Chroniques Du Cheptel - Ch. 10

BÊTA PUBLIQUE

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Le parquet de la chambre grinça sous ses pas, inquiète, elle jeta un dernier coup d'œil au vieux pirate dans le lit. Heureusement l'homme ronflait toujours, épuisé par l'effort qu'il avait fourni en la baisant... Le cœur battant, elle ouvrit avec précaution la porte, avant de la refermer tout aussi doucement derrière elle. Par chance, le couloir à l'étage était désert, elle tendit l'oreille pour entendre le bruit d'un client et d'une prostituée faisant l'amour dans la chambre d'à côté.

A la fois excitée et morte de trouille, Clotilde prit quelques secondes pour savourer ce moment. Immobile, dos à la porte, elle écouta le brouhaha qui montait de la salle bondée en dessous. Puis elle se mit à marcher prudemment dans le couloir. Arrivée devant les escaliers, elle jeta un coup d'œil en contrebas, la taverne était toujours pleine de monde. Si elle marchait en baissant la tête, personne ne ferais attention à elle.

Le cœur de Clotilde battait la chamade jusque dans ses tempes quand elle descendit les premières marches de l'escalier. Elle se força à contrôler sa respiration, essayant d'être le plus naturelle possible.

A droite, derrière le comptoir, Orvald, le tavernier, tirait sur sa pipe, il avait l'air de chercher une bouteille pour des clients. A gauche, Papa et deux autres vieux étaient attablés, occupés à boire, ils discutaient et riaient bruyamment avec d'autres gars. Tout ce beau petit monde avait l'air bien occupé. Clotilde remonta le col de son manteau d'emprunt et descendit les marches de l'escalier en faisant bien attention de n'être vue ni du tavernier ni de Papa.

C'est alors que le doute s'installa dans son esprit, la certitude qu'elle faisait une connerie devenait un peu plus forte au fur et à mesure qu'elle descendait et se rapprochait de la salle. Victor serait sans doute furieux contre elle. Il risquait de la frapper à nouveau, il aurait raison. Elle devrait l'amadouer avec du sexe, être encore plus salope. Peut-être que si elle lui proposait de coucher avec les gardes, comme Estelle, cela suffirait à le calmer... Elle se traita d'idiote, elle ne pouvait plus faire marche arrière, elle devait avoir cette conversation avec lui. Les gardes étaient une idée stupide, s'il voulait la prostituer, c'est ça qu'elle devait lui offrir...

Elle avança à travers la salle, se frayant un passage à travers les gens, dépassant la table de Papa sans encombre. Victor avait déjà commencé à la prostituer, plus ou moins. Ça avait déjà commencé dans cette ruelle il y a quelques jours. Elle devrait sans doute lui proposer mieux, accepter de se laisser humilier, accepter de...

Fébrile, sa tête se mit à tourner, prise d'un vertige, elle percuta un homme à côté d'elle. Clotilde releva la tête en lui demandant instinctivement pardon. Le type, un homme un peu chauve dans la cinquantaine, grommela quelque chose avant poser ses yeux sur elle, son visage s'illumina.

— « Mais t'es jolie toi ! Je peux t'offrir une bière? » Demanda l'homme en passant son bras autour de ses épaules.

A son comportement et son haleine, il avait l'air d'avoir déjà beaucoup trop bu. Avant qu'elle ait eu le temps de réagir, il la fit pivoter en direction du comptoir pour apostropher le tavernier.

— « Hey Vald ! Met moi deux bières s'il te plait ! Une pour la dame, et une pour moi ! »

Clotilde retint sa respiration quand son regard croisa le regard noir d'Orvald, tétanisée, elle baissa les yeux, comme une gamine prise en faute.

— « Tata !! » Se contenta de crier le tavernier, pour couvrir le brouhaha ambiant.

La vieille prostituée au caractère désagréable se dirigea vers elle d'un pas décidé pour la gifler méchamment, la faisant vaciller sur place.

— « Voleuse ! » Lui cria-t-elle en lui arrachant le bonnet qu'elle portait sur la tête, libérant les jolies mèches bouclées de sa chevelure.

La seconde d'après, Tata empoigna Clotilde par les cheveux pour la conduire devant Orvald. Les jambes molles, la jeune femme se laissa balancer douloureusement contre le comptoir.

