Chroniques Du Cheptel - Ch. 09

BÊTA PUBLIQUE

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D'autres mains s'étaient emparées de ses poignets, de ses hanches, de ses seins ou de ses mollets pour l'agripper.

— « Mmmmff... »

Victor ricana devant les efforts futiles de sa petite amie pour se libérer. Il fit un nouveau geste et Clotilde se sentit violement repoussée contre le mur de sa chambre. Elle se cogna la tête et se retrouva plaquée dos au mur. Choquée, elle tenta de crier plus fort... en vain.

— « Le problème avec toi, c'est que comme Estelle, tu te crois spéciale... Alors que tu n'es rien. Tu n'es qu'une bonnasse que Sonny a ramassé dans un patelin perdu. Il te baise quand ça lui chante, mais il finira par se lasser de toi, comme il s'est lassé de l'autre. » Déclara Victor en la regardant avec une absence totale d'émotion.

En plus de la main sur sa bouche, une autre était en train de la serrer à la gorge, l'empêchant partiellement de respirer, lui immobilisant douloureusement la tête. Les mains qui n'étaient pas occupées à lui immobiliser les bras ou les jambes, la tripotaient, lui pétrissait les chairs, lui malaxaient les seins à travers ses vêtements.

Elle n'avait pas eu le temps d'enfiler son pantalon et l'une des mains en avait profité pour se faufiler sous sa culotte pour venir lui masser la chatte. Elle sentait des doigts frotter contre son clitoris, s'insinuer dans le sillon de son sexe encore moite de ses derniers ébats, la pénétrer un peu plus profondément à chaque mouvement. Immobilisée et réduite au silence comme elle l'était, Clotilde ne pouvait que subir ces attouchements vicieux.

Victor se détourna d'elle pour jeter un coup d'œil sur le bureau, où étaient étalées les dernières esquisses de la jeune femme. Clotilde avait un réel talent de dessinatrice et de couturière, elle avait imaginé et conçu les patrons de quelques-unes des fringues sexy portées par les esclaves-prostituées de Sonny.

— « C'est pas mal du tout, certaines de ces tenues feraient très bien sur toi aussi ! Cette robe mettrait tes gros nibards en valeur ! » Annonça Victor, reposant sur le bureau le croquis d'une robe courte au décolleté en V... vertigineux.

— « Mmmm Mmmmff... »

— « Oui je sais, tu ne portes presque jamais de jupe ou de robes parce que... Comment tu dis déjà? Tu passerais pour une fille facile aux yeux des pirates... C'est l'idée justement ! » Dit le mage en se retournant vers sa victime, un sourire pervers aux lèvres.

Le mage se tut un bref moment pour admirer le travail de son sortilège. Les mains jaunes pétrissaient durement le corps de Clotilde, en particulier ses seins, pendant que son visage manquant d'oxygène devenait plus pâle et commençait à transpirer. Elle faiblissait rapidement, son regard devenait plus terne. Il desserra légèrement l'étreinte de la main sur sa gorge. Il ne voulait pas que la fille tombe dans les pommes.

— « Tu sais, j'ai mis beaucoup de temps à peaufiner ce sort, j'espère que tu l'apprécie. Je l'ai mis au point à partir de l'un de mes tours mineurs à une main, je te le ferais expérimenter plus tard, si tu insistes... Tu n'es pas la première à l'endurer d'ailleurs. Je l'ai appelé 'Mains paillardes' ... Si j'en crois, ce que je vois, tu ne devrais pas tarder à y prendre du plaisir, mais d'abord, je vais te déballer, une salope comme toi devrait toujours être à poil ! »

D'un geste, il ordonna aux mains surnaturelles de déchirer les vêtements de Clotilde. Rapidement, la culotte, le chemisier et le soutien-gorge de la jeune femme furent réduits en lambeaux. Le pétrissage du corps désormais offert de la malheureuse repris, mais cette fois sans obstacle.

— « Ah, voilà ce que je cherchais ! » Dit Victor en s'emparant de quatre petites fioles noires qu'il découvrit dans un compartiment secret du bureau qu'il connaissait. Cette drogue vendue par les orcs avait fait des merveilles sur Estelle, elle allait sans doute faire de même sur Clotilde.

Victor retira le minuscule bouchon de liège de l'une de ces fioles se rapprocha de sa victime. Il colla l'ouverture de la petite fiole directement dans la narine droite de Clotilde et ordonna à la main posée sur sa gorge de desserrer son étreinte. Aussitôt la jeune femme inspira profondément une grande goulée d'air et par la même occasion, les vapeurs délétères de la fiole.

— « Oui c'est ça, respire bien ma belle ! Je vais pouvoir parfaire ton hypnose et faire de toi la petite amie parfaite. Après je commencerais à te prêter à gauche à droite. Et si tout va bien, dans quelques jours, tu commenceras une carrière de pute, ma chère associée... Ou peut-être que je vais directement faire de toi une pute... Je verrais bien, selon mon inspiration... »

Clotilde était dans un état second maintenant, palpée, convenablement branlée par toutes ses mains qui rampaient sur elle. Impuissante, humiliée, elle s'affaiblissait rapidement.

— « Mmmm... »

Le mage positionna l'une de ses mains surnaturelle sur la fiole, pour la garder en place dans le nez de Clotilde. Ensuite, il se réinstalla confortablement dans le lit de la jeune femme, pour continuer à lire le manuscrit de Théodolinda, profitant du coin de l'œil du spectacle que lui offrait la belle Clotilde, bien malgré elle.

Il admirait l'illustration détaillée d'une fille prise par un démon, quand il se fit distraire par les cris de plaisir d'une femme qu'il entendit au loin. Victor sourit, Estelle prenait son pied. Vu l'heure, elle devait être en train de se faire défoncer par l'un des gardes de la taverne.

Il reporta son attention sur Clotilde, ça devait bien faire un quart d'heure que sa victime était plaquée contre le mur. Complètement shootée, elle ne se débattait plus, les yeux hagards, elle gémissait doucement, se faisant branler en profondeur par la main contre son pubis.

Victor ordonna aux mains paillardes de lui ramener sa victime sur le lit, il était temps de passer aux choses sérieuses pensa-t-il en jouant machinalement avec la chaine de son pendentif.

Les cris de plaisir d'Estelle qu'il entendait à travers les murs, montaient crescendo. Cette conne était très proche de l'orgasme, tout l'étage devait l'entendre.

Clotilde s'affala sur le lit à coté de Victor, les pupilles dilatées, de la bave sur le menton. Elle gémissait toujours sous les caresses brutales des mains jaunes, qui infatigables avaient repris leur tripotage.

— « Tu fais chier Estelle... » Murmura Victor en virant à nouveau son pantalon, libérant sa longue bite dressée. Cette situation l'excitait sérieusement, il avait furieusement envie de baiser et il avait le vide-couilles parfait sous les yeux. L'hypnose attendra un peu.

D'un mot guttural le mage mit fin à son sortilège, les mains paillardes se dissipèrent aussitôt en une brume jaune évanescente. L'instant d'après, il enfonçait son sexe dans le vagin ouvert et accueillant de Clotilde, lui arrachant un feulement rauque.

*****

Appartements de la favorite - Cave du fort :

Le dos d'Estelle heurta la vitre de la fenêtre de sa chambre avec un bruit mat. Vasseur l'embrassait avec impétuosité, sa main glissée contre son cou, soutenait sa nuque. La langue dominatrice de l'homme fouillait sa bouche haletante en faisant des bruits mouillés. Fébrile, la favorite lui rendait ses baisers avec la même fougue. Le garde venait de la faire jouir comme jamais, Sélanor avait raison, elle était dingue de sa bite épaisse.

Vasseur était le cinquième garde à venir la prendre ce matin, elle n'avait pas ressenti grand-chose avec les quatre premiers, sauf peut-être avec le tout premier à venir la sauter. Mais avec Vasseur c'était autre chose, il était insatiable et brutal, c'était un connard sadique qui ne se privait pas de la battre quand il en avait envie. Pourquoi fallait-il que ce soit avec lui qu'elle ressente autant de plaisir? A regret, Estelle senti la langue de l'homme quitter sa bouche, la laissant pantelante.

Le garde passa fugacement sa main sur la joue de la fille avant de venir caresser le lourd collier de métal sombre qu'elle portait désormais autour du cou. Il afficha un sourire de satisfaction sadique avant de la gifler méchamment. Estelle avait à peine eu le temps de voir le coup venir, elle poussa un petit cri alors que sa tête valdinguait sous l'impact. Avant qu'elle n'ait eu le temps de réaliser ce qui lui arrivait, il l'avait empoignée pour la retourner brutalement, plaquant la joue gauche de la fille contre la vitre de la fenêtre.

Il se colla dans son dos, pressant par la même occasion les seins nus de la belle favorite contre la vitre froide de la fenêtre. Sa chambre donnait sur la petite place devant la Cave-du-Fort, elle voyait aller et venir les gens en contrebas. Nombres d'entre eux étaient des clients de l'établissement, certains se rendaient aux latrines couvertes à droite en sortant de la taverne. Ils leur suffiraient de lever les yeux pour l'apercevoir à sa fenêtre, pensa-t-elle en sentant une excitation fiévreuse reprendre vie dans sa chatte fraichement baisée.

— « Tend ton cul vers moi la pute ! Je vais te corriger avant de t'enculer ! » Lui dit à l'oreille le garde d'une voix sourde qui laissait transparaitre son excitation. Estelle hocha la tête et tendit ses fesses contre lui. Oui, elle était lâche, elle avait l'impression de l'avoir toujours été. Mais c'était bon de se soumettre à un homme, un vrai !

Vasseur se recula un peu, pour permettre à la favorite d'adopter la position demandée. Elle se cambra pour lui offrir son cul, écartant sensiblement les jambes. La première claque ne tarda pas à tomber sur son fessier, suivi de quelques autres. Entre deux claques il lui palpait les fesses, la traitant de pute ou d'autres noms d'oiseau. Chaque coup la projetait en avant, écrasant son visage et ses seins contre la vitre. Parfois ses doigts s'égaraient avec brutalité dans sa chatte trempée ou son anus offert. Elle avait un léger goût de sang dans la bouche, sans doute à cause de la gifle qu'elle s'était prise et sous l'effet de l'excitation cette sensation n'était pas déplaisante non plus.

Puis Estelle remarqua, un petit attroupement sur la place en contrebas. Un homme avec un calot sur la tête montrait du doigt sa fenêtre et quelques badauds s'étaient arrêtés pour regarder. Elle ferma les yeux pour gémir sourdement. Quelqu'un l'avait vue ! Quelque part au fond de chatte, l'excitation gonflait inexorablement en elle. Elle se mordit nerveusement la bouche alors qu'une nouvelle claque s'abattait sur elle.

Un instant plus tard, son cul était en feu, il devait être bien rouge pensa-t-elle. Vasseur avait délaissé ses fesses pour lui doigter consciencieusement le cul avec deux, non trois doigts, testant la souplesse de son anus par ses attouchements, cherchant à l'élargir.

Elle rouvrit les yeux pour découvrir deux gardes qui la mataient tranquillement depuis le chemin de ronde qui passait un peu plus bas, devant sa fenêtre. L'un d'eux était même venu la sauter hier matin dans sa chambre, elle ne connaissait pas son nom.

Sur la place, l'attroupement avait pris de l'ampleur. Une bonne dizaine de personnes regardaient maintenant en direction de sa fenêtre. Certains badauds se marraient en la regardant, d'autres avaient l'air scandalisés par son comportement, en particulier une femme d'âge mur qui avait l'air de parler fort avec de grands gestes. Deux hommes, des pirates, venaient de monter sur le toit des latrines publiques pour avoir un meilleur poste d'observation. L'un d'eux perdit l'équilibre et manqua de tomber.

Estelle n'en pouvait plus, elle avait besoin que Vasseur la baise, pourquoi prenait-il autant son temps. Elle se tortilla un peu pour tenter de croiser son regard, mais ce n'était pas pratique dans sa position.

— « Baise-moi, s'il te plait, remplit mon trou-à-bite, fait de moi ta chienne ! » Supplia-t-elle, pathétique.

— « Ta gueule salope ! » Rétorqua Vasseur la fessant une fois de plus pour la punir de son impudence. La claque plus forte que les autres, écrasa le torse de la fille contre la vitre, la faisant crier.

L'instant d'après, elle sentit la bite de Vasseur se poser contre l'œillet de son anus, rapidement suivit d'une brulure familière quand il s'enfonça dans son rectum. Elle feula de plaisir...

Sur le chemin de ronde, l'un des gardes avait sorti sa bite et se branlait devant elle, derrière sa fenêtre... Mais elle n'y accordait pas d'attention. Vasseur lui cassait le cul, sa large bite la pilonnait. Elle n'était pas aussi grosse que celle de Pizarda, ni surtout aussi longue, mais c'était tout ce dont elle avait besoin.

Estelle feulait de plus en plus fort sous les assauts du garde, elle n'allait pas tarder à jouir du cul devant son public...

*****

Marché de Sinistrevent :

Il était bientôt midi, le sergent Anton Gusmer finissait de décharger des chaises en bois de la charrette pour les amener sous la tente. Il y avait deux groupes de neuf chaises séparés par une petite allée menant à un pupitre et une estrade basse. Sur l'estrade, Georgette agitait ses doigts boudinés de bagues clinquantes, donnant des ordres à un certain Oleg, lui demandant de décaler une rangée de chaise vers la droite.

La dame rajusta coquettement ses cheveux décolorés, avant d'aviser Anton. Elle tenait devant elle, un objet qui ressemblait à un tréteau recouvert d'une nappe à la propreté douteuse. Le sergent reporta son attention sur la grosse Georgette, en évitant de trop se rapprocher. Il ne savait pas ce qui était le pire chez elle, son parfum bon marché ou son maquillage vulgaire, sans parler de sa collection de colliers de pacotille qu'elle portait en permanence.

Ceci dit, il devait bien reconnaître, qu'elle était une femme d'affaire redoutable. C'était elle qui avait eu l'idée de cet endroit, après la diffusion du cristal pornographique de la favorite, dans sa gargote la semaine dernière. Il en avait parlé à sa patronne, Théodolinda avait donné son accord s'il assurait la sécurité du lieu.

— « Prêt? » Demanda pour la forme Georgette.

Anton acquiesça de la tête et Georgette retira d'un geste théâtral la nappe qui masquait une ardoise fixée sur un chevalet. Sur l'ardoise s'étalait en larges lettres à la peinture blanche :

Venez nombreux admirer

Les exploits érotiques d'Estelle

La favorite nymphomane.

Une pièce de cuivre le spectacle

Un nouveau cristal chaque semaine

Chaque jour de 15h à 20h !

— « On va l'installer dehors, à l'entrée de la tente ! » Annonça Georgette avec une lueur joyeuse dans les yeux, savourant d'avance les futures profits qu'allait lui rapporter cette nouvelle activité.

Les bénéfices allaient être répartis à part égale entre Georgette et lui. Chaque cristal était unique, si l'un d'entre eux disparaissait, Théodolinda ne lui pardonnerait pas, aussi il avait embauché quelques miliciens payés à la journée pour assurer la sécurité de l'endroit sur leur temps libre.

— « Il manque la durée du spectacle... » Constata Anton, en montrant l'ardoise.

Georgette fit le tour du chevalet avant de donner un coup de poing rageur sur l'épaule d'Oleg. « Je t'avais dit de vérifier avant de récupérer ma commande ! »

Le prénommé Oleg haussa les épaules d'un air contrit, c'était un cousin de Georgette, à peu près du même âge qu'elle, la cinquantaine. Il avait un physique de bucheron, C'était lui qui allait s'occuper d'entretenir l'endroit et d'appâter le chaland.

Devant le manque de réaction d'Oleg, Georgette repris la parole : « Si ça marche bien, je compte mettre une enseigne, j'ai pensé à quelque chose comme : 'Le petit théâtre érotique de Georgette.' Tu en dis quoi? » Lui demanda-t-elle en scrutant sa réaction.

— « Euh oui pourquoi pas. » Répondit poliment Anton pour ne pas la froisser, en fait, il s'en fichait.

— « Parfait, alors c'est décidé ! » Annonça-t-elle, ravie. « Oleg tu récupère les affiches que j'ai fait faire et tu les placarde en ville tout doit être prêt pour la première cet après-midi ! »

Les choses se présentaient plutôt bien, restait à savoir si le public allait suivre. Son instinct, lui disait que oui, après tout, Estelle était une célébrité locale. Anton prit congé de Georgette et d'Oleg et sortit de la tente. Il cligna des yeux, un instant ébloui par le soleil froid de ce mois de mars.

La tente de Georgette était située en plein marché, du monde s'affairait entre les autres tentes et les étals autours de lui. Il évita trois garnements qui couraient entre les jambes des badauds, passa devant l'étal d'un charcutier. L'odeur des saucissons lui rappela qu'il était midi passé et qu'il avait faim. Il n'était qu'à deux cents mètres de la Cave-du-Fort. Il décida de s'y rendre.

La Cave était comme d'habitude pleine de monde, nombre de tables étaient prises par des gens en train de parler et de déjeuner. Le brouhaha de fond était comme le ronronnement d'un vieux chat, entrecoupé par les bruits des assiettes que débarrassaient une serveuse, une rouquine au physique pas désagréable. Les yeux d'Anton s'attardèrent un instant sur la croupe de la fille avant de se poser sur celle de Sélanor qui déambulait entre les tables pour voir si tout se passait bien.

Dans un coin de la salle, Anton repéra à sa tunique de soie rose une prostituée. Celle-là avait de beaux cheveux blonds, sa tunique largement échancrée, laissait apercevoir de forts jolis seins, bien qu'un peu menus à son goût. C'était une elfette reconnaissable à ses traits fins et à ses longues oreilles délicates. Elle riait aux blagues de deux marchands qui la courtisaient. L'un d'eux passait son index dans l'anneau du collier d'esclavage de la prostituée pour l'attirer à lui et l'embrasser sur la bouche. Cette jolie fille devait bien valoir quatre ou cinq pièces d'argent la passe, pensa-t-il.

Deux autres prostituées étaient accoudées au balcon surplombant la salle et discutaient tranquillement entre elles. Malheureusement, la favorite n'était visible nulle part. Il était un peu déçu, il n'aurait pas été contre une pipe, vite fait. Il allait devoir se rabattre sur quelqu'un d'autre, peut-être cette blonde...

Anton fit un petit signe amical à Irissia, qui était comme à son habitude au comptoir et s'installa à une table libre dans le fond de la taverne.

Peu de temps après, la serveuse rousse vint s'occuper de lui. Il commanda un civet de lapin avec un pichet de vin et regarda autour de lui en attendant son plat.

Comme il n'avait rien de mieux à faire, il observa le manège de Sélanor. Particulièrement détendue, l'elfette discutait avec un type en toge noire attablé non loin du comptoir, certainement un prêtre de Kormios. Elle portait une jupe longue bleue ciel, un chemisier blanc qui laissait ses épaules dénudées tout en mettant en valeur sa jolie poitrine qu'on devinait ferme à souhait. Elle avait coiffé ses cheveux blonds en queue de cheval, nouant à sa base, un ruban du même bleu que sa robe. C'était simple mais classe.

Il se souvenait de la remarque de son ami Riton qui en pinçait pour cette fille. A bien l'observer, elle avait la beauté et la grâce naturelle des elfes, en mieux... Sa présence dans ce bordel semblait presque irréelle, elle avait la classe d'une princesse. Il se demanda qui elle pouvait bien être, avant que Sonny ne la capture dans sa forêt elfique, pour la mettre ici. Peut-être était-elle réellement une princesse, ou une noble, allez savoir...

Anton secoua la tête, mettant fin à ses rêveries. La serveuse revenait vers lui avec sa commande, elle déposa devant lui une assiette fumante et son pichet de vin, lui souhaitant bon appétit avec un sourire. Elle allait repartir quand il la retint par le poignet.

— « Pardon mademoiselle, je me demandais s'il était possible de voir la favorite? Elle est dans le coin? » Demanda le sergent sur le ton le plus neutre possible, mais sans lâcher la fille du poignet.