverne, aussi elle s'empara du manteau élimé du vieux pour l'enfiler rapidement. Il sentait la vieille carne, mais il lui allait. Elle serra au maximum les pans du manteau sur sa poitrine pour tenter de camoufler ses formes, en vain, le renflement de ses seins était parfaitement visible, il faudra faire avec.

Clotilde jura entre ses dents en remarquant que le manteau n'était pas tout à fait assez long, le bas de sa robe dépassait de quelques centimètres. Là encore, elle n'y pouvait rien. Par contre elle découvrit un bonnet de laine, dans l'une des poches. Elle s'empressa de le mettre sur sa tête, prenant bien soin de camoufler ses jolies mèches auburn. Avec regret elle abandonna ses luxueux escarpins pour enfiler les godillots de l'homme. Bon sang, ces semelles étaient tellement usées, que l'une d'entre elles était complétement trouée.