— « Qu'est-ce que c'est que cet accoutrement jeune fille?! On n'aime pas trop les voleuses ici ! Qu'est-ce qu'on fait aux voleuses Tata? » Demanda d'une voix lourde de menaces Orvald.

— « Je sais pas... On pourrait lui raser la tête ! » Répondit avec un empressement sadique la vieille prostituée, ravie de prendre une revanche sur une nantie. « Qu'est-ce que tu en penses salope? » Cracha la vieille en lui tirant méchamment les cheveux en arrière, provoquant une vive douleur dans son cuir chevelu.

— « gnnnn... Non vous ne comprenez pas... aie... je... je dois aller voir Victor... » Répondit en gémissant Clotilde, la peur au ventre.

Elle avait raison d'avoir peur, les lois étaient assez floues sur Sinistrevent. Le gouverneur ou le chef de la milice rendaient justice pour les grands méfaits et encore seulement si des notables avaient été lésés, mais pour les petits délits comme le vol, la population se débrouillait généralement pour régler ça entre elle. Les règlements de compte étaient monnaie courante, la loi du plus fort s'appliquait et si personne ne s'offusquait de la disparition de quelques-uns, que valait le sort d'une petite voleuse?

Mais Clotilde n'était pas n'importe qui non plus, elle n'était pas soumise à la loi des pécores, ce malotru et sa vieille pétasse le savait. Alors, malgré la douleur qui irradiait dans sa tête, elle rassembla ce qui lui restait de courage et tenta son va-tout : « Vas-y touche moi ! Je suis sous la protection de Sonny ! » Elle faillit rajouter connard, mais elle se contenta de gémir pathétiquement après sa tirade.

Intérieurement, elle n'en menait pas large, regrettant presque les mots qui venaient de sortir de sa bouche. Maitrisée par la vieille bique, elle se rendait compte que sa voix manquait totalement de fermeté, c'était à peine si elle ne fondait pas en larmes devant eux.

Pas du tout impressionnée par sa tirade, Tata la gifla méchamment par deux fois avant de la saisir à nouveau douloureusement par les cheveux. Les larmes aux yeux, Clotilde se laissa dépouiller sans résister du manteau qu'elle avait emprunté. Elle entendit les sifflets d'admirations des hommes autour d'elle qui découvraient sa scandaleuse robe de bal.

La vieille bique tirait sa tête toujours plus en arrière, ce qui avait pour effet de projeter en avant sa somptueuse et lourde poitrine, lui imposant une position inconfortable, à la limite de l'obscénité. Tata la faisait lentement pivoter sur place pour mieux la montrer aux ivrognes qui constituaient la clientèle de la taverne. De nombreux compliments et jurons fusaient autour d'elle. Après l'avoir obligée à faire un tour complet sur elle-même, la jeune femme se retrouva à nouveau face au comptoir et au maître des lieux.

Orvald avait mis en sécurité le manteau volé sous le comptoir, il matait avec intérêt le décolleté outrancièrement offert de Clotilde. Chacun des détails de ses mamelons gonflés, était parfaitement visible à travers l'étoffe de sa robe de salope. Le spectacle qu'offrait malgré elle Clotilde, ne faisait pas qu'attirer l'attention des clients sur elle, c'était une véritable invitation au viol. Orvald tira sur sa pipe, totalement absorbé par ce qu'il voyait. Il envoya une longue bouffée de fumée dans le visage de la belle.

— « Tata... plus fort ! » Lâcha-t-il d'une voix calme.

La vieille prostituée tira plus fort sur les cheveux bouclés de Clotilde, la faisant gémir et se tortiller sur place. L'un de ses seins s'échappa alors de son bien trop grand décolleté, apparaissant dans toute sa splendeur pour le plus grand plaisir du tavernier et de ses clients.

Orvald gifla la poitrine offerte devant lui, la faisant rebondir par pur plaisir. A la seconde gifle, le second nichon de la salope se libéra à son tour, provoquant quelques exclamations de joie autour d'eux.

— « Non, vous n'avez pas le droit... » Gémit la jeune femme, mortifiée.

— « Tu te trompes ma chérie, j'ai tous les droits sur toi ! » Répondit l'imposant tavernier en posant un parchemin sur le comptoir devant Clotilde.

Tata relâcha son étreinte sur les cheveux de l'infortuné Clotilde. La jeune femme blanchit en parcourant les premières lignes du parchemin, c'était son écriture... Ses mains se mirent à trembler, elle n'avait aucun souvenir d'avoir écrit ça.

— « Lis à haute voix, pétasse ! » Ordonna Tata en lui donnant une méchante taloche sur l'arrière de la tête.

D'une voix blanche, elle commença à lire :

— Moi, Clotilde Mester, reconnait que la déchéance de la favorite, m'a tellement excité que j'ai tout le temps envie de faire l'amour. Comme quand j'étais jeune, je ne pense plus qu'aux hommes et au sexe... à la façon d'en avoir toujours plus.

— Je suis une salope en manque de bites bien dures, j'en ai besoin.

C'était un cauchemar... elle ne pouvait pas lire la suite, Clotilde leva les yeux vers le tavernier, l'implorant du regard.

— « Continue pétasse ! » Ordonna Tata en lui décochant une seconde taloche tout aussi vicieuse, sur la tête.

— Par la présente je reconnais vouloir reprendre mon ancien métier de prostituée en travaillant à la taverne du perroquet ivre comme serveuse et surtout comme putain sous l'autorité de son patron Orvald et de Tata qui me supervisera.

Sa voix devenait inaudible au fur et à mesure qu'elle lisait ce texte. Elle n'avait pas pu écrire ça ! Plus jeune, elle avait dansé dans des tavernes, ça oui, mais elle ne s'était jamais prostituée de sa vie ! C'était un grossier mensonge... un faux !

— « Lit plus fort, on ne t'entend pas assez fort ! » Ordonna Orvald.

Médusée, incapable de désobéir, Clotilde reprit la lecture du parchemin.

— J'accepte donc l'autorité d'Orvald et de Tata. Je promets de leur obéir en toute circonstance. Je travaillerais dans la taverne aux horaires qu'ils m'indiqueront dans la tenue qu'ils jugeront bon que je porte.

Des larmes de désespoir coulaient de ses jolis yeux gris, sa voix se cassa à nouveau. Agacée Tata lui arracha le parchemin pour continuer la lecture à sa place, à haute voix.

— Ne valant pas mieux qu'Estelle-la-pute, je ne souhaites prendre qu'une pièce d'argent par passe et une demi-pièce pour nos anciens.

— « Hey c'est bon ça les vieux ! Vous allez pouvoir tirer cette poule de luxe presque gratuitement ! » Lança joyeusement Tata à la cantonade, déclenchant des éclats de rire dans la salle.

— Je m'engage à ne refuser aucun client qui voudra bien de la putain stupide et lubrique que je suis.

— « T'inquiètes pas ma chérie, tu refuseras personne ! » Ricana Tata, commentant ce qu'elle lisait avec une joie triomphante.

— J'accepte également toute punition que mes patrons jugeront bon de m'infliger, si je ne me révélais pas à la hauteur de leurs attentes.

— Aucun reproche ne pourra leur être fait ultérieurement pour quelque chose que je désire aujourd'hui plus que tout au monde, tellement mes trous de putes ont besoin de se faire remplir par toutes sortes de bites. J'en rêve même la nuit.

— Signé : Clotilde Mester.

Triomphante, la vieille prostituée reposa le parchemin sur le comptoir devant une Clotilde livide. La jeune femme regardait Orvald avec une expression stupide sur le visage, elle avait visiblement du mal à comprendre totalement ce qu'il lui arrivait.

Dans un dernier élan de fierté, Clotilde sécha ses larmes, bien décidé à ne pas leur offrir le spectacle de sa détresse. Mais c'était peine perdue, avec son rimmel qui avait coulé et ses nichons toujours à l'air, elle offrait un spectacle pitoyable, Elle relut le parchemin en tremblant, c'était bien son écriture et c'était sa signature, pas une imitation... Victor ! Lui seul avait pu...

Elle tressailli, derrière elle une main venait de lui palper le cul. Prise d'un vertige, le monde se mit à tourner autour d'elle de plus en plus vite. Elle s'évanouit.

*

*****

*

Chapiteau du petit théâtre érotique de Georgette - Place du marché :

Anton était particulièrement satisfait ce soir, à peine lancé le théâtre érotique était déjà un vrai succès. Le bouche-à-oreille avait fonctionné bien plus rapidement que prévu et les gens se bousculaient de toute l'île pour venir voir les exploits érotiques de la favorite, ou plutôt d'Estelle-la-pute comme les gens l'appelaient maintenant. Les dix-huit places assises n'avaient pas désemplis de la soirée, dehors des badauds harangués par Oleg faisaient déjà la queue pour la représentation suivante. Exceptionnellement pour la saint Rocarde, le théâtre allait fermer ses portes tard dans la nuit.

Plume, la petite copine d'Anton l'avait rejoint après un long et harassant service à la Cave-du-Fort. Le couple se tenait enlacé, debout derrière les spectateurs à l'arrière du théâtre. La seule lumière éclairant le chapiteau, était celle du cristal pornographique posé sur le coussin du pupitre, face à l'estrade. Le cristal diffusait depuis dix bonnes minutes sur l'estrade le film d'Estelle se faisant baiser dans sa chambre par deux gardes.

Plume ne se lassait pas de voir la fière Estelle se faire enfiler en gros plan comme la dernière des catins, l'entendre gémir comme une chaudasse pendant qu'elle se faisait ramoner le minou et l'anus en même temps, les grognements de plaisir des gardes. L'un des spectateurs s'était levé de sa chaise pour voir la scène sous un autre angle. Elle trouvait l'image du cristal encore plus belle la nuit, sans la lumière du jour qui venait brouiller la diffusion par endroit.

La jolie rouquine caressait langoureusement le pénis d'Anton à travers son pantalon. Avec satisfaction, elle le sentait grossir sous ses caresses.

Sur scène alternaient des gros plans entre le visage empourpré d'Estelle et ses orifices comblés. Il ne restait plus qu'une dizaine de minutes avant la fin de la diffusion. L'idiot qui s'était rapproché tentait de toucher l'image d'Estelle du doigt. Sa main passa à travers la jambe de la favorite, brouillant très légèrement l'image qui flottait devant lui. Un murmure de désapprobation monta dans la salle et l'homme se recula, désappointé.

Plume déboutonna rapidement le pantalon de son amant pour sortir sa queue et mieux la caresser. Elle commença à la branler. Elle s'assura que personne ne regardait dans leur direction avant de s'agenouiller devant lui et prendre en bouche son pénis fièrement dressé tout en lui caressant les couilles. La jeune femme fit courir sa langue sur toute la longueur de son sexe, agaçant son gland. Elle n'était pas certaine d'avoir le temps pour ses taquineries, aussi, elle décida de l'emboucher pour le pomper plus franchement.

Anton savourait cette fellation improvisée en regardant Estelle se faire proprement baisée par les gardes. Quelques minutes plus tard, il éjaculait dans la bouche de sa petite amie qui avala sans sourciller sa décharge de sperme.

Le spectacle terminé, il ouvrit les pans du chapiteau pour permettre aux spectateurs de sortir. Une fois tout le monde dehors, il sorti prendre l'air avec Plume à son bras, voir combien de gens attendaient pour la prochaine représentation. Il y avait bien encore une quarantaine de personnes, Anton en repéra même quelques-uns dans la file d'attente qui étaient déjà venu plus tôt dans la soirée.

Oleg ainsi que deux gardes assuraient la sécurité du lieu et surtout du cristal. Il ne faudrait pas qu'un imbécile le leur dérobe. Oleg avait l'air fatigué, il faut dire qu'il haranguait les badauds depuis le début de l'après-midi, même en faisant des pauses, ça faisait une bien longue journée.

— « On en est où? » Lui demanda Anton, presque compatissant.

L'homme n'était pas un mauvais bougre, il aimait bien son physique de bucheron et son caractère tranquille. Il savait que Georgette, sa cousine et propriétaire de l'endroit, lui mettait la pression pour faire un maximum de bénéfice.

— « Si je ne me suis pas trompé on a fait 245 entrées depuis qu'on a ouvert. » Annonça-t-il avec une pointe de fierté dans la voix.

— « Allez, on fait encore quatre ou cinq représentations et on ferme... » Le rassura Anton.

— « Ouais, bin moi je crois que je vais aller me pieuter, de toute façon, y'a des clients qui sont allé au bal qui passerons plus tard, y'a plus trop besoin que je reste. » maugréa-t-il.

— « Reste encore une heure, tu pourras aller dormir après. » Trancha Anton en coupant la poire en deux.

— « Allez messieurs, entrez s'il vous plait ! Une nouvelle représentation d'Estelle-la-pute, la favorite-salope va commencer dans quelques instants ! Merci de déposer votre pièce de cuivre dans le pot à votre droite ! Merci ! Allez, on y va ! » Tonna Oleg de sa grosse voix, faisant rentrer les dix-huit prochains spectateurs sous la tente.

— « Et n'oubliez pas de revenir ! Un nouveau cristal chaque semaine ! » Rajouta-t-il.

— « Oleg, passe à la taverne demain, je t'offrirai une bière pendant mon service. » Lui proposa amicalement Plume.

— « Merci madame, c'est gentil... » Répondit Oleg en détournant la tête attiré par le bruit d'un raffut non loin.

Un couple se disputait bruyamment à quelques mètres du chapiteau, non loin d'un groupe de cracheurs de feux qui amusaient les badauds, l'un d'eux était même grossièrement déguisé en dragon.

Anton fronça les sourcils, ce genre d'altercation à côté du chapiteau n'était pas bonne pour les affaires. Curieux, avec sa petite amie sur les talons, il se rapprocha du couple pour comprendre de quoi il retournait.

Un homme, portant bien, dans la trentaine vociférait contre la femme qui devait être sa compagne, une blonde plutôt jolie. Ils étaient flanqués d'un couple plus ancien qui devait être les parents de la jeune femme, à en juger par leur comportement.

— « Votre fille taille des pipes à ses professeurs ! » Vociféra l'homme furieux, agitant un doigt accusateur en direction des trois autres.

— « Je ne vous permet pas de parler de ma fille comme ça, espèce de goujat ! Vous n'êtes qu'un goujat ! » Hurla la mère.

— « Ca n'arriverais pas si tu avais une bite dans ton pantalon, pauvre con ! Petite bite ! De toute façon, j'ai jamais voulu t'épouser ! » Cria la fille, hors d'elle.

Anton se retint de rire devant le ridicule de la situation.

— « Ca tu vas le payer, garce ! » Hurla le mari en avançant d'un pas menaçant en direction de sa femme qui se réfugia prestement derrière son père.

— « Reculez avant de le regretter ! » Menaça à son tour le père.

— « Fait quelque chose... » Souffla Plume à l'oreille d'Anton.

Anton soupira, la situation était cocasse, mais il avait aussi repéré une dague sous le manteau du mari. Et la situation risquait effectivement de dégénérer. Il s'avança en direction de l'homme en colère et avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, il l'étendit d'un coup de poing précis dans la mâchoire. Le mari fit presque un tour sur lui-même avant de s'effondrer sur le sol face contre terre, pour ne plus bouger.

Anton mit un genou à terre pour s'assurer que le malotru respirait encore. Il avait la mâchoire déboitée et il aurait certainement une grosse bosse sur le front du à sa chute. Son nez était peut être aussi cassé, mais rien de mortel. Non pas que ça le dérangeait, mais il n'aimait pas tuer inutilement.

La mère le remercia chaleureusement pour son intervention, le père était un peu plus bourru, mais il se fendit aussi d'un merci du bout des lèvres. Plume de son côté discutait à part avec la fille et s'assurait qu'elle allait bien. Elle partageât avec elle un joint de mariké pour la détendre.

Anton prit le temps de discuter un peu avec tout le monde. S'il ressortait de la conversation que l'homme qu'il venait d'étendre était un vrai connard, sa femme avait l'air de lui en faire voir de toutes les couleurs.

Plume qui était parti avec sa nouvelle amie chercher les miliciens de l'autre coté la place, venait de revenir avec eux. Leur chef salua militairement Anton en le reconnaissant. La milice embarqua le mari toujours inconscient, il se réveillerait dans une cellule avec les poivrots